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La Journée de l’Auditeur 2020

Chers amis, bienvenue à lédition 2020 de la Journée de lAuditeur !

La Journée de l’Auditeur 2020
La Journée de l’Auditeur 2020

, 01.11.2020, 13:28

Cette année est complètement différente, dans le sens négatif du terme, pour l’ensemble de l’humanité. La vie de tout un chacun a été bouleversée par la pandémie de Covid-19. Les mesures restrictives prises par les autorités, mais aussi la coexistence avec un ennemi invisible ont complètement changé nos habitudes. La distanciation physique, le port du masque, les mesures d’hygiène recommandées avec insistance par les autorités, les cours en ligne, le télétravail font désormais partie de notre routine quotidienne.



Pendant le confinement, dépourvus de la possibilité de voir nos proches et nos amis, dépourvus aussi de la possibilité de sortir au restaurant ou d’aller à un spectacle, dépourvus encore de la possibilité de voyager à l’étranger, nous avons eu et nous continuons d’avoir besoin d’informations vraies, vérifiées. Malheureusement, la pandémie a apporté aussi une explosion d’infox, de désinformation, de scoops, d’informations non vérifiées, lancées dans l’espace public de manière intentionnelle ou pas, surtout par les réseaux sociaux.



C’est pourquoi dans cette édition de la Journée de l’Auditeur sur RRI, nous vous avons demandé quelles étaient vos sources d’information sur la pandémie, et comment vous arrivez à déceler les vraies nouvelles des infox. Quel est le rôle de la radio par temps de pandémie ? Quel est le rôle d’une station radio internationale en cette période d’incertitude sociale prolongée ? Nous vous invitons à découvrir quelques-unes des réponses et des opinions de nos auditeurs.



« Alors ce virus aura même pris en otage notre Journée », regrette Christian Ghibaudo, de France.


« C’est en effet une année particulière, pleine de difficultés et de tristesse. Je suis d’accord avec vous, les réseaux sociaux maintenant pratiquent de plus en plus la désinformation et les “fake news”. Le rôle d’une radio publique et d’une radio internationale est un peu différent. La radio publique d’Etat est là pour être le porte-parole du Gouvernement. Dans les démocraties, cela ne pose pas trop de problèmes car on est à peu près bien informés, malgré la manipulation. En cela la liberté de presse, permet au citoyen de se faire sa propre opinion. Opinion qui est souvent mise à rude épreuve avec les réseaux sociaux, ou on trouve d’autres informations. Et tout cela n’est pas toujours vérifiable. En France, depuis le début de la crise sanitaire, le Gouvernement est à la fois accusé de mentir, de manipuler l’opinion par le biais de la télévision. Quand la crise sanitaire sera finie (j’espère un jour !), le Gouvernement devra rendre des comptes, et les médias aussi par la même occasion. Mais globalement, je pense que l’on est bien pris en charge en France, malgré la dégradation de la situation.



Après il y a des pays ou on pratique un peu moins la liberté de parole, comme le Belarus, la Chine et autres… Ainsi le rôle des radios internationales est important. Par exemple pour le Belarus, le président Loukachenko annonce que le Covid ne sévit pas dans le pays, et la radio nationale du pays relaie ce message. Heureusement les radios internationales peuvent mieux renseigner les Biélorusses. Avec toutes ces informations, c’est aussi utile d’écouter les radios internationales. Par exemple, en France on parle très peu de la situation en Roumanie, et donc c’est très utile d’écouter RRI. On entend donc malheureusement que lors de la première vague la Roumanie avait été un peu épargnée, et plus maintenant. Conclusion, lors d’une crise, qu’elle soit politique, sanitaire ou même environnementale, l’importance des radios internationales est toujours d’actualité. »



Une conclusion que partage aussi Paul Jamet, de France, qui nous a envoyé une contribution très ample, dont nous avons retenu notamment les propos suivants :


1 – Quelques considérations générales:


En ce début de troisième millénaire, bien que très concurrencée par l’arrivée d’autres médias, la Radio a vu son audience se stabiliser. De ce fait, la radio publique nationale reste un média de référence dans la plupart des pays du monde. Par contre, au cours des dernières décennies, de nombreuses radios internationales ont disparu du paysage hertzien ; certaines ont survécu en devenant des web radios. Cette constatation amène à souligner en préambule qu’en étant également disponible via Internet une radio dite nationale devient de fait une radio internationale accessible dans le monde entier pour qui dispose d’un accès à Internet ce qui est de plus le cas avec la téléphonie mobile.



