Le courrier des auditeurs du 15.12.2023
Valentina répond à vos messages et questions...
Valentina Beleavski, 15.12.2023, 13:44
Le moment des bilans
L’année 2023
presque touche à sa fin et nous vous remercions toutes et tous d’avoir passé
encore une année à nos côtés. Vous êtes tous restés des amis fidèles de RRI,
vous avez continué d’écouter nos émissions, de lire nos articles et de nous
envoyer des rapports d’écoute, même en l’absence des cartes QSL. Encore une
fois mille mercis à tous !
La fin de
l’année est traditionnellement le moment de dresser des bilans, de faire des
prévisions pour l’année qui vient. Ainsi pouvons-nous constater que la vie ne
fait que se compliquer de plus en plus tout autour de nous : la fin de la
guerre en Ukraine est encore loin, un autre conflit sanglant a éclaté dans la
Bande de Gaza, les changements climatiques nous affectent de plus en plus et
ils sont de plus en plus visibles, le coût de la vie quotidienne ne cesse
d’augmenter… En fait c’est triste de dresser un tel bilan… Surtout qu’après
deux ans de pandémie, le monde entier espérait à un renouveau positif, à un
retour à une vie plus calme, plus en sécurité, moins dangereuse… Alors qu’il
semble que c’est vraiment l’inverse ce que nous vivons.
Exposition Brancusi, à Timisoara, un regard personnel
Mais pour
retourner vers les bons aspects de cette année, je voudrais vous parler de
l’exposition Brancusi que j’ai eu la chance de visiter personnellement le
weekend prolongé du 1er Décembre. J’avoue que j’ai été complètement
émerveillée par cette exposition, de tous les points de vue. Le concept, la
présentation, les explications, l’approche, les ouvres elles-mêmes, c’était
vraiment époustouflant !
L’exposition
n’est pas très grande, il y a 4 salles et une quarantaine d’objets exposés,
mais le tout est conçu de telle manière, que le visiteur est plongé dans
l’univers unique de Brancusi, c’est une immersion totale en fait. Dès l’entrée,
on est plongé dans le noir. Tout est noir autour : les murs, le plafond,
le plancher. La seule lumière qui existe tombe sur chacune des sculptures
exposées ou sur les articles affichés ou sur les messages descriptifs. Rien
d’autre autour pour distraire le visiteur qui est invité à pénétrer l’univers
intime, personnel de Brancusi, de regarder de plus près chaque création pour
mieux la comprendre. Les explications audio sont essentielles pour avoir une
image complète de cet univers uniques dans lequel nous sommes invités à
plonger. Sur les murs noirs, à côté de chaque sculpture, deux codes QR sont
disponibles : l’un pour l’audio guide en roumain, l’autre – en anglais. Et
surprise : dès que vous scannez le code, vous entrez sur le site de Radio
Roumanie Culture qui a créé les descriptions audio pour chaque élément de
l’exposition. Une voix très agréable accompagnée d’une musique très douce guide
le visiteur, lui s’adresse directement, l’invité à s’approcher de telle ou
telle sculpture, de la regarder de plus près, de remarquer les traces laissées
par le ciseau du sculpteur dans le marbre ou bien le socle en bois sur lequel
repose le poisson en métal ou encore, le bois sculpté d’une variante de la
colonne sans fin… On écoute, on s’approche, on regarde, on comprend, on
s’imagine… on a l’impression de marcher aux côtés de l’artiste même..
On
découvre d’abord les têtes d’enfant endormi qui ont fasciné l’artiste qui a
voulu surprendre la douceur, l’innocence et la tranquillité de l’enfant qui
dort, la perfection en fin de compte. Puis il tourne vers la naissance, puis
vers les muses, les visages féminins, un peu fantastiques, trop fantastiques
pour son époque, sans doute, et uniques à ce jour. Les formes sont de plus en
plus simples, l’artiste cherche l’essentiel, la perfection de chaque ligne.
J’ai passé plusieurs minutes à regarder Mademoiselle Pogany, ses traits si
simples et si doux, et pourtant un visage tellement impressionnant. Incroyable,
si vous pensez que toutes ces sculptures ont été réalisées il y a plus un
siècle… on dirait qu’elles sont moderne, voire futuristiques.
Et puis je suis
tombée sous le charme total de la « Maiastra », l’oiseau-lyre de
Brancusi, du cuivre poli sur un piédestal en pierre. D’ailleurs, on apprend que
le piédestal jouait un rôle très important pour l’artiste, et donc il faut
regarder l’œuvre dans son ensemble, piédestal compris. Mais on ne peut pas
approcher la Maiastra, elle est trop haute. On ne peut que l’admirer comme tous
les mortels, de bas en haut, dans toute sa beauté. Elle domine la sale,
majestueuse, brillante, imposante. Un peu sur la diagonale, un autre chef
d’œuvre de Brancusi attend le visiteur : « L’oiseau dans l’espace ».
C’est l’image sublimée du vol, que Brancusi se félicitait d’avoir enfin
trouvée. Encore une fois, on écoute les explications, on regarde, on comprend.
La sculpture est beaucoup plus grande que je ne l’avais imaginée. Encore une
fois, on ne peut pas trop s’approcher. On reste un peu à distance, pour voir
cet imposant oiseau dans l’espace – dans le noir justement de la salle. Juste à
côté – des extraits de plusieurs articles de l’époque, illustrant le moment où
l’opinion publique américaine se demandait – est-ce de l’art ? Les
créations de Brancusi peuvent-elles être considérées que de véritables œuvres
d’art ? Un siècle plus tard, nous le savons très bien, c’est de l’art
vraiment exceptionnel, unique. Mais à l’époque il a fallu que les juges donnent
leur opinion officielle pour que les créations de Brancusi puissent franchir la
frontière américaine en tant qu’œuvres d’art. Heureusement, les juges ont bien
perçu la valeur inestimable de ces objets qui nous fascinent à ce jour.
