Le Courrier des auditeurs du 25/03/2022
Ligia fait écho à vos messages
România Internațional, 25.03.2022, 11:38
Les autres années, à pareille époque, je vous aurais certainement parlé du printemps et du renouveau de la nature en Roumanie. Fin mars 2022 ; un mois après le déclenchement de l’invasion dans le pays voisin, les Roumains considèrent, sidérés, les images choquantes présentées par les chaînes de télévision. Tout cela semble irréel au XXIe siècle, et tout le monde se demande comment cela pourrait finir en évitant le pire. Car ce sont les hommes politiques qui créent les conflits, mais c’est la population qui en pâtit. Pendant ce temps, les Roumains se sont mobilisés dans un immense élan de solidarité pour aider les Ukrainiens – tant ceux qui fuient la guerre que ceux qui restent dans ce pays et manquent de tout. Une aide qu’ils offrent de tout cœur.
Cette semaine aussi, vous avez été nombreux à évoquer cette situation, dont Mme Maguy Roy, de France, que j’ai le plaisir de saluer. Elle commence sa lettre en ces termes : « Comment allez-vous ? Sans doute très inquiets avec les événements actuels mais aussi compatissants avec les Ukrainiens chassés de leur pays par la guerre, réfugiés en Roumanie. » Effectivement, nous sommes très inquiets, car les événements ont lieu tout près de notre frontière. Plus d’un demi-million d’Ukrainiens ont fui leur pays par la Roumanie, et environ 100 000 ont décidé d’y rester, dont plus de 30 000 enfants. Les Roumains les ont accueillis, certains dans leurs maisons, leur ont offert des emplois, et les enfants sont scolarisés. Notons que la Roumanie dispose de 45 écoles et 17 lycées à enseignement dispensé en ukrainien à travers le pays. « On ne peut quêtre abasourdi, épouvanté par ce conflit — poursuit Mme Roy – qui voit la souveraineté dun pays bafouée, détruite par des bombardements aveugles tuant militaires, civils, femmes et enfants, jetant sur les routes plus de 3 millions dUkrainiens… sans savoir où et quand cela se terminera. Avec la crainte dune extension à tous les pays limitrophes et au monde. » Qui pourra arrêter ce conflit ? Il est clair que celui qui l’a déclenché attend d’obtenir ce qui pourrait être considéré comme une victoire. Cela risque donc d’être long, et plus c’est long, plus il y aura de victimes et de destructions. « Après la sidération et leffroi suscités par ce conflit, votre pays accomplit une œuvre de solidarité extraordinaire, accueillant de nombreux réfugiés. On se mobilise aussi en France pour leur venir en aide au moins matériellement et pas uniquement dans les grandes villes ou les grandes associations caritatives, mais dans les villages, les communes rurales qui font preuve dentraide et dhumanité exceptionnelles. » Ainsi avons-nous appris la mobilisation à l’initiative du maire de Ceyssat, commune de 800 habitants, proche de Clermont, qui a lancé une grande action de solidarité à linstigation de sa belle-fille roumaine, médecin en France… En une semaine, 21 communes ont collecté, trié, rempli 70 m3 de matériels, vêtements, partis à SIRET et à DARABANI, villes proches de la Moldavie et de la frontière ukrainienne, en Bucovine. Aux dernières nouvelles, le convoi serait bien arrivé à destination. Ces villes arrivent-elles à faire face à lafflux de réfugiés ? Cela pose-t-il des problèmes en Roumanie ? », demande Mme Roy. Pour l’instant, l’élan de solidarité est énorme. La Roumanie assure un hub logistique pour les aides venues de toute l’Europe et achemine le matériel en Ukraine en fonction des demandes de la partie ukrainienne. La Roumanie a déjà dépensé plus de 30 millions d’euros pour aider les réfugiés ukrainiens. « Cet élan de générosité collective, votre accueil parviendront-ils à réconforter les réfugiés ? Pourront-ils retrouver leur pays où il faudra tout reconstruire ? Quelles séquelles physiques et psychologiques ? » Pour l’instant, Mme Roy, il faut pourvoir au plus pressé. C’est ce que les Roumains font. « Quotidiennement, ajoute notre auditrice, jécoute les informations sur RRI qui donnent un autre regard sur lactualité. Gardons lespoir dun retour de la paix. » C’est ce que nous souhaitons tous.
