Le courrier des auditeurs – 28.02.2014
Ioana répond à vos messages...
Ioana Stăncescu, 28.02.2014, 16:01
Comme vous le savez peut-être déjà, la Roumanie marque au premier jour du printemps la fête du Martisor. Au fil des années nous avons parlé à plusieurs reprises de ce petit symbole d’amour. Et même si la tradition veut que l’on n’offre de martisor qu’aux femmes ou aux jeunes filles, je vais me permettre une petite extravagance et vous offrir à toutes et à tous un petit Martisor radiophonique sous la forme quelques informations sur cette fête à la roumaine. Le 1er Mars avec ses premiers perce-neige nous redonne l’espoir, l’optimisme. Les “martisoare” sont considérés comme des porte-bonheur et, traditionnellement, ils représentent des trèfles à 4 feuilles, des fers à cheval, des coccinelles ou bien des ramoneurs attachés à deux fils tressés, l’un rouge, l’autre blanc. Ces couleurs ont reçu différentes connotations à travers le temps: l’hiver et le printemps, la vie et la mort, la santé et la maladie. Les légendes du martisor remontent aux temps les plus anciens. Des découvertes archéologiques montrent que le premier jour du printemps était célébré même il y a quelques millénaires! A l’époque de nos ancêtres, les Daces confectionnaient des amulettes de printemps pendant l’hiver — de petites pierres rouges et blanches sur un fil — qu’ils portaient après le 1er mars. Elles symbolisaient la fertilité et la beauté, pouvant même prévenir les brûlures du soleil. On les portait jusqu’à ce que les arbres fleurissaient, puis on les suspendait sur les branches. D’autres sources mentionnent qu’à l’origine, les martisoare étaient des pièces d’or, d’argent ou de bronze — selon le statut social de la personne — enfilées sur de la laine noire et blanche. Elles symbolisaient la lutte de la vie contre la mort, de la santé contre la maladie, étant destinées surtout aux personnes plus sensibles — aux enfants et jeunes filles — pour leur apporter du bonheur et de la chance.
A la fin du 19e siècle, les parents donnaient un martisor aux enfants, filles et garçons, avant l’aube. Tout comme dans l’antiquité, c’étaient des pièces de monnaie attachées par un fil à la main, au cou ou portées comme des broches. Le moment où l’on renonçait au martisor marquait la transition de l’hiver au printemps. En Moldavie, la tradition permettait aux femmes de donner de petits cadeaux de ce genre aux hommes. En Bucovine et en Moldavie on les portait pendant 12 jours, puis on les attachait dans les cheveux jusqu’à une autre fête du printemps, jusqu’à ce que le premier arbre fleurissait ou bien jusqu’à l’arrivée des cigognes. Une autre pratique était également très répandue — les jeunes filles attachaient le fil coloré à une rose et s’achetaient du fromage avec la pièce de monnaie, pour avoir le visage blanc et beau tout le long de l’année. Toutes ces informations sont à retrouver aussi sur notre site Internet à l’adresse www.rri.ro.
Mes amis, dans les minutes suivantes, je voudrais saluer notre ami belge, Michel Beine, un de nos auditeurs les plus fidèles et les plus présents sur nos ondes. Comment allez-vous ? Merci bien pour tous les sujets que vous nous proposez. Sur leur ensemble, je voudrais vous répondre brièvement à celui sur les marchés aux puces et les brocantes se trouvant à Bucarest. Oui, il existe bien de tels commerces. Chose intéressante, chaque quartier bucarestois a son ou ses propres marchés aux puces. D’habitude, la plupart d’entre eux s’organisent près des marchés traditionnels. Donc, d’une part, vous avez des commerçants qui vendent des fruits et des légumes et deux allées plus loin, plein de boutiques improvisées où l’on vend vêtements, chaussures, produits de beauté ou même jouets à prix accessibles. Quant aux brocantes, eh bien c’est le quartier de Lipscani, au centre ville qui se fait la renommée d’accueillir les magasins des antiquaires les plus fameux de la capitale. Ce quartier de charme de la capitale roumaine qui doit son nom à la présence jadis des commerçants de l’ancienne ville de Leipzig est devenu de nos jours l’endroit le plus branché de Bucarest grâce à ces ruelles piétonnes bordées de bistros et de petits restaurants respirant pour la plupart un air parisien. Cortina
Cher Michel Beine, ce sera toujours à vous que je répondrai dans ce qu suit. Plus précisément, à l’une de vos questions portant sur les oiseaux exotiques de Roumanie.
