Le Courrier des auditeurs du 07.12.2018
Ligia répond à vos messages
România Internațional, 07.12.2018, 14:25
En Roumanie, l’hiver est entré dans tous ses droits, sans ménagements. En plus, il y a un autre constat qui nous donne froid dans le dos. Selon une statistique récente réalisée par le projet Monitorul Social — le Moniteur social -, les Roumains sont les Européens les plus pauvres. C’est un projet qui se propose de présenter les réalités roumaines en chiffres et en données afin d’alimenter le débat public informé. « Le Moniteur social nous aide à mieux comprendre la réalité environnante et les problèmes auxquels la Roumanie se confronte. Ceci permet de se former des opinions documentées », lit-on sur leur site. Conformément aux résultats, les 10% de Roumains les plus pauvres gagnent 10 fois moins que les 10% d’Européens les plus pauvres. Les 10% de Roumains concernés, et qui travaillent, gagnent moins de 974 euros par an. Cela veut dire que plus d’1 million et demie de personnes qui travaillent en Roumanie gagnent moins de 3 euros par jour. Seuls 2% du total des revenus sont distribués aux 10% des Roumains les plus indigents, soit la proportion la moindre de toute l’Union européenne. Selon l’Institut national de la statistique, « l’état de privation matérielle du point de vue économique pourrait être considérée la forme la plus dure à supporter, parce qu’elle porte atteinte à plusieurs aspects importants de la vie dans le ménage. Le manque de possibilités matérielles fait que certaines personnes ne puissent pas supporter les coûts de consommation de certains produits alimentaires de base, ceux de l’entretien convenable du logement, du paiement de certains frais courants, d’assurance de conditions de repos en dehors de la maison, mais aussi pour couvrir des imprévus financiers et qui grèvent le budget de manière supplémentaire. »
Par rapport à 2014, l’on constate une baisse importante, de 4,5 points de pourcentage, du nombre de personnes qui ne peuvent pas se payer une semaine de vacances par an. L’année dernière, selon l’INS, environ deux Roumains sur trois n’ont pas pu se payer des vacances, et un Roumain sur deux n’a pas pu faire face à des imprévus. Par rapport à 2016, le nombre de ceux qui ont un ou deux problèmes économiques est à la hausse. Par exemple, 20,8% des Roumains avaient un seul problème en 2016, tandis qu’en 2017, le taux est monté à 21,2%. Pour ce qui est des personnes ayant deux problèmes, leur pourcentage s’est accru de 25,5% à 27,7%. Le nombre de personnes ayant cinq problèmes a baissé de 15,9% en 2016 à 14,9% en 2017, mais il est supérieur à celui de 2015, lorsqu’il se chiffrait à 14,2%. Les études de l’INS indiquent qu’une personne sur trois n’a pas eu de biens durables — machine à laver, télé couleur, téléphone, ordinateur ou voiture. Une personne sur cinq estime manquer d’un bien, alors qu’une personne sur dix manque de deux biens. 29,8% de personnes ne disposent pas d’automobile personnelle et 15% n’ont pas d’ordinateur. La tendance de ces privations est à la baisse en 2017 par rapport à 2014 — par exemple, le nombre de ceux qui ont une voiture a grimpé de 7,3 points de pourcentage entre ces années. Pourtant, le taux de personnes dépourvues de voiture est en Roumanie le plus élevé de l’UE. Entre 2014 et 2017, moins de 1% des personnes manquaient de tous les cinq biens durables énoncés. Toujours selon l’INS, en 2017, le taux de risque de pauvreté ou d’exclusion sociale a été de 35,7%, affectant 7 millions de personnes. Notons que la Roumanie compte actuellement un peu moins de 20 millions d’habitants. Cet indicateur a baissé de 3,1 points de pourcentage par rapport à l’année précédente ; toutefois, si on le compare à d’autres Etats de l’UE, ce niveau est très élevé. Les personnes féminines sont plus exposées à la précarité ou à l’exclusion sociale (36,5% par rapport à 34,9%). Le risque de pauvreté et d’exclusion sociale le plus élevé est à retrouver dans la région sud-ouest Olténie, suivie de près par les régions nord-est et sud-est. Il est à remarquer qu’en 2017 par rapport à 2016, le taux de pauvreté ou d’exclusion sociale a baissé de 7,9 points de pourcentage dans la région de Bucarest et du département d’Ilfov, précise l’INS. Qui ajoute que 40% des jeunes et 40% des enfants sont en risque de pauvreté et d’exclusion sociale. L’état de privation matérielle est lui aussi à la baisse, de 6,2% en 2017 par rapport à 2014. 3.880.000 personnes étaient touchées par la privation matérielle sévère en Roumanie en 2017, notamment les moins de 18 ans et les plus de 65 ans (20,6%). Plus d’un tiers des jeunes de moins de 18 ans se sont situés en dessous du seuil de pauvreté. Ce taux a connu une évolution ascendante entre 2013 et 2016, de 23% à 25,3%. Un quart des Roumains empruntent de l’argent pour payer les factures courantes, et un tiers de nos compatriotes affirment considérer d’émigrer à cause de la situation financière du pays, selon le Rapport européen des paiements des consommateurs. Des nouvelles pas très encourageantes, c’est le moins que l’on puisse dire.