Après la
Maiastra et l’Oiseau dans l’espace, la dernière salle nous présente une
variante plus petite, sculptée d’un morceau unique de bois, de la colonne sans
fin. En s’approchant on a bien envie de la toucher pour sentir que ce l’artiste
a senti en la sculptant. On voit encore une fois les traces de ses outils, on
imagine Brancusi travailler juste devant nos yeux.
La
dernière salle est un petit cinéma où roule un film en français sur la création
de l’ensemble monumental la Voie des Héros de Târgu Jiu et notamment sur la
construction de l’immense Colonne sans Fin, sous l’œil attentif de Bracunsi
lui-même. C’est la fin de l’exposition, mais j’ai envie d’y rester encore un
peu, rester encore quelques minutes aux côtés de Brancusi, parmi ses œuvres. Je
ne veux pas encore quitter cet univers magique. Mais il faut rentrer.
On ne peut
pas retourner pour revoir les sculptures, pour ne pas déranger le flux de
visiteurs. D’ailleurs, il y a un nombre limité de visiteurs chaque jour afin de
protéger les chefs-d’œuvre. Je m’arrête là. Mais j’ai tenu à partager cette
expérience avec vous, car elle a été vraiment unique. –
L’exposition
de Brancusi est encore ouverte à Timisoara jusqu’à janvier, bien que le
programme de la Capitale européenne de la culture soit désormais terminé. J’ai
aussi eu l’occasion de me balader au centre-ville et de visiter ses principales
places qui ont été restaurées et qui impressionnent par leurs beaux bâtiments.
Et justement une des principales places de Timisoara est illustrée sur notre
QSL de septembre 2023.
QSL septembre 2023 – Timisoara – La Place de l’Union
La Place
de l’Union est située au centre de Timișoara, à l’intérieur des murs de
l’ancienne citadelle. Elle est la plus ancienne de la ville, construite dans le
style baroque. Elle a été réalisée d’abord sous forme d’esquisse en 1733, pour
être achevée plus tard, avec des dimensions plus grandes que celles
initialement prévues. Les dimensions inhabituellement grandes de la place, par
rapport à la taille de la forteresse, visaient à mettre en valeur l’aspect
baroque de cet espace. Les bâtiments représentatifs situés sur les quatre côtés
offrent une image suggestive de l’architecture de Timisoara du XVIIIe siècle,
même si au fil du temps ces édifices ont subi quelques modifications.
La place
accueille d’importants sites touristiques et patrimoniaux. Le patrimoine
baroque de la ville de Timișoara, visible sur la Place de l’Union, comprend la
cathédrale catholique romaine, la cathédrale épiscopale orthodoxe serbe, le
palais baroque, siège de l’administration du Pays du Banat le XVIIIe siècle et
les bâtiments typiques du XVIIIe siècle.
Maguy Roy (France)
Et puisque
nous sommes au sujet des QSL, Maguy Roy nous pose la question suivante :
« Je reviens sur le problème de cartes QSL électroniques 2023 qui seront
envoyées, dites-vous uniquement
en format pdf, par email. Alors nous prions tous ceux qui nous ont écrit
notamment des lettres classiques de bien vouloir nous transmettre leurs
adresses email, pour recevoir la confirmation de leurs rapports de cette
année. Les temps sont aux restrictions, même sur RRI ! Après les
antennes, les QSL ! Or, nous avons dans notre association Radio DX Club
d’Auvergne et Francophonie, des adhérents de longue date qui écoutent en Ondes
Courtes et ne possèdent pas d’accès à Internet ou ne l’utilisent pas. Qu’en
sera-t-il pour ces écouteurs fidèles ? Envisagez-vous de leur envoyer leur QSL
par courrier ? Ou de faire transiter les envois par le Radio DX qui leur fera
suivre ? »
Chère amie,
le sujet que vous soulevez nous préoccupe dès le jour où nous avons appris que
nous n’avons que des cartes en format pdf. Comment faire pour les envoyer aux
personnes qui n’ont pas accès à Internet ? Votre question est très
pertinente et nous sommes très conscients du fait qu’il y a une catégorie
importante d’auditeurs qui sont concernés… Donc les QSL sont en format pdf…
recto verso. Déjà leur forme est d’une feuille de papier A4, qui ne correspond
pas à la version imprimable d’une carte postale. Nous avons même fait un
calcul pour voir s’il est possible d’imprimer quand même les QSL pour ceux
qui n’ont pas d’email. Mais 12 pages recto verso imprimées en couleur par
personne pour quelques dizaines de personnes, cela donne des coûts que la radio
ne peut pas couvrir, sinon on aurait déjà imprimé les cartes classiques. Par
conséquent, je suis vraiment désolée mais nous n’avons pas de solution… le seul
moyen d’envoyer les QSL de 2023 est par email.
Nous
pouvons envoyer à l’adresse email chaque club les QSL électroniques pour les
adhérents qui n’ont pas accès à Internet, en espérant que le club les aidera à
le faire imprimer… Mais nous n’avons
aucune possibilité d’envoyer des cartes physiques pour les rapports de 2023. Je
suis vraiment désolée… Je vous prie de bien vouloir me dire si cette solution
vous convient… ou si vous avez d’autres propositions.