Le courrier des auditeurs du 04.10.2024
Alex répond à vos questions et messages
Alex Diaconescu, 04.10.2024, 15:28
Bonjour à toutes et à tous ! Je suis très heureux d’animer cette nouvelle édition du courrier d’auditeurs. Comment allez-vous ? Quoi de neuf dans vos pays ? Comment s’affiche l’automne chez vous ? Chez nous, l’été indien semble être seulement interrompu par des épisodes de pluies et de tempêtes. Le cyclone Boris a causé à la mi-septembre des dégâts et fait plusieurs victimes notamment dans l’est du pays. Une semaine plus tard, les autorités se sont mobilisées d’une manière exemplaire à la veille d’un nouvel épisode orageux, avec des évacuations, des messages d’alerte et des communiqués de presse alarmants. Faute d’autres sujets plus importants les médias et notamment les chaines d’informations sont parvenus à entretenir une véritable psychose de la tempête qui se préparait à ravager la Roumanie. Mais voilà qu’en réalité, le pays a connu un nouvel épisode de pluies et orages tout à fait normal pour la saison. Certes, les températures ont considérablement chuté, mais en général rien d’extraordinaire ne s’est passé. Cette histoire ne fait qu’illustrer à mon sens combien c’est dangereux de crier au loup, volontairement ou pas.
La journée de l’auditeur de RRI
Et je commence ce courrier des auditeurs par une des nos « opérations spéciales » qui se répètent le long de l’année. Comme chaque année depuis pas mal de temps, le premier dimanche de novembre c’est la Journée de l’auditeur sur RRI. Il suit à la Journée de la Radio publique roumaine, marquée chaque année le 1er novembre.
Comme d’habitude, nous vous invitons à exprimer votre opinion, sur un sujet d’actualité et cette fois-ci nous nous pencherons sur … l’intelligence artificielle.
Semblant être issue tout droit de la littérature de science-fiction, mais établie en fait en tant que discipline académique depuis déjà 1956, l’intelligence artificielle – ou l’IA tout court – est de plus en plus présente dans notre vie quotidienne, causant des transformations majeures au sein de la société, à tous ses niveaux. Souvent comparée en termes d’impact à la révolution industrielle, l’IA arrive avec de bénéfices incontestables, mais aussi avec des défis et des risques à ne pas négliger.
Déjà les avis des experts sont partagés. Alors que certains considèrent l’intelligence artificielle comme un outil qui nous sera indispensable à l’avenir, d’autres mettent en avant son potentiel catastrophique, à même de détruire l’humanité.
C’est pourquoi, pour cette édition de la Journée de l’Auditeur, nous vous invitons à nous faire part de votre opinion sur l’IA. Pensez-vous que l’intelligence artificielle changera notre monde ? Comment influera-t-telle sur les métiers de l’avenir ? Deviendrons-nous dépendants de l’IA ? Qui devrait réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle et comment ? Quels avantages, désavantages et risques trouvez-vous dans l’utilisation de cette nouvelle technologie ? L’antenne est à vous, chers amis !
Nous attendons avec un vif intérêt vos réponses et vos exemples de bonnes pratiques pour les inclure dans notre émission spéciale du dimanche 3 novembre prochain. Envoyez-nous vos réponses écrites ou enregistrées en format audio par email, à l’adresse service_francais_rri@yahoo.fr avant le 30 octobre !
Vous pouvez aussi nous transmettre des messages audio sur WhatsApp, au numéro +40744 31 26 50. Ou bien, si vous préférez, laissez un commentaire à cet article sur nos profils Facebook ou sur notre site.
Enfin, ceux qui le souhaitent, peuvent nous envoyer leur numéro de contact et nous fixerons une date pour enregistrer leur message dans le studio, par téléphone.
Cette année, pour la Journée de l’auditeur, nous parlons intelligence artificielle sur RRI ! Nous vous attendons nombreux!
Philippe Marsan « Quel vin trouve-t-on en Roumanie ? »
Et je passe maintenant à vos questions et messages. Je commence par notre ami auditeur Philippe Marsan de France qui nous envoie son rapport d’écoute. Merci beaucoup de votre fidélité.
