Le courrier des auditeurs 10.04.2015
Ioana répond à vos messages...
Ioana Stăncescu, 10.04.2015, 13:51
Comment allez-vous ? Chez nous, tout le monde attend impatiemment Pâques, une occasion de se réunir en famille et de célébrer cette fête si importante pour tous les chrétiens. Et à propos de cela, dans les minutes suivantes, je voudrais m’attarder sur l’enseignement de la religion dans les écoles de Roumanie, un sujet proposé par Jean-Marc Olry de France que je profite de l’occasion pour saluer.
Découvrez le sujet ici :
http://rri.ro/fr_fr/jean_marc_olry_france_la_religion_dans_les_ecoles_roumaines-2529822
Et puisque les Pâques approchent, je voudrais répondre à une petite question posée par notre auditeur Philippe Marsan de France qui s’intéresse à l’existence de la chasse aux œufs en Roumanie. Hé bien, traditionnellement, la chasse aux œufs ne figure pas parmi les traditions roumaines liées à la fête de Pâques. Pourtant, depuis quelques années et sous l’influence des pratiques occidentales, cette chasse amusante pour les enfants a commencé à être organisée en Roumanie aussi. Cette année, par exemple, la filiale roumaine de l’association humanitaire United Hands, en partenariat avec la Direction générale d’Assistance sociale et de Protection de l’enfant de Constanta et avec les marines américains de Black Sea Rotational Force ont mis sur pied une chasse aux œufs à l’intention de 200 enfants mis en placement. Au total, 400 œufs en chocolat ont été cachés dans l’herbe et les enfants se sont amusés à les découvrir. A part cette chasse aux œufs, les petits ont participé à toute sorte de loisirs censés les faire oublier, ne serait-ce que pour quelques heures, la douleur et la séparation de leurs familles naturelles. Le département de Constanta n’est pas le seul à imaginer une telle activité pour les petits. Même les familles roumaines essaient d’imaginer une telle chasse, le dimanche des Pâques, mais dans les grandes villes c’est assez difficile, parce que les Roumains habitent plutôt des immeubles collectifs que des maisons avec cour ou jardin. En Roumanie, les enfants attendent que le lapin leur apporte des cadeaux, surtout du chocolat et des bonbons.
Chers amis, permettez-moi de remercier plusieurs d’entre vous nous ayant envoyé des rapports d’écoute. Merci et bonne continuation sur nos ondes Farid Boumechaal d’Algérie, Viona Bong d’Indonésie, Jean-Marie Monplot, Daniel Thielin et Lionel Sandras, les trois de France. Merci à tous !
Bonjour à vous cher Lionel Laleuf et merci à vous pour l’intérêt porté à nos programmes. Nous sommes contents que des émissions telles Ma Roumanie ou encore RRI spécial suscitent votre attention. Effectivement, la chronique de Richard Edwards cartonne de plus en plus auprès de nos auditeurs charmés de découvrir la Roumanie à travers les yeux d’un Français, en plus un Français super sympathique et plein d’humour. Quant à nos émissions en direct lancées chaque jeudi sous le générique de RRI spécial, hé bien, on vous attend nombreux sur les ondes. Nos invités comptent sur votre présence !
Mes amis, puisque les fêtes de Pâques commenceront bientôt pour les orthodoxes et gréco-catholiques et que plusieurs d’entre vous s’intéressent aux plats servis à cette occasion, je vous propose de jeter un coup d’œil sur la table des Roumains pour y découvrir les coups de cœur du menu de Pâques. Alors, à part les œufs peints et le gigot d’agneau garni de pommes de terre, il y a un plat qui ne manque presque jamais en ce jour de fête : la bonne soupe aigrelette d’agneau ou le bortsch. Puisque nous avons parmi nous, dans la rédac, un véritable chef qui vous invite souvent à goûter à ses plats du jour, je vous propose de nous en remettre à lui et de fouiller dans son petit cahier de recettes pour voir comment il prépare cette soupe. Qui est le chef ? Mais notre collègue Alexandru, bien évidemment. Et voici ce qu’il nous conseille pour préparer une bonne soupe.
Les Roumains choisissent à cet effet les parties qui ne peuvent pas être utilisés pour le rôti: la tête, le collier, les côtes et d’autres parties avec des os. Il vous faut aussi un gros oignon, un panais moyen, trois carottes, la moitié d’un céleri rave, soit environ 150 grammes, 50 grammes de riz, un œuf, environ 200 grammes de crème aigre, un demi-litre de borsch, le jus d’un citron ou 100 ml de vinaigre et surtout des herbes fraîches : estragon, persil et livèche. Il faut commencer par la viande et les os. Faites bouillir de l’eau dans une grande casserole à soupe. Au moment de l’ébullition, coupez le feu et mettez-y la viande, la tête entière et les autres parties. Attendez entre 5 et 10 minutes, puis versez l’eau. Ajoutez à nouveau de l’eau froide et remettez la casserole à feu moyen. Cette technique est utilisée souvent afin de diminuer l’odeur spécifique de l’agneau pour que plus de personnes puissent l’apprécier. Faites bouillir la viande pendant une heure environ, jusqu’à ce qu’elle commence à se séparer des os, que vous devez ensuite retirer. Dans une autre casserole ou dans une poêle anti-adhésive, faites sauter dans un peu d’huile les légumes (carottes, céleri-rave, oignons et panais) coupés en brunoise et ajoutez-les dans la casserole à soupe. Laissez bouillir pendant une autre vingtaine de minutes, ajoutez le riz et ensuite, soit après une autre dizaine de minutes, le bortsch. Si vous n’avez pas la possibilité d’utiliser ce condiment disponible chez les traiteurs roumains, vous pouvez le remplacer par le jus d’un ou deux citrons et par du vinaigre. Salez et poivrez. Enfin retirez du feu après dix minutes tout au plus, pour que le goût aigre ne disparaisse pas. La soupe est presque prête, mais il y a encore une étape à suivre. Mettez dans un bol deux ou trois louches de soupe et attendez jusqu’à ce que sa température diminue, avant d’ajouter toute la quantité de crème aigre et de mélanger lentement. Ajoutez ce mélange à la soupe. Séparez le jaune d’œuf et battez-le avec un fouet avant de l’introduire aussi dans la soupe. Dernière étape sans laquelle ce chef-d’œuvre de la cuisine roumaine ne serait pas complet : ajoutez l’estragon, le persil et la livèche hachés. Bon appétit !