Toujours de France, Jean-Michel Aubier nous dit : « J’espère que vous allez aussi bien que possible. » Eh oui, étant donné les circonstances. « La réalité, c’est la République de Moldova qui pourrait être envahie si Odessa tombait, mais c’est aussi l’inquiétude des Roumains qui ont retiré en masse des euros et des dollars. C’est encore ces millions d’Ukrainiens qui fuient, dont des enfants témoins de scènes qu’ils nauraient jamais dû voir. Et aussi des journalistes assassinés, des villes martyrs comme Marioupol où on a creusé des fosses communes. Il y a urgence. » L’UE discute pour mettre en place des remboursements pour les pays qui accueillent les réfugiés, et qui iront aussi à la République de Moldova. Cette dernière fait face à un exode impressionnant (près de 400000 personnes) par rapport à sa population de moins de 3 millions d’habitants. Ce pays a été dans le giron soviétique, et maintenant il est neutre. En plus, avec un arsenal russe en Transnistrie qui suffirait, selon nos grands voisins de l’Est, à entretenir la 3e guerre mondiale, cela est loin de rassurer quiconque par ici. Que deviendra Marioupol ? Dépourvue d’électricité, d’eau et de chauffage depuis tout ce temps, et en plus constamment pilonnée, et dont la population est empêchée de s’extraire ? « En France, poursuit Jean-Michel, la campagne se poursuit comme elle peut et logiquement, le président en exercice bénéficie de l’effet drapeau avec des intentions de vote dépassant les 30 % au 1er tour. Les Français reconnaissent « qu’il fait le job » plutôt bien et ne lui reprochent pas son échec dans son dialogue avec Poutine. » Il essaie de maintenir ce canal de communication ouvert, c’est tout à son honneur. « J’ai apprécié — ajoute Jean-Michel – l’entretien avec Clémence, cette jeune Française de Roumanie et qui s’est rendue à Isaccea, à la frontière ukrainienne, pour aider les réfugiés. J’espère que vous nous informerez encore sur ces personnes dorénavant en sécurité, mais qui souvent ont tout perdu. Intéressé aussi par votre dossier sur la diversification de l’énergie, sujet ô combien crucial. Dommage toutefois que la Roumanie doive augmenter l’extraction de charbon. Mais il n’y a guère d’alternatives. » Nous sommes contents d’avoir su retenir ton attention sur nos ondes. Bien des choses à toi !
Avec ce mail de Jacques Augustin, nous ne quittons pas la France : « La Roumanie ne faillit pas à sa réputation d’hospitalité en accueillant de nombreux réfugiés ukrainiens fuyant leur pays en guerre et bombardé de toutes parts par la Russie. Les images sont horrifiantes, comme à Marioupol, ville martyre depuis plus de trois semaines. L’Ukraine a saisi la Cour internationale de justice contre la Russie. La Cour des Nations Unies a ordonné la « suspension immédiate » des opérations militaires russes en Ukraine. Malheureusement, la Cour n’a pas les moyens de faire respecter cette décision. « Parallèlement, ajoute Jacques, Radio Roumanie Internationale contribue à la paix en diffusant ses émissions sur ondes courtes en français. Aussi, je vous apporte mon soutien. Une heure dominicale ma permis une escapade en Roumanie sans pour autant oublier la guerre en Ukraine avec le rôle de la radio comme outil de communication en temps de guerre. » Merci pour ta question, Jacques.
Avec ces propos de M Joël Touchard, nous restons en France : « Bonjour et merci pour ce reportage poignant sur les réfugiés ukrainiens ; on gardera longtemps en souvenir ce début de reportage dimanche 13 mars Gare du Nord de Bucarest. Ce reportage nous montre bien la souffrance des réfugiés, les problèmes de laccueil, presque 400 000, ce chiffre en dit long sur labomination quengendre la guerre. (Entre temps, le chiffre avance vers 600 000.) J’ai enregistré votre reportage pour le diffuser à mes amis pour témoignage. » Merci, M Touchard.
Philippe Marsan, de France, bonjour à toi. Tu nous disais dans ce message : « On se rend compte en temps de conflit limportance des radios internationales en ondes courtes. « La Voix de la Russie » a cessé ses émissions depuis déjà pas mal dannées. Cette radio avait sa place lors de cette période difficile. La pluralité de linformation, lobjectivité des journalistes doit être surtout en ces moments troublés de la guerre. Merci à Radio Roumanie pour ses programmes, son personnel au service de lauditrice et de lauditeur du monde. Amitiés, à la prochaine écoute, en espérant quelle annonce la paix retrouvée en Ukraine. » C’est aussi notre espoir.
Bonjour à Paul Jamet, lui aussi de France : « Quelques mots pour vous remercier de lattention que vous avez portée à mon dernier courrier. Je vous souhaite bon courage à toutes et tous en cette période bien triste car in fine cest toujours le peuple qui souffre. » Merci, Paul.
Voici les fréquences de RRI, valables du 27 mars au 29 octobre 2022 :
Nos auditeurs du Canada pourront suivre nos programmes en français entre 1 h et 2 h du matin en TU sur et 7 375 et 9 550 kHz.
Nos auditeurs dEurope Occidentale pourront nous écouter de 5 h à 5h30 TU sur 6 015 kHz et 7 325 DRM, et de 10 h à 11 h TU sur 11 650 et 15 150 kHz. Si vous préférez laprès-midi pour écouter la radio, nous vous invitons à suivre notre émission qui commence à 16 h et sachève à 17 h TU sur 9 500 et 11 975 kHz. Au cas au vous auriez raté ce programme, rejoignez-nous sur les ondes de 20 h à 20h30 TU sur 7 315 DRM et 9 575 kHz.
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Bonne écoute !