Le courrier des auditeurs 05.01.2018
Ligia répond à vos messages...
România Internațional, 05.01.2018, 15:46
Chers amis, très, très heureuse de vous retrouver pour ce premier Courrier de l’année. J’espère que vous avez passé de bonnes fêtes ! Je vous souhaite, à toutes et à tous, une année sereine, pleine de joie, de bonheur et de réussite, et que la santé soit au top ! Top, c’est parti.
Jean-Michel Aubier a pensé à nous le premier jour de l’année. Salut, Jean-Michel, et merci pour tes vœux. « J’ai été un peu surpris, voire déçu, par votre programme sur la personnalité de l’année. Cela m’a paru beaucoup plus léger que les fois précédentes, mais peut-être est-ce un sentiment erroné ? Peut-être allez-vous y revenir dans une prochaine émission ? J’aurais aimé connaître les avis des autres auditeurs du service français. Et le résultat final, une sportive, me laisse un peu dubitatif. Qu’amène un sportif à la communauté ? A part peut-être un sentiment de fierté… et encore ! » Jean-Michel, nous avons gardé les contributions pour ce Courrier, afin de les présenter amplement. Et je vais procéder par ordre alphabétique. Ainsi, pour la Personnalité de l’année, Jean-Michel nous a écrit : « Sans grande originalité, je citerai Emmauel Macron, le nouveau Président de la République française. Certains grincheux me rétorqueront : « mais il n’a rien fait ». Et ils auront – en partie – raison. Comment peut-on, après avoir été élu en mai, mis en place une politique en septembre, espérer la fameuse inversion de la courbe du chômage en décembre ? Soyons sérieux, une politique économique met entre 18 mois et deux ans à porter (ou non) ses fruits. Tout d’abord, c’est son jeune âge qui a quelque peu interloqué. Pour le combattre, ses adversaires ont d’ailleurs mis en avant son inexpérience. Macron était quasiment inconnu un an avant son élection, ce qui n’était absolument pas le cas de ceux qui l’ont précédé. Pendant sa campagne, il a toujours refusé que dans ses meetings, l’on siffle ses adversaires, comportement bien connu jusqu’ici. Certes, il a bénéficié des mensonges du candidat de droite, et d’une gauche en plein désarroi et désunie. Le débat de l’entre deux tours a révélé, s’il en était encore nécessaire, une candidate de l’extrême droite incompétente. Sa victoire n’en a été que plus facile. Sur le plan intérieur, il a su déjouer les pièges de la rentrée politique. Les manifestations, bien que nombreuses, n’ont pas rencontré le succès escompté par les organisateurs. Difficile de s’opposer à une politique qu’il avait clairement énoncée pendant la campagne et pour laquelle il a été élu. Difficile pour la droite de combattre des mesures qu’elle aurait aimé mettre en place. La gauche est en miettes, l’extrême droite affaiblie par sa propre candidate, et l’extrême gauche vociférante ne rencontre pas beaucoup de sympathie. Sur le plan international, il a réussi le sans-faute. Une fois élu, l’attrait pour ce personnage pas comme les autres a suscité une curiosité, voire un attrait dans le monde entier. La fameuse poignée de main avec Trump a fait le tour de la planète, tout comme sa rencontre avec Poutine à qui il a tout simplement dit que les médias à la botte du Kremlin (Sputnik, et Russia Today) « ne se sont pas comportés comme des organes de presse et des journalistes mais comme des organes d’influence, de propagande et de propagande mensongère, ni plus ni moins ». Je ne pense pas que beaucoup d’hommes politiques de ce rang se soient un jour permis de parler ainsi à Poutine. Donald Trump en a aussi fait les frais. Le « make our planet great again » a également défrayé la chronique. Certes, il n’a pas toujours convaincu : Klaus Iohannis n’est pas allé dans le sens de Macron sur la directive des travailleurs détachés. Mais si « The Economist » a élu la France pays de l’année 2017, ce n’est pas pour rien. Cet hebdo n’est pourtant pas connu pour tresser des lauriers à ce vieux pays qui semblait «irréformable», coincé «entre la sclérose et la xénophobie». Quoi qu’en disent ses détracteurs, la France est revenue sur la scène internationale et malgré quelques maladresses, Macron porte haut la Voix de la France. Face aux Etats-Unis et à son leader imprévisible, face à Poutine dont beaucoup se méfient, et en raison des problèmes auxquels se heurte la Chancelière Merkel, il a une carte à jouer. Mais ne nous trompons pas : le plus difficile est à venir », conclut Jean-Michel Aubier. La semaine prochaine, Valentina te répondra aux autres questions et commentaires.
