Le courrier des auditeurs du 30 septembre 2022
Charlotte répond à vos messages
Fromenteaud Charlotte, 30.09.2022, 13:20
Bonjour à tous
et à toutes, et merci de nous écouter, où que vous soyez !
Nous
commençons ce nouveau courrier des auditeurs en saluant chaleureusement M. Naghmouchi qui nous écoute depuis l’Algérie et qui nous a fait
parvenir une superbe photo (dessin ?) très colorée. Un grand merci si vous
nous écoutez, n’hésitez pas à nous en envoyer davantage, cela met des couleur
dans notre boîte mail, et au vue du contexte actuel de tensions internationales,
cela ne fait pas de mal de recevoir de jolies choses. Dans l’un de vos dernier
courrier, vous exprimez le souhait d’en apprendre davantage sur la journée de
la Langue Roumaine, que l’on célèbre le 31 août. Afin de répondre à votre
question, permettez moi de vous lire un petit extrait de l’une de nos rubriques
de 2016, qui vous éclairera à ce sujet :
« Depuis
2013, la Journée de la langue roumaine est célébrée chaque 31 août. Un
événement apparu suite à une proposition législative et censé rendre hommage
aux 28 millions de roumanophones du monde entier. Et pour cause: selon ses
initiateurs, il ne faut pas marginaliser l’importance de la langue roumaine par
les tendances actuelles de globalisation. Elle est en effet le fondement de
l’identité nationale, ayant une importance majeure dans la consolidation d’une
société forte et unie. Mihai Eminescu, grand poète roumain affirmait
d’ailleurs, « La langue est la fleur même de l’âme ethnique des Roumains ».
Vous le savez sûrement, mais la diaspora roumaine est très
importante. Beaucoup de Roumain ont choisi de fuir leur pays sous le communisme
et se sont exilés à l’étranger. Un phénomène qui se poursuit encore
aujourd’hui, puisque nombreux sont les roumains qui choisissent de partir
s’établir à l’étranger afin de trouver un travail mieux rémunéré et dans
l’espoir de se construire une meilleure situation. Afin de maintenir entre la
Roumanie et ses ressortissants établis à l’étranger, les instituts culturels
roumains du monde entier, ainsi que des associations et partenaires organisent
chaque année, à l’occasion de la Journée de la langue roumaine, des ateliers et
évènement en lien avec cette superbe langue et sa culture. Si vous souhaitez
creuser la question, nous vous invitons à lire notre chronique à se sujet dans
notre rubrique « les dossiers de l’actualité » sur notre site
internet rri.ro.
Nos
remerciements à M. Kotas qui nous
écoute depuis la Pologne et qui prend toujours le temps de nous faire parvenir
ses rapports d’écoute en Anglais. Merci de votre patience, les QSL devraient
bientôt arriver, nous ne vous oublions pas !
Un grand bonjour à notre ami et fidèle auditeur M. Jamet qui nous écrit régulièrement
pour partager avec nous ses rapports d’écoute, mais aussi ses expériences
radiophoniques. Merci de nous faire voyager à vos côtés grâce à vos courriers.
A ce propos, merci aussi d’avoir joint de superbes photos du delta du Danube à
vos récents rapport d’écoute. On s’imagine bien écouter les émissions de RRI à
bord d’un petit canot au milieu des roseaux aux prochaines vacances.
Bien
le bonjour à M. Augustin, l’un de
nos fidèles auditeurs qui nous régale de ses lettres et que nous remercions
pour ses rapports d’écoute réguliers. Vous nous demandez dans l’un de vos
courriers quelle peine encoure un pyromane pris sur le fait. J’imagine que
cette question fait suite aux incendies et feux de forêt de cet été. Si j’en
crois mes lectures et recherches, en Roumanie, un pyromane peut écoper de 3 à
10 ans de prison et d’une amende allant de 5 000 à 15 000 lei (soit 3 000 euros
environ). Fort heureusement pour le moment, même si la sècheresse sévit encore
dans certaines régions, les choses semblent être à peu près revenues à la
normale en Roumanie.
Dans
une autre de vos lettres, vous nous demandez si la Roumanie occupe un rang
important dans le domaine du numérique en Europe et dans le monde. Comme le
disait mon grand-père, oui et non . Oui, car la Roumanie est très bien
placée au sein de l’UE pour le déploiement et l’adoption de l’internet haut
débit et très haut débit. La connexion à internet est excellente sur une vaste
partie du territoire. A ce titre, la ville de Ramnicu Valcea, dans le centre du
pays, est devenue le haut lieu du piratage en ligne, puisque les loyers y sont
peu chers et la connexion internet excellente. A l’inverse, une grande partie
de la population rurale roumaine n’a pas accès à internet, empêchant le pays de
tirer pleinement profit des avantages de l’économie numérique. Cela n’empêche
pas la Roumanie d’attirer de plus en plus de « digital Nomade », qui
viennent profiter du haut débit à moindre frais. Une tendance qui s’est
accentuée avec l’essor du télétravail, et renforcée pendant et après la
pandémie de covid.
