Le courrier des auditeurs du 25.11.2022
Valentina répond à vos messages...
Valentina Beleavski, 25.11.2022, 14:22
Bonjour à
toutes et à tous ! Comment allez-vous ? En Roumanie une atmosphère de
fête flotte déjà dans l’air, car la semaine prochaine nous aurons des mini-vacances
à l’occasion de la Saint André du 30 novembre, qui est un jour férié, suivi par
la Fête Nationale de la Roumanie, le 1er Décembre. Du coup le 2
décembre étant un vendredi, il a été décidé d’accorder un pont pour permettre
aux gens de mieux profiter de ces jours. C’est déjà trop tard pour ceux qui n’ont
pas fait de plans pour la semaine prochaine, car cela fait au moins deux
semaines déjà que les hôtels sont presque au complet et que les prix ont beaucoup
augmenté là où toutes les places n’ont pas encore été occupées. Je suis sûre
pourtant que cela n’empêchera pas les Roumains de faire la fête, qu’ils décident
de rester chez eux ou de partir quelque part. Des mini-vacances, ça fait du bien
à chaque fois, c’est sûr ! Quant à nous, je vous propose de causer pour
une dizaine de minutes.
Avant de
lire vos messages, je vous rappelle chers amis, que nous attendons comme d’habitude
vos propositions pour la Personnalité de l’Année 2022. L’année a été sans doute
difficile pour la plupart du monde, c’est pourquoi nous aimerions y voir les
bonnes choses aussi. Alors dites-nous au plus vite qui a le plus influencé
cette année dans le bon sens du terme. Vous pouvez choisir entre une
personnalité internationale, une personnalité locale, une personne plutôt méconnue
même mais qui mériterait à votre avis d’être mise sous les projecteurs. Vous
pouvez tout aussi bien nommer des organisations ou des groupes qui ont tenté de
rendre meilleure cette année. Le choix est à vous chers amis ! Comme à chaque
fois, nous allons annoncer la Personnalité de l’année 2022 dans nos émissions
du 1er janvier 2023. Puis, nous allons en débattre plus en détail dans
le Courrier des auditeurs. Nous vous attendons nombreux !
Et maintenant
à vos messages. Direction la France tout d’abord, pour saluer Gilbert Dupont
de Loches, en Touraine. Notre ami évoque un reportage qui a attiré son attention :
« Merci pour votre émission relative au musée des icônes de Sibiel, petit
village situé loin des agitations urbaines dans un cadre très bucolique. Heureux
lauréat du concours de Radio Roumanie Internationale, j’ai eu l’occasion
d’y séjourner en 2015. Le gîte accueillant qui nous hébergeait étant situé
juste en face de l’église, il suffisait de traverser la rue pour admirer ces
œuvres magnifiques de l’art paysan. J’en ai gardé un souvenir inoubliable ».
M Dupont, merci pour ce retour à l’époque où RRI organisait des concours et accueillait
des auditeurs en terre roumaine. C’était une belle expérience pour nous, car il
est toujours très touchant de faire la connaissance des gens qui nous écoutent
tous les jours. A cause de la pandémie, les concours ont été arrêtés, mais peut-être,
un jour, allons-nous reprendre cette pratique et nous pourrons inviter à
nouveau les auditeurs à venir voir notre pays de leurs propres yeux, en
récompense pour leur fidélité. Nous aussi nous gardons de beaux souvenirs des
visites que nous avons reçues.
Notre
chère amie Maguy Roy de France s’arrête elle aussi sur plusieurs
chroniques qu’elle a trouvées intéressantes. Elle écrit : « J’écoute
régulièrement vos informations quotidiennes qui donnent un éclairage très
intéressant sur l’actualité et souvent différent tel que perçu en France. Je
voudrais revenir sur l’émission de Ioana Stancescu du 26 août, dans laquelle
elle évoquait ses vacances caniculaires en Provence, conquise par les livres de
Peter Mayle, qui savait si bien parler de sa région d’adoption, raillant avec
un humour très britannique, les travers des Français ! Tout à fait d’accord
avec elle ! Bel
entretien de Valentina Beleavski, avec Kilian Bigogne, en stage de 2 mois à RRI
avant d’intégrer une école de journalisme. Ses 2 émissions sur le Festival des
étudiants francophones à Bucarest et l’Académie francophone de Buzau étaient
remarquables et figuraient dans le dernier Bulletin du Radio DX. Il a évoqué
ses motivations, son parcours, les expériences vécues en Roumanie, notamment à
la rédaction de RRI. Je lui souhaite un avenir prometteur en espérant le
retrouver un jour sur les ondes…. peut-être à RRI ? » Chère Maguy, nous
avons été ravis d’accueillir Kilian au sein de notre rédaction et de travailler
à ses côtés cet été. Je le lui ai dit avant son départ : notre porte est
toujours ouverte ! Merci à vous, Madame, d’avoir apprécié ses reportages,
je suis sûre que Kilian en sera ravi, je vais lui transmettre votre message.
