Le Courrier des auditeurs du 21.08.2020

Valentina répond à vos messages...

Valentina Beleavski, 21.08.2020, 13:00

Bonjour à
toutes et à tous ! Je suis de retour de mes
vacances et j’avoue que la nature me manque déjà beaucoup. J’habite Bucarest,
la capitale, une ville qui ne dort jamais, une ville bondée de voitures, une
ville où la chaleur est suffocante en été et où les gros nuages blancs sont
presque inexistants. Cela me surprend à chaque fois que je quitte la ville. Le
ciel est complètement différent ailleurs. A Bucarest on ne remarque jamais les
nuages, juste les couchers de soleil multicolores. Bon cette année j’ai visité
deux parties différentes de la Roumanie. J’ai passé quelques jours en Bucovine
et quelques jours en Transylvanie dans les monts de Sureanu. Oui, cette année
nous avons privilégié la montagne, au détriment de la mer. Dans le contexte de
la pandémie et du nombre croissant des cas dans cette période de vacances, on a
décidé qu’il était plus dangereux d’aller à la mer, où la distanciation sociale
était presqu’impossible à respecter. Effectivement, le littoral roumain a connu
un nombre toujours croissant de touristes, les chiffres du weekend dernier
faisaient état de 200.000 touristes sur les plages roumaines. A la télé, les
reportages sur les plages bondées et sur les discothèques où personne ne se soucie
de rien abondent, donc on a décidé de renoncer à la mer cette année. On a
renoncé au delta aussi, bien qu’il fût le premier sur notre liste de cette
année et malgré aussi le fait que, selon les statistiques, le delta du Danube
est une des destinations de vacances les plus sûres de Roumanie à l’heure
actuelle. On a néanmoins décidé de reporter le delta pour l’été prochain, en
pensant que bien de gens allaient s’y rendre vu justement le fait qu’il est plus
isolé et plus sûr. Cette année, on a donc préféré se balader en toute tranquillité
sur les sentiers des forêts et des montagnes roumaines. Et on a fait le bon
choix.

La Bucovine est superbe en toute saison. Elle est parsemée de panoramas
à couper le souffle, et ce n’est pas du tout un cliché. Attention ! On mange
beaucoup en Bucovine ! Les plats sont énormes et délicieux ! Si vous optez
pour un gîte rural et non pas pour un grand hôtel alors vous avez l’occasion de
goûter à des plats faits maison, à base de produits frais, comme le lait, le
beurre, la crème fraîche, les œufs et bien-sûr l’eau de vie qui ne manque
jamais et qui fait la fierté de toute hôte. Les papanasi, ces beignets énormes recouverts
de crème fraîche et de confiture, ne manquent jamais non plus, et il est
souvent impossible de manger une portion qui comporte deux tels papanasi. Les
enfants sont bien servis dans la région. Ils peuvent faire de l’équitation ou
bien visiter de petits jardins d’animaux. Pour ceux qui préfèrent le tourisme
culturel, les monastères aux fresques extérieures sont un must de la Bucovine,
mais il est quand même déconseillé de visiter les lieux de culte en cette période de pandémie, car ce sont des endroits qui attirent beaucoup de monde et où la
distance est difficile à respecter. Sinon, les randonnées en montagne sont parfaites
pour toute la famille. Enfin, on peut tout simplement rester sur place, dans
son gîte. Ils sont de plus en plus nombreux à proposer une piscine pour la
grande joie des enfants. Plus encore, certains ont tout un domaine à explorer.
Avec tant d’espace vert et une vue magnifique sur les montagnes, on peut très
bien rester dans le jardin et se reposer en toute tranquillité. Voilà. J’adore
la Bucovine. Après avoir visité la plupart de notre beau pays, je peux dire que
c’est une de mes zones préférées.

Et puis on a changé de décor,
pour nous isoler quelques jours durant dans les monts de Șureanu, dans le
centre-ouest de la Roumanie. Une zone recouverte de forêts, recherchée surtout
en hiver par les amateurs de ski. C’est vraiment une zone très isolée, car il faut
parcourir 14 km de route forestière pour y arriver. Mais une fois arrivé, on
est ébloui par l’air frais de montagne, les paysages boisés et le murmure du ruisseau.
Une fois de plus le pari était gagné. Gîte rural avec peu de chambres, donc peu
de visiteurs, nature sauvage, randonnées dans la forêt à pied ou en voiture, lacs
isolés, repas délicieux, gens aimables, bref des vacances de rêve et en toute
sécurité. Voilà, cette pandémie nous a forcés à changer un peu de style en matière
de vacances, mais en fin de compte ce n’est pas impossible.