Nos amitiés à
M. Marsan de France qui nous écrit lui aussi régulièrement pour prendre
des nouvelles de la Roumanie, mais aussi pour nous transmettre ses rapports
d’écoute. M. Marsan nous demande dans l’un de ces messages s’il existe une
fête pour célébrer le 15 août en Roumanie. C’est en effet le cas. Comme vous le
savez peut-être, la Roumanie est un pays où la religion tient une place
importante. En effet, 89 % de la population est orthodoxe. Rien d’étonnant alors
que le calendrier soit rempli de fêtes religieuses que les Roumains célèbrent
chaque année. Le 15 août ne fait pas exception. Il s’agit d’ailleurs de l’une
des fêtes religieuses les plus importantes du calendrier orthodoxe. Le 15 août,
fait en fait l’objet d’une double célébration dans le pays. Les pratiquant
célèbrent la Dormition de la Vierge Marie. A cette occasion, certains villages
continuent d’organiser des processions, une coutume qui tend à disparaître dans
les grandes villes. Le 15 août reste malgré tout un jour férié, et l’on peut
observer partout de longues files se former devant les églises pour venir
célébrer la messe ou simplement rendre hommage à la Vierge Marie. Les laïques
célèbrent quant à eux la journée de la Marine roumaine, qui n’est pas sans lien
avec la Vierge Marie, patronne des marins. Si vous souhaitez en apprendre
davantage à ce sujet, vous trouverez sur notre site, dans la rubrique
« fêtes et traditions », un reportage fait par Valentina sur les
processions organisées le 15 août dans la région du Maramureş.
Bien
le bonjour à M. Gautier qui nous
écoute en France et nous transmet régulièrement ses rapports d’écoute. Nous
espérons que vous allez bien. Dans l’un de vos derniers courriers de septembre,
vous nous demandez où sont partis les Roumains pendant les vacances d’été, et
quels sont les touristes étrangers les plus nombreux en Roumanie. Beaucoup de
Roumains choisissent la Bulgarie et Grèce comme destinations de vacances,
puisque les pays ne sont pas très loin de la Roumanie. Une tendance qui s’est
accentuée au cours des dernières années, à tel point que les menus des restaurants
du nord de la Grèce sont désormais traduit en langue roumaine. Les Roumains
parle même du Judeţ de Thassos, en Grèce, soit le département roumain de
Thassos. Pour le reste, les aéroports de Bucarest, Cluj et Timisoara sont tous
trois très bien connectés et les compagnies lowcost offrent une multitude de
destinations plus ou moins exotiques. L’Egypte par exemple était très à la mode
en Roumanie ces deux dernières années.
Par ailleurs, si l’on en croit les
chiffres de 2021, près de 640 000 touristes étrangers sont venus en vacances en
Roumanie, principalement de France, d’Allemagne, et d’Italie. La plupart se
contentent d’un city trip dans la capitale, mais les plus aventureux n’hésitent
pas à rester plus longtemps pour découvrir le delta du Danube, la Transylvanie
et ses châteaux, le Maramureş et ses églises en bois… Car, rappelons-le la
Roumanie est un très beau pays plein de surprises.
Salutations
à Maguy Roy qui nous écrit
régulièrement pour nous faire parvenir ses rapports d’écoute et partager avec
nous ses ressentis et qui écrit « Je suis toujours avec
attention les informations quotidiennes de Radio Roumanie Internationale
qui donnent une autre vision de l’actualité de votre pays, des pays
voisins et du monde. » Il est vrai que la radio est un bon moyen de porter un autre
regard sur le monde en fonction des stations que l’on écoute. A titre
d’exemple, la situation en Roumanie est actuellement la même que pour le reste
de l’UE, mais la proximité avec l’Ukraine voisine et l’histoire du pays avec
l’URSS apporte une autre grille de lecture et cela doit se ressentir aussi dans
le traitement de l’information.
Dans l’une de ses lettres, Maguy Roy
s’intéresse aux énergies renouvelables en Roumanie et nous demande Quel est le pourcentage de chacune des
sources d’énergie ? Est-ce que les énergies vertes (solaire,
éolien, biomasse) produisent aussi de l’électricité ?
Le mix
énergétique roumain est relativement bien équilibré. Le pays dispose en effet
de nombreuses ressources naturels, comme le gaz, le pétrole, les minerais, etc.
Selon les données de 2018, le pays disposait de 31% de gaz
naturel, 15% de pétrole, 17% de charbon (63% d’énergies fossiles), 25%
d’énergies renouvelables et 12% de nucléaire. Toutefois, l’invasion de
l’Ukraine par la Russie et les sanctions imposées à Moscou par l’UE ont rebattu
les cartes en 2022. La Roumanie a donc accéléré sa quête de l’indépendance
énergétique, puisqu’elle dépendait jusqu’à présent des importations de gazes
russes à hauteur de 29 %. Depuis février le gouvernement a décidé d’accorder
des autorisations d’exploitation de gisements off shore en mer Noire, afin de
réduire la dépendance à la Russie. Comme pour le reste des Etats membres de
l’UE, ces démarches se heurtent à la volonté citoyenne de se diriger vers un
monde plus respectueux de l’environnement. La part des énergie renouvelables
dans le bouquet énergétique roumain est actuellement de 25 %, bien mois que
l’objectif des 32 % fixés par l’UE. Par ailleurs, le gouvernement Roumain
travaille à l’installation de projets nucléaires civiles avec la construction
de petits réacteurs modulaires (SMR) sur le modèle américains, en plus de
prolonger la durée de vie de son unique centrale jusqu’à 2060. Bien sûr, la
Roumanie est confronté, comme les autres pays, aux conséquences du changement
climatique. Malheureusement, le contexte actuel d’insécurité énergétique et le besoin
urgent de s’émanciper des gazes russes a poussé le pays dans une course à
l’énergie où, pour le moment, les énergies vertes ne sont pas considérés comme
une solution sur le court terme.