Le courrier des auditeurs 02.10.2015
Ligia répond à vos messages...
România Internațional, 02.10.2015, 14:36
Chers amis, me voilà de retour de vacances et prête à faire écho à vos lettres et autres messages. En Roumanie, l’été est bel et bien terminé, et il a fait place au mauvais temps. Malgré cela, il est agréable de visiter le pays sous la pluie, j’ai fait moi-même cette expérience – très réussie. Et les photos – inédites. Je commencerai ce Courrier par une réponse que j’adresse à M Jean-François Meile, de France, et merci de vos très nombreux rapports d’écoute. Vous nous disiez dans ce message : « J’ai vu en Alsace un cimetière de soldats roumains près de Soultzmatt. Ils étaient prisonniers des Allemands pendant la guerre de 14-18. Quelles raisons ont conduit ces prisonniers en Alsace-Moselle alors germanique ? »
Voici une réponse relevée sur un site régional : Le cimetière du Val du Pâtre est le plus grand cimetière militaire roumain de France. Il regroupe 678 prisonniers de guerre roumains, morts des privations subies par les Allemands au cours de la première guerre mondiale. On compte 553 tombes individuelles, ainsi que deux grandes fosses communes renfermant 125 victimes, mortes de froid lors de la tragédie de Steinbrunn-le-Haut la nuit du 27 au 28 janvier 1917. Après le conflit, la commune de Soultzmatt a, par délibération du 30 août 1919, fait don à la Roumanie du terrain nécessaire à l’aménagement du cimetière au lieu-dit Gauchmatt. Il a été inauguré en 1924 par le roi Ferdinand de Roumanie et la reine Marie. Cette nécropole roumaine constitue aujourd’hui encore un haut-lieu de pèlerinage, où les dirigeants de la Roumaine viennent se recueillir chaque année. Et voici un complément d’information, relevé dans l’ouvrage de Jean NOUZILLE, Le Calvaire des prisonniers de guerre roumains en Alsace-Lorraine, 1917-1918 (Bucarest, Editions Militaires, 1991) : « Au début de la Première Guerre mondiale, les troupes allemandes ont déboisé une partie de la forêt à l’ouest de Soultzmatt pour construire des abris et des installations militaires. Ils ont érigé un camp militaire. Le camp du « Kronprinz » est occupé en permanence par environ 500 soldats allemands. Il est camouflé pour ne pas être repéré par l’aviation française. Au début de 1917, par un froid rigoureux, les habitants de Soultzmatt voient arriver des soldats roumains exténués et amaigris. Les prisonniers sont surveillés par un détachement spécial d’une quinzaine de gardiens et encadrés pour le travail par des chefs d’équipe civils et un garde forestier. Ils reçoivent une nourriture insuffisante. Les pauvres soldats roumains meurent d’épuisement et de faim. Certains sont sans souliers et ont les pieds entourés de chiffons. Les vêtements sont en lambeaux et les prisonniers doivent récupérer ceux des morts. » La population française n’a pas été insensible au traitement inhumain auquel les Allemands soumettent les soldats roumains. En cachette, ils donnent des vivres à ces derniers. C’est ainsi que certains réussissent à survivre. « Le 9 avril 1924, le roi Ferdinand et la reine Marie de Roumanie sont les hôtes de l’Alsace et viennent se recueillir au Val du Pâtre, accueillis par le Général Berthelot, ancien chef de la mission militaire française en Roumanie en 1916-1918. Après l’inauguration du monument, la reine Marie dépose, au pied de la grande croix du cimetière, une immense couronne d’arums et de roses et, parcourant les allées qui séparent les tombes, place sur chaque tombe un bouquet d’œillets rouges et blancs. Dans le cimetière militaire de Soultzmatt, au pied de la croix qu’entourent toujours en permanence les drapeaux français et roumain, trois plaques de marbre témoignent du sacrifice des prisonniers de guerre roumains. » Voilà, M Meile, et merci de votre question.
Salutations à M Michel Beine, de Belgique, qui s’intéresse à la rivière Dâmboviţa, celle qui baigne Bucarest.
Découvrez la réponse ici:
http://rri.ro/fr_fr/michel_beine_belgique_la_riviere_de_dambovita-2537083
Cher Michel Minouflet, de France, bonjour. Très contente que tu aies suivi le Courrier où je faisais écho à une de tes lettres : « Je te remercie infiniment, chère Ligia, pour avoir cité mon nom au cours du Courrier des auditeurs de cette semaine. Tu as évoqué un reportage concernant la cité de Poienari. Oui à l’époque je n’avais que 56 ans et j’avais encore suffisamment d’énergie pour gravir ces 1500 marches mais désormais je ne pourrais y parvenir car j’ai maintenant 74 ans et je me fatigue très rapidement. Merci pour m’avoir rappelé ce très beau souvenir lié à mon séjour en Roumanie qui m’a été offert par ta belle radio. Je suis bien content parce que maintenant je peux réécouter deux heures après sa diffusion le programme du jour. » Michel, je ne sais pas s’il y a effectivement 1500 marches jusqu’à la cité de Poienari, car chaque source indique un autre chiffre, mais l’essentiel, c’est que tu gardes de bons souvenirs de ton séjour. Comme le temps passe vite ! Je te souhaite de garder encore beaucoup de bons souvenirs de tes voyages futurs. A bientôt sur nos ondes !
Avec ce message de Gilles Gautier, que j’ai le plaisir de saluer nous restons un moment en France : « Voici un bout de l’émission. La prochaine fois le contenu sera plus complet, car là, je vous ai écoutés en rentrant, et il n’était pas de bonne heure. Ce n’est pas dans mes habitudes, vous me pardonnerez je pense, car ils sont en général assez complets. » Pas de problème, merci de nous avoir écoutés ; nous attendons de bonnes nouvelles de vous.
Beaucoup d’auditeurs français cette semaine, et Jean-Marc Olry compte parmi eux. Buna ziua à toi, qui nous disais cette fois-ci : « J’attendais la fin de l’Univers du Jazz… les extraits sont toujours très bien choisis et agréables à écouter. Sur Internet, l’effet stéréo est intéressant. Dominique, vous avez dû avoir beaucoup de mal pour finaliser cet enregistrement de la leçon… Désolé ! Je ferai mieux la prochaine fois… comme disent les mauvais élèves qui n’ont pas appris correctement leur leçon. Bonjour Ligia !, enchaîne notre auditeur. J’ai écouté le Courrier : très intéressant le sujet sur la provenance des courriers reçus chez vous. C’est une question que je me posais souvent. Qui sommes-nous de l’autre côté des ondes ? Je suppose que non seulement les pays mais aussi les catégories sociales sont très différentes. Tu as d’autres statistiques ? » A vrai dire, non, Jean-Marc, nous n’avons pas de statistiques sur les métiers exercés par nos auditeurs, ni sur leur âge, par exemple. Tout le monde ne partage pas avec nous ces détails-là. Nous sommes contents de voir arriver des messages des quatre coins du monde, et aussi de pays vers lesquels nous n’émettons pas forcément. Désolée de te faire rester sur ta faim. Numai bine !