Voyons maintenant pour
quels types de vacances ont opté nos auditeurs cet été. Et je commence par
Maguy Roy de Clermont Ferrant qui nous dit : « Pour les vacances,
pas de programme précis mais sûrement des sorties dans la région avec des amis,
en parcourant la chaîne des Puys, classée depuis 2 ans au patrimoine mondial de
l’UNESCO avec balades dans le parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne aux
multiples lacs de cratère (Pavin, Servières…), sources (Volvic) montagnes à
escalader (Puy de Dôme, Puy de Sancy…), monuments à visiter (églises romanes
nichées dans la verdure, bourgs traditionnels…). Surtout profiter de la
nature, des richesses qu’offre l’environnement qui nous a tant manqué sans
oublier de respecter les règles sanitaires. La période difficile que nous
venons de traverser m’a fait changer mes habitudes. Pendant le confinement, j’ai
beaucoup marché à pied autour de chez moi. Dès les premiers jours du
déconfinement, je me suis équipée d’un vélo à assistance électrique (VAE) que
j’utilise quotidiennement dans mon quartier en pente sur les hauteurs de la
ville. Bien sûr, le moteur est appréciable en montée ; cependant même si l’on
force moins, il faut pédaler tout le temps, mes mollets en savent quelque chose
! Mais quel plaisir ! Depuis, j’utilise beaucoup moins ma voiture. Le problème
est qu’à Clermont-Ferrand, nous avons peu de pistes cyclables, souvent mal
aménagées sans voies spécifiques sécurisées et les conducteurs de voitures ne
sont pas tendres avec les cyclistes. Pour le moment, c’est un vélo de ville …
et même de quartier et je n’envisage pas de parcourir les sentiers
de randonnée avec. C’est juste ma contribution à un environnement plus sain en
pratiquant une activité physique ! Et
vous, avez-vous changé vos habitudes grâce au confinement ? Et vos
auditeurs ? Je vous souhaite à tous de belles vacances reposantes, de façon à
faire le plein d’énergie pour tout le reste de l’année …. et nous en aurons
besoin ! A bientôt. Bel été à vous tous et à vos familles ! »

Chère amie, merci pour ce
témoignage. Je vais chercher des sondages pour vous parler plus en détail des
changements survenus dans les habitudes quotidiennes des Roumains pendant cette
pandémie. Il y en a une déjà qui constate que les Roumains ont commencé à cuisiner
beaucoup plus ces derniers mois. Pour ce qui est du déplacement, je n’ai pas de
données officielles en ce moment, mais à regarder autour de moi, je constate un
peu le contraire : par peur de la pandémie et des moyens de transport en
commun, beaucoup de gens ont retrouvé leurs voitures pour circuler en toute sécurité.
Bucarest, n’est pas du tout une ville propice pour le vélo, il existe des
pistes cyclables, mais elles ne suffisent toujours pas, alors que le trafic
routier n’est pas du tout dans le respect de cyclistes. Les moyens de transport
en commun ne sont pas préférés des Bucarestois, donc beaucoup de personnes ont
décidé qu’il était plus sûr d’un point de vue sanitaire de circuler en automobile.
J’avoue que je suis d’accord avec elles.

Pour sa part, Philippe
Marsan de France nous rappelle que cette année l’on marque les 100 ans
écoulés depuis l’apparition de la TSF à Bordeaux. « En 1920, il y a 100 ans, on
ne parlait pas de Radio, mais de TSF. On émettait essentiellement des signaux
en Morse. Près de Bordeaux à Croix d’Hins fut mis en service puis inauguré un
immense centre émetteur : La Station TSF Lafayette. Construit par les USA et la
France dès 1918, ce centre porta le nom du Général français qui participa à la
guerre d’indépendance (Independence Day, le 04 juillet). Il est vrai que
certainement un peu partout en Europe des émissions de radio diffusion furent
expérimentées, mais ce n’est qu’en 1921 qu’on peut dire que la musique, la
chanson et la parole arrivèrent vraiment sur les Ondes en France. Concernant
l’émetteur TSF Lafayette, un hommage lui sera rendu : Deux indicatifs
temporaires activés dès cet été par deux radio clubs : Cestas et Bassin
d’Arcachon. Vous aurez des infos intéressantes et très documentées sur le site :
www.qrz.com faire une recherche sur TM1LY
et TM100 LY Vous y découvrirez la carte QSL, le diplôme, l’histoire de cet
émetteur, notamment sur un site internet » conclut Philippe Marsan, de
Biganos, France. Cher ami merci pour ces informations qui intéresseront sans
doute nos auditeurs radio-amateurs.