Un autre point important à prendre en considération est la typologie des radios internationales c’est-à-dire les radios qui s’adressent au monde entier en utilisant une ou plusieurs langues mais avec des cahiers des charges très différents avec des objectifs bien spécifiques. Cette typologie reste très compliquée à établir clairement vu le recouvrement possible des contenus allant de l’information (BBC WS, RFI voire la NHK…) à la propagande politique, religieuse etc. Astucieusement certaines stations mêlent propagande politique et programmes culturels. Néanmoins, beaucoup de stations ont pour objectif principal la promotion du pays d’où elles émettent : information et émissions culturelles variées constituent alors le cœur de la programmation complétée par de la musique (musique folklorique par exemple sur RRI ou musique de variété telle la K-Pop sur KBS World Radio.



2 – Quel rôle pour les stations en cas de pandémie?


Une radio nationale est chargée de diffuser les messages des autorités du pays. En cas de pandémie les recommandations et les consignes des autorités sont largement diffusées ; des messages d’alerte sont préparés et diffusés plusieurs fois par jour. Les consignes (confinement, couvre-feu et horaires de sortie, ouverture ou non des restaurants, des salles de spectacles, moyens de dépistages, gestions des malades dans les hôpitaux, …) répétées au fil des journaux d’information.



Une radio internationale fera connaître, tout comme le fait une radio nationale, les modalités de gestion de la crise sanitaire et la situation dans son pays. Ainsi, RRI au fil de ses bulletins d’information dresse le bilan de la pandémie (infections, guérisons, décès) et fait connaître les recommandations et décisions des autorités roumaines en matière de lutte contre l’épidémie, les gestes barrière et les autorisations de rassemblements des citoyens, de modalités d’entrée dans le pays, etc. L’intérêt est double car ces informations intéressent bien évidemment la diaspora roumaine et offrent des éléments de comparaison aux auditeurs des pays ciblés en fonction des langues utilisées. Ainsi, en écoutant régulièrement depuis le début de la pandémie quatre stations de pays de l’Est asiatique :


Corée du Sud — KBS World Radio ; NHK World — Radio Japan — Japon ; RTI — Radio Taïwan International — Taïwan VoV5 — La Voix du Vietnam — Vietnam

j’ai pu constater que la gestion de la crise sanitaire du Covid-19 a été très différente de la gestion par les pays de l’Union européenne ! Une gestion jusqu’à présent très réussie en Asie de l’Est eu égard au nombre de décès pour 100 000 habitants, critère de comparaison qui me semble plus robuste que d’autres.



3 – En résumé quai-je appris de mes écoutes?


le contrôle aux frontières a été très stricte (température, certificats) ; le Vietnam a fermé ses frontières dès les premiers cas connus en Chine ; le port du masque a été rendu très rapidement obligatoire mais bien admis par

des populations habituées à porter des masques lors des épisodes de pollution atmosphérique ;


le dépistage a été systématique, en 10 minutes, avec des points de contrôle type

« Drive in » comme en Corée du Sud ;


l’isolement systématique et surveillé avec les applications sur smartphones des personnes malades comme ce fut le cas à Taïwan ; le respect de la distanciation sociale qui est déjà une pratique courante par exemple au Japon (pas de poignée de main !)