Découvrez le sujet ici – http://www.rri.ro/fr_fr/michel_beine_belgique_les_oiseaux_exotiques_en_roumanie-13865
Bonjour ou bonsoir cher Philippe Marsan de France et comment allez-vous ? Merci bien pour les rapports d’écoute envoyés dernièrement que nous avons déjà confirmés par des cartes QSL. Notre ami a suivi l’actualité sur RRI, la revue de la presse bucarestoise, une nouvelle édition de notre dossier « L’avenir commence maintenant », le Courrier des auditeurs et l’Univers du jazz avec Costin Grigore. Cher Philippe Marsan, merci bien de nous avoir envoyé une carte postale fort jolie, comme vous dites, du temps jadis. Bien des choses à vous et à vos proches et bonne continuation sur nos ondes.
Restons toujours en France pour saluer notre ami Bernard Watelet de Clermont-Ferrand. Comment allez-vous ? Merci de continuer à nous écrire et à nous écouter. Sur l’ensemble de nos émissions, M. Watelet a particulièrement suivi le journal, la rubrique d’histoire, Pro Memoria, le dossier économique Club affaires, l’Encyclopédie de RRI, le programme de Ligia « Carnet d’adresses » ou encore « Le plat du jour » consacré à la cuisine roumaine. Par ailleurs, grand merci pour la très jolie carte postale avec, en image, la Cascade du Plat à barbe près de La Bourboule. Pour ceux d’entre vous qui ne savent pas à quoi penser exactement, eh bien, La Bourboule se trouve dans le département du Puy-de-Dôme, en Auvergne. C’était une grande station thermale au début du 20e siècle. Des gens célèbres sont venus se soigner ici, comme Napoléon III et le roi de Suède. Pour ceux qui aiment la nature, La Bourboule est idéale. Il y a beaucoup de belles balades à faire dans la région. Il y a plusieurs lacs, des chemins de randonnées, des parcours VTT et des cascades telles celles de la Vernière et du Plat à barbe que j’ai eu le plaisir d’admirer sur la carte postale envoyée par Bernard Watelet. Sur le site de l’office de tourisme d’Auvergne, on peut lire qu’au Plat à Barbe, la cascade a façonné dans la roche un toboggan plongeant dans une marmite. Je pense que l’image est spectaculaire ! Donc, pour nos amis français, si vous êtes de passage par l’Auvergne, n’hésitez pas de faire un petit tour du côté de La Bourboule. Ca vaut vraiment la peine !
Madame, Monsieur, dans les minutes suivantes, je vous invite au Canada pour passer le bonjour de nous tous à notre auditeur de longue date, Roger Roussel, qui nous a fait parvenir de nouveaux rapports d’écoute riches en détails. Nous sommes fort contents de vous savoir à l’écoute de nos dossiers actualité, de la rubrique « Au café des francophones » de Ioana Lutic ou encore du Courier des auditeurs suivis toutes les deux semaines d’une nouvelle leçon de roumain concoctée par Dominique. Merci une fois de plus de votre attention et bientôt de nouvelles cartes QSL seront dans votre boîte de lettres.
Madame, Monsieur, c’est tout pour aujourd’hui. Ioana vous remercie de votre attention et vous donne rendez-vous d’ici deux semaines à une nouvelle édition du courrier.