Passons à la lecture de vos lettres et autres messages. La première lettre qui me tombe sous les yeux nous vient de M Bernard Watelet, de France ; bonjour, cher Monsieur. Merci d’avoir suivi le Courrier des auditeurs et d’avoir apprécié ce que vous appelez « les réponses exhaustives à mes questions ». A notre tour, nous avons aimé la jolie carte postale agrémentant votre pli, et ces lignes que je me fais un plaisir de citer à chaque fois : « Dans le magazine Pro memoria, j’ai écouté avec intérêt l’histoire de l’électrification de la Roumanie. Au cours du programme Planète verte, j’ai été agréablement surpris d’avoir eu des nouvelles, si rapidement, du projet de la forêt de l’avenir mis en place en septembre 2017 avec le point sur les premiers reboisements dans le département de Braşov entre autres au printemps 2018. Au Café des francophones : utiles et intéressants, les commentaires sur la situation politique en Arménie. Dans l’Encyclopédie de RRI, j’ai bien aimé l’histoire et la présentation du Jardin de Cişmigiu à Bucarest. Au cours du Club affaires, j’ai suivi avec attention l’analyse sur l’impact de la politique intérieure sur l’économie roumaine. Dans le magazine Société, c’est avec intérêt que j’ai écouté le reportage sur les Roumains et les religions. Au cours du Carnet d’adresses, j’ai apprécié la présentation du concept « villes intelligentes ». Merci beaucoup, Monsieur Watelet, et bonne continuation !
Nous faisons un grand tour jusqu’en Nouvelle Zélande, à la recherche de M Brian Webb, notre auditeur, et aussi d’un peu de chaleur. Malheureusement, les conditions de réception n’étaient pas bonnes lors des écoutes de M Webb, mais nous le remercions néanmoins d’avoir persévéré.
Si tel est le cas en Nouvelle Zélande, revenons en France, où elles sont certainement meilleures ; M Jean-François Meile, notre auditeur de l’Hexagone, recevra une collection de cartes QSL pour les multiples rapports d’écoute qu’il nous a adressés.
Nous restons en France, pour saluer M Joël Houzelot, qui nous fait un petit coucou pour nous confirmer, par un bulletin de réception, qu’il est toujours fidèle à notre station.
Cher Gilles Gautier, de France, président du Radio Club du Perche, tu nous as vraiment fait plaisir par la carte de l’édition 2018 des Rendez-vous des amis de la Radio — pour les 35 ans du Club et les 25 de cette rencontre amicale ; « des petites affichettes, une carte signée par les membres présents et un stylo. Dommage que vous n’ayez pu venir, je pense que 2019 peut apporter une surprise », ajoute encore Gilles. Ainsi va la vie, mais qui sait ce qu’elle nous réserve encore ? Il faut rester optimistes.
Une multitude de rapports d’écoute nous est parvenue de M Paul Jamet, lui aussi de France ; merci d’avoir pris la peine de les faire aussi minutieux. Et aussi de nous avoir téléphoné, nous avons apprécié. Recevez nos salutations.
Nous restons en France et lisons ces propos qui nous ont été adressés par M Marcel Lecerf : « J’aime les orchestres jazz roumains ; ils sont excellents, particulièrement les saxophonistes. J’ai même joué amateur de cet instrument. J’ai apprécié dans ces rapports : le Courrier des auditeurs, Pro memoria, Espace culture, Radio-tour, l’Encyclopédie de RRI, le Café des francophones, Gens d’aujourd’hui, Cette semaine en Roumanie, l’Avenir commence maintenant, toutes des rubriques très intéressantes, ce qui fait que RRI est ma station préférée, ainsi que vos infos. » Merci bien pour tout, M Lecerf, ainsi que pour votre question. Portez-vous bien et à bientôt.
Voilà, le temps du sablier se termine pour cette semaine ; il m’a été agréable de vous savoir à l’écoute. A très bientôt sur RRI.