Dépister, Isoler, Tracer sont les trois mots clés de la stratégie mise en œuvre dans ces pays asiatiques, le tout avec des applications pour Smartphones alors que la plupart des personnes sont équipées ! A ma connaissance, en Corée du Sud, une application permet de connaître (anonymement s’entend) la localisation des personnes contaminées, les endroits où elles sont passées afin de permettre à tout un chacun de préparer son déplacement et de les éviter voire d’éviter les lieux qu’elles ont fréquentés dans les heures précédentes.



Dans ces pays, il n’y a pas eu de confinement sensu stricto imposé, ce qui de facto a préservé leur économie. Selon le FMI, sur le plan économique, la Corée du Sud est la nation la moins touchée parmi les membres de l’OCDE. On peut aussi mesurer la bien meilleure discipline observée au sein des sociétés confucéennes en comparaison de nos sociétés dites latines !



4 – Et la technique dans tout cela?


En matière de communication, je suis de ceux qui pensent clairement qu’il est souvent difficile de séparer les contenus des moyens techniques utilisés. Les messages écrits, oraux et vidéos ne sont pas présentés de la même manière.



En DRM, en plus du son de haute qualité, il est possible de transmettre des textes, des images, voire des vidéos. Lorsque les diffuseurs croyaient réellement en l’avenir du DRM des tests ont été réalisés ; l’émission radio était accompagnée d’une courte vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=FGMiRRUgvcM


Aujourd’hui, les émissions en DRM sont toujours très peu nombreuses et les diffuseurs qui utilisent cette technologie (dont RRI) n’exploitent que rarement tout son potentiel ; le service international de la BBC est l’un des rares à transmettre des textes en Journaline ®.


5 – Autres considérations :


Pour terminer, je voudrais signaler que, sans prétendre à l’exhaustivité :



L’UNESCO a réalisé des messages audio qu’elle a mis à disposition des stations de radio : http://radioclub.perche.free.fr/?p=8668 la station IRRS — Nexus international a proposé des émissions sur la pandémie de


Covid-19 : http://radioclub.perche.free.fr/?p=8548


la NHK — Radio Japon diffuse à la fin de son magazine dominical dont une partie est consacrée au courrier des auditeurs des réponses à des questions générales que tout un chacun se pose sur la pandémie, sur la conduite à tenir, etc.


sans oublier les sites web des stations internationales où des informations sur la Covid-19 sont bien mises en évidence.



6– En conclusion ?


En conclusion, je tiens à souligner l’important effort d’information qui a été réalisé à tous les niveaux par les stations nationales et internationales ainsi que la mobilisation de tous les personnels des stations de pour assurer la continuité des émissions même si le recours au télétravail est une pratique courante dans le monde de la Radio (exemple des reportages !) et encore plus facile à mettre en œuvre aujourd’hui avec les technologies modernes que dans d’autres secteurs d’activité.



J’adresse mes sincères remerciements à toutes celles et tous ceux qui ont permis aux radio-écouteurs — dont certains sont restés confinés deux mois — de poursuivre leurs écoutes et de rester informés sur cette pandémie qui n’en finit pas. »



Roger Roussel, du Canada, pense que la radio internationale en temps de pandémie est UN PHARE DANS LA NOIRCEUR.


« La radio a toujours joué un rôle particulier dans la vie des gens au fil des événements et du temps. Que ce soit pour informer, divertir ou éduquer, la radio est une présence de premier plan. Ce moyen de communication est primordial en cette période difficile pour lhumanité comme elle la toujours été. La radio sauve des vies car en rappelant les conseils dhygiène à prendre, les émissions radiophoniques nous enseignent la vigilance et les précautions à adopter dans notre vie quotidienne. De plus, les animateurs et animatrices de par leur professionnalisme servent de réconfort pour les auditeurs qui ont de la difficulté à accepter cette situation de catastrophe mondiale. L’isolement, le confinement et le port du masque sont pénibles pour de nombreuses personnes. La radio sert d’échappatoire et dévasion en ce temps morose pour plusieurs individus.


Durant les