J’en arrive à la contribution de Christian Ghibaudo, lui aussi de France, que je salue. « Alors cette année, je ne choisirais pas une personnalité politique, car j’imagine que, au moins parmi les participants francophones, il y aura le choix de notre président Emmanuel Macron. Comme je considère que M. Macron n’a rien fait d’extraordinaire en étant élu Président, lors d’une élection truquée, j’ai choisi le spationaute Thomas Pesquet. Voici mes arguments : Thomas Pesquet, né en 1978 à Rouen, est un astronaute français de l’Agence spatiale européenne (ESA). Après une formation d’ingénieur aéronautique, Thomas Pesquet a occupé différents postes dans l’industrie aérospatiale et à l’agence spatiale européenne avant de devenir, en 2004, pilote de ligne. En 2009, il fait partie des six candidats retenus pour former le troisième groupe d’astronautes européens sélectionnés par l’agence spatiale. Thomas Pesquet est le dixième Français à partir dans l’espace en décollant le 17 novembre 2016 à bord de Soyouz MS-03 dont l’équipage occupe la Station spatiale internationale de novembre 2016 à juin 2017. Durant cette mission, Thomas Pesquet a mené une centaine d’expériences dont la moitié développée par l’Agence spatiale européenne ou le CNES, l’autre moitié par la NASA. Il effectue plusieurs extravéhiculaires de six heures pour des missions de maintenance de la Station spatiale internationale. Il est nommé ambassadeur de l’UNICEF pour le changement climatique et l’accès à l’eau potable en novembre 2016. Durant son séjour dans l’espace Thomas Pesquet a fait la fierté des Français. A chacun de ses passages au-dessus du territoire national, il a fait des photos transmises à la presse française. Cela a été très instructif et intéressant. De plus, régulièrement, Thomas Pesquet a fait des contacts vidéo avec les écoles françaises, permettant ainsi à des centaines d’enfants de découvrir l’espace et la terre, en dialoguant avec Thomas Pesquet. Cela A ouvert de nouveaux horizons à de nombreux écoliers. Pour une fois, la France n’était pas à la traine des Américains et des Russes. Le 2 juin 2017, il quitte la Station spatiale internationale, après 196 jours passés à son bord. Il atterrit dans les steppes du Kazakhstan. Lors de sa mission, il a mené 62 expériences pour le compte de l’Agence spatiale européenne (ESA) et du Centre national d’études spatiales (CNES). Thomas Pesquet est devenu tellement populaire en France qu’en juillet dernier La Poste de France a émis une série de timbres commémorant son « voyage » dans l’espace », argumente Christian Ghibaudo de France.
Bien le bonjour à M Paul Jamet, lui aussi de France. Voici sa contribution : « Je désigne Xi Jinping, le Président chinois. C’est le nouveau Mao de la Chine ! Il est le Président chinois depuis 2012. Le XIXème Congrès du PCC – Parti Communiste Chinois – vient de le reconduire pour un second mandat de 5 ans. Avec le projet Les nouvelles routes de la soie lancé dès 2013, Xi Jinping affiche clairement des ambitions planétaires. Ce grand projet est un « bouleversement stratégique majeur de notre temps ». Il ne s’agit pas seulement de voies ferrées mais aussi de routes maritimes. Le sigle OBOR – « One Belt, One Road », « une ceinture, une route » désigne les grands travaux qui sont en cours non seulement dans le quart nord-ouest de la Chine mais aussi dans les autres pays qui seront traversés, en particulier en Asie centrale mais aussi en Asie du sud (Pakistan) et du sud-est (Vietnam). Tout cela signifie la construction d’infrastructures géantes en matière de routes, de nœuds ferroviaires, d’entrepôts etc. Pour ce faire, dès 2015, la Chine a créé la BAII – Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures. Avec 50 milliards de dollars au départ, la BAII est devenue le nouveau levier de la stratégie internationale chinoise. Une banque à la création de laquelle quelque 60 pays ont déjà souscrit ce qui va permettre à Pékin d’ouvrir une série de « corridors » ferroviaires et maritimes qui relieront la Chine à l’Europe et à l’Asie du Sud et du Sud-Est. Ces couloirs assureront, du même coup, « l’interconnexion » des régions traversées