Et Maguy
Roy continue : « Enfin, Elena et Ioana ont partagé Le coup
de coeur du libraire pour Stardust de Léonora Miano, paru chez Grasset,
relatant dans ce livre autobiographique, les moments très difficiles de son
arrivée en France, dans un style percutant. J’ai une amie camerounaise Marie
Etoké, dont les 4 filles ont fait leurs études en France, l’aînée étant
écrivaine et enseignant la littérature afro-caribéenne aux Etats-Unis. Elles
connaissent bien Léonora Miano et Nathalie travaille avec elle sur les grands
thèmes de la société africaine. Son 1er livre Un amour sans papiers
évoque le même sujet. Je suis d’accord avec votre expression le double
regard sur le Cameroun et la France. J’y ajouterai une double
culture, enrichissante certes, mais qui pose un gros dilemme. Que faire à
la fin des études ? rester en France ou repartir au Cameroun afin de participer
au développement du pays ? Vu l’Etat délétère là-bas, aucune n’y est
retournée…. c’est dramatique et conduit à un appauvrissement de la société…
mais on les comprend ! Et elles ne sont pas les seules ! Que faire ? On parle
de créer, en Côte d’Ivoire, de grandes écoles supérieures, où des professeurs
français viendraient donner des cours afin d’éviter la fuite des jeunes en
Europe ou en Amérique ? Qu’en est-il en Roumanie pour ces jeunes africains (ou
originaires d’autres pays en voie de développement) qui viennent faire leurs
études dans votre pays ? Repartent-ils chez eux ensuite ? », nous demande
Maguy Roy. Difficile à dire, faute de statistiques précises. Il y avait
deux milliers d’étudiants africains en Roumanie dans l’année universitaire
2017-2018. Ce sont les seuls chiffres que j’ai pu trouver. Il est tout aussi
difficile de savoir quel est leur sort à la fin des études. Il y en a qui
restent, mais il sont sans doute très peu nombreux. Nous avons invité au micro
quelques-uns de ces étudiants ou expats et souvent, pour eux, la Roumanie était
un pays de transit, un endroit pour faire des études universitaires d’une bonne
qualité mais à des prix plus accessibles qu’en Europe Occidentale. Interrogés
sur leurs plans, souvent ils répondaient souhaiter partir pour l’Occident une
fois les études terminées en Roumanie. Ceux qui restent, le font le plus
souvent parce qu’ils fondent une famille en Roumanie. Le sujet des Africains de
Roumanie est très intéressant et nous vous en tiendrons au courant dans nos émissions.
Et Maguy Roy conclut : « Merci d’avoir lu mon long message et de
nous faire participer à la vie roumaine, grâce à la francophonie. Prenez soin
de vous et restez prudents en ces temps bouleversés » Merci à vous, d’avoir
répondu à notre invitation.
Parlons
aussi gastronomie, un sujet qui a attiré cette fois-ci l’attention de Paul
Jamet de France. Son message était destiné à Ioana et elle l’a bien reçu,
mais c’est à moi de le partager avec vous à l’antenne. C’est la recette de
plats à base de choux-fleurs qui a intéressé notre ami et l’a déterminé à
écrire le message suivant : « Vos recettes à base de chou-fleur
m’ont remémoré de bons repas de famille. Quand nous avions nos trois
enfants à la maison, mon épouse Yveline préparait un cake au chou-fleur à
partir d’une fiche recette récupérée au Salon International de l’Agriculture,
Portes de Versailles à Paris … Il y a plus de trente ans ! La fiche est
toujours là … Je l’ai scannée à votre attention et celle de vos collègues et
je la joins à ce courrier … Les enfants adoraient ce plat cuisiné en
particulier pour les dîners d’hiver … Un plat complet qui réchauffe tout le
monde ! Depuis que je suis à la retraite, c’est moi qui fait la cuisine (dans
le cadre du partage des tâches ménagères, je préfère la cuisine au ménage !)
J’adore faire le marché (le marché de l’Isle-Adam a été élu plus beau marché d’Île-de-France
en 2021) et ensuite cuisiner en écoutant de la musique ou la radio, telle
France-Culture … Voilà … Vous savez tout ou presque … Pour deux, je
fais volontiers un gratin de chou-fleur à la sauce béchamel ; j’utilise aussi
le chou-fleur pour faire un potage. Bon appétit ! » conclut Paul
Jamet qui n’oublie pas non plus de nous laisser un lien de sa recette. Merci pour
ce partage. Je me suis arrêtée sur votre message puisque moi aussi j’aime bien
le chou-fleur et je suis ravie que ma fille en mange aussi, alors que souvent
ce légume reste dans un cône d’ombre étant considéré comme trop fade et donc
très peu intéressant. Moi, je prépare un gratin au chou-fleur bouilli, avec un
peu de beurre et beaucoup de fromage, le tout mis au four jusqu’à ce que la
composition devient dorée. Ma fille adore. Et en plus c’est un plat assez consistant,
donc je ne sens plus le besoin d’y rajouter de la viande.
Ceci dit,
chers amis, je vous laisse pendre un petit goûter, car toute discussion au
sujet de la nourriture donne envie de manger un peu, n’est-ce pas ? Alors
qu’allez-vous préparer pour les fêtes de fin d’année ? Quelle est votre
spécialité ? Merci d’avance pour vos réponses ! La mienne – vous la
saurez dans mon prochain Courrier. A très bientôt !