Vous vous intéressez à un sujet lié à la saison : « Quel vin trouve-t-on en Roumanie ? Blanc, rouge, rosé, sucré, alcoolisé ? Où se trouvent les vignes sur le territoire roumain ? Ce vin est il apprécié en Europe ? » Eh bien, il est très difficile de résumer en quelques minutes l’ensemble du secteur de la viticulture en Roumanie, mais sachez que le pays, avec ses nombreuses régions de collines aux pieds des Carpates ou bien le long du Danube, peut s’enorgueillir de vins qui sont en fait pas mal du tout. Côté statistiques, disons qu’actuellement la Roumanie est le 9e producteur mondial de vin, ainsi que le premier producteur parmi les pays de l’Europe centrale et orientale. En Union européenne, notre pays est en 6e position avec quatre millions d’hectolitres. Mais ce n’est pas la quantité qui est actuellement l’objectif des vignerons roumains, mais l’amélioration de la qualité. Et pour cause. Par la collectivisation des terres et la création de vastes stations de recherche œnologiques, le régime communiste avait misé sur la quantité et par conséquent l’image des vins roumains s’était dégradée. Mais de nos jours, de plus en plus de domaines viticoles – dont certains très restreints – apparaissent sur le marché, proposant des produits de niche ou des éditions limitées. On dit que la viticulture roumaine est désormais un El Dorado pour les investisseurs européens qui y trouvent un véritable « nouveau monde », comme ce fut le cas de la Vallée de Nappa en Californie, aux Etats Unis, ou bien de l’Australie et du Chili. La carte viticole de la Roumanie comprend huit régions principales, chacune avec plusieurs crus. A regarder l’ouest à l’est du pays, il s’agit des collines du Banat, dans le sud-ouest, des collines de Crisana et du Maramures dans le nord-ouest, du plateau de la Transylvanie, dans le centre-ouest, des collines de l’Olténie et de la Valachie, des Sables du sud, et des terrasses du Danube, les trois dans le sud du territoire, des collines de la Moldavie, dans l’est, et enfin des collines de la Dobroudja, dans le sud-ouest. A regarder de près une carte de la Roumanie on se rend compte tout de suite qu’il s’agit en fait de toutes les régions qui ne sont pas recouvertes de montagnes. Côté différences, les vins de Moldavie (dans l’est) sont traditionnellement plus sucrés, alors que ceux de l’ouest, de Transylvanie, sont plus baroques. Le sud est connu surtout pour ses blancs secs, frais et même un peu pétillants. Mais j’évite de faire des comparaisons puisque depuis un certain temps, la situation a beaucoup changé et que ce changement a été sans nul doute positif, comme je vous le disais tout là l’heure. Ma région préférée est celle de Dealu Mare, mot à mot « la Grande Colline » située dans le centre-sud, dans le département de Prahova, connue pour ses vins rouges, blancs et rosés. Coté variétés autochtones, il vaut mentionner les rouges appelés Feteasca Neagra, Babeasca, Cadarca et les blancs tels Feteasca Regala, Tamâioasa Româneasca, Galbena de Obobesti, Grasa de Cotnari, Crâmosie, Frâncsa, Sarba ou encore Zghihara de Husi. De toute façon il y a une centaine de variétés de vignes roumaines, mais les blancs sont deux fois plus nombreux que les rouges. Cela va sans dire, une grande diversité de vins roumains est à retrouver dans les étals des hypermarchés d’Europe, donc il ne vous reste qu’à les essayer. Je terminé par un aphorisme appartenant à l’écrivain roumain Fanus Neagu qui passait en revue les cinq qualités d’un bon vin : blanc, sec, frais, beaucoup et gratuit.
Jacques Augustin : « quel compositeur est l’auteur de l’hymne national roumain et quand fut-il créé ? »
Et ce courrier des auditeurs se poursuit par le mail que nous a envoyé il y un certain temps Jacques Augustin de France. Vous demandez : « quel compositeur est l’auteur de l’hymne national roumain et quand fut-il créé ? »
Eh bien, l’hymne national de la Roumanie s’appelle « Desteapta-te Române », « Eveille-toi, Roumain » et il date de la Révolution de 1848, lorsqu’il fut chanté pour la première fois, à Brasov, qui faisait partie à l’époque de l’empire d’Autriche Hongrie. L’hymne repose sur les paroles du poème « Un rasunet »/ « Un écho » d’Andrei Muresanu, poète de facture romantique, journaliste, traducteur, un véritable tribun de l’époque marquée par la Révolution de 1848. La musique appartient au compositeur Anton Pann, figure de proue de la Révolution de 1848, celui qui allait devenir ensuite l’auteur de la Marseillaise roumaine. Ce chant patriotique est devenu le symbole de la renaissance roumaine pour être chanté lors des moments difficiles de l’histoire du pays. Durant le régime communiste, cette marche patriotique fut interdite puisqu’associée au régime royal, comme toute une série de chants et chansons patriotiques d’ailleurs. Le 22 décembre 1989, lors de la révolution anticommuniste, l’hymne a résonné dans les rues, accompagnant des masses énormes de gens, dissipant la peur de la mort et unissant le peuple entier dans les nobles sentiments du moment. Ainsi, sa consécration en tant qu’hymne national a été tout à fait spontanée, sous la formidable pression des manifestants. La chanson fut officiellement adoptée comme hymne national le 24 janvier 1990. Il ne me reste plus qu’à dire que nous souhaitons entendre l’hymne national roumain plus souvent aux cérémonies de remise des médailles aux Jeux Olympiques. Sachez enfin que l’hymne de la Roumanie possède une fête à lui : c’est le 29 juillet.
-c-
Et c’est ici que s’achève notre courrier des auditeurs d’aujourd’hui. Merci de l’avoir suivi. A bientôt !