entre elles. La Chine impose en quelque sorte son rythme, ses besoins d’infrastructures pour exporter ses marchandises. Deux exemples qui nous concernent, nous européens : – Le Pirée, un port chinois au cœur de l’Europe ! L’armateur pékinois, contrôle désormais l’ensemble des activités du plus grand port de Méditerranée. – La ligne ferroviaire qui relie Xi’an, l’ancienne capitale impériale de la Chine à l’Union européenne : Dortmund, Rotterdam et Lyon ont accueilli des trains en provenance de Chine. Incontestablement, avec Xi Jinping, la Chine est de retour dans le Club des grands ; elle ne se contente plus d’être l’usine du monde ; elle devient l’un des acteurs majeurs des évolutions du monde. En 2049, la Chine fêtera le centenaire de la RPC… et la vision, les projets lancés par Xi Jinping ont pour objectif de donner à la Chine la première place mondiale à l’horizon 2049. Lors du dernier congrès – le XIXème – Xi Jinping a été confirmé à la tête du PCC. Trois points importants émergent de ce congrès :
– le discours inaugural de Xi Jinping : ce discours est en fait une véritable feuille de route pour 2049 ;
– Xi Jinping a inscrit sa pensée dans la charte du Parti Communiste chinois ;
– Xi Jinping n’a pas désigné de successeur ; aussi, il est permis de penser que Xi Jinping veut continuer d’influencer la politique chinoise bien au-delà de son second et théoriquement dernier mandat.
Xi Jinping est pour moi, non seulement la personnalité de l’année 2017 mais il sera aussi la personnalité à suivre dans les années qui viennent car son influence, déjà importante, devrait continuer de croître », conclut M Jamet, qui a passé un séjour de 3 semaines en Chine.
Philippe Marsan, toujours de France, s’exclame pour la Personnalité de l’année 2017 : « Ah ! difficile à trouver ! Alors qui, alors elle ou lui ? Ou bien plusieurs… Et ben moi, je choisis l’équipe française de handball féminin qui vient de décrocher la médaille d’or aux championnats du monde contre les tenants du titre… Bravo les filles », conclut Philippe.
C’est en Algérie que nous écoute M Nouari Naghmouchi, qui a désigné John Legend et Viola Davis, sans argumenter.
Nous revenons en France avec cette contribution de Mme Maguy Roy, qui a pensé elle aussi à une des personnalités déjà citées : « La Personnalité de l’année 2017 ? Pour moi, c’est Thomas Pesquet, astronaute français de l’Agence Spatiale Européenne, qui a effectué la mission Proxima, dans l’espace durant près de 6 mois. Par sa jeunesse, il aura 40 ans en 2018, il a démontré que la valeur n’attend pas le nombre des années en alliant jeunesse et maturité, réalisme et poésie. Coordonnées par l’Agence Spatiale Européenne (ESA) le Centre Nationale d’Etudes Spatiales (CNES) et également la NASA, le Canada, le Japon, les multiples expériences scientifiques, médicales techniques qu’il a réalisées ouvrent la voie à des découvertes importantes dans différents domaines : la médecine, la biologie, la physique, la technologie… sans oublier des missions de maintenance extravéhiculaire de la Station Spatiale Internationale, durant de longues heures. Il a su nous faire partager sa vie au jour le jour grâce aux médias (télévision, réseaux sociaux et journaux), nous permettre d’élargir nos connaissances et sans doute éveiller des vocations chez les plus jeunes. Mais, cet ingénieur a aussi la tête dans les étoiles, comme en témoignent ses superbes photographies prises depuis l’espace, qui nous ont émerveillés. Il affirme : La Terre est belle vue du ciel et ajoute : J’ai découvert avec cette mission un engagement pour la planète. Et j’ai envie de le poursuivre. N’a-t-il pas été nommé ambassadeur de l’UNICEF pour le changement climatique et l’accès à l’eau potable ? Tout ceci dans le but de permettre aux enfants de réaliser leurs rêves et d’œuvrer à plus de solidarité dans le monde. Un programme universel ainsi illustré par cette citation d’Antoine de Saint Exupéry : Fais de ta Vie un rêve, et d’un rêve une réalité », conclut Mme Maguy ROY de France.
A toutes et à tous, un grand merci pour vos contributions. C’est la fin de ce Courrier des auditeurs, merci de l’avoir suivi !