Le courrier des auditeurs 16.06.2017
Valentina répond à vos messages....
Valentina Beleavski, 16.06.2017, 13:46
Je commence tout de suite par un message de Christian Ghibaudo de France, qui nous fait savoir que : « Le mercredi 31 mai, a été diffusée la dernière émission en langue française de vos voisins de Radio Bulgarie Internationale. Depuis quelques années, RB ne diffusait plus sur les ondes courtes, mais il y avait une émission quotidienne sur Internet… Une autre page se tourne, après les fermetures de Radio Moldova, Radio Serbie Internationale, Radio Roumanie Internationale reste la seule station à émettre en français dans votre région des Balkans / Carpates. Ne nous abandonnez pas ! », nous exhorte Christian Ghibaudo.
Par ailleurs, notre auditeur réagit à une récente édition de notre RRI Spécial : « Jai écouté avec intérêt le RRI Spécial consacré au Grand Prix Nova. Quel plaisir dentendre trois journalistes francophones de divers horizons discuter avec intelligence sur RRI. En vous écoutant, je constate que la francophonie a encore de lavenir face à la langue anglaise. A ce sujet, y-a-t-il une statistique disant combien il y a de francophones en Roumanie, jentends de Roumains parlant couramment le français ? », nous demande Christian Ghibaudo. Eh bien, les statistiques ne sont pas des plus récentes. Les dernières en date remontent à 2014, mais vu que cette année nest pas si loin que ça, je crois quil serait quand même intéressant de les passer en revue.
Voici la réponse :
http://rri.ro/fr_fr/christian_ghibaudo_france_combien_il_y_a_de_francophones_en_roumanie-2565710
Et faisons un bref arrêt au Sénégal aussi. Notre cher Amady Faye nous dit dans un email : « Javais parié sur la ville de Timisoara et elle est choisie capitale européenne de la culture parmi les nombreuses villes candidates. Je participerai au jeu-concours (voyage) qui lui sera consacré si Dieu le veut bien ». Ce serait effectivement une bonne idée que de consacrer un concours à Timisoara – capitale européenne de la culture 2021. Il faudra toutefois attendre un peu. Plus de 4 ans nous séparent de ce moment. Trop long pour les amateurs de culture et pour les amoureux de cette si belle ville de louest de la Roumanie. Trop peu pour les organisateurs, semble-t-il.
Et pour cause, le projet stagne pour ne pas dire pire. Si bien que, fin mai, le quotidien ADEVARUL y consacrait un article intitulé « Timisoara – capitale européenne de la culture – le projet national jeté à loubli.» 8 mois après avoir gagné la compétition, lassociation qui gère le projet peine à fonctionner en utilisant largent restant de lannée dernière. La mairie a déjà alloué les sommes prévues pour la mise en œuvre du projet, mais il faut encore trouver la manière légale de transférer largent à lassociation responsable. Par ailleurs, au lieu dallouer les montants nécessaires à la même association, la seule en mesure de travailler sur ce projet, le Conseil départemental de Timis a alloué largent à des projets culturels. Bref, plein de problèmes bureaucratiques, administratifs. En plus, le budget envisagé nest pas négligeable : un montant de 48,5 millions deuros, dont 20 millions provenant du budget local, 12 millions accordés par le gouvernement et 5 millions provenant du Conseil départemental de Timis. En attendant, les organisateurs ont déjà perdu 6 mois précieux, alors le temps vaut de lor pour la mise en œuvre dun projet si ample, surtout quune évaluation par la Commission européenne est prévue au mois doctobre. Dans un article publié sur le site du magazine Revista 22, lhistorien et philosophe Victor Neumann affirme : « Il était très important pour Timisoara de gagner ce titre. Beaucoup plus important que pour toute autre ville de Roumanie. (…) Ce sera possible de ressusciter et de réinventer la ville de Timisoara par le projet Capitale européenne de la culture. Il est souhaitable que 2021 soit un moment historique pour Timisoara, pour la région du Banat, pour la Roumanie dans son ensemble. Un nouveau début pour un dialogue entre lest et louest, entre le nord et le sud », estime entre autres lhistorien. Il constate que la ville traverse actuellement une crise de conscience, une crise identitaire, administrative et politique, mais quelle a une base économique stable grâce aux sociétés privées locales et internationales qui y sont présentes. Mais aussi et surtout -elle a un potentiel humain qui attend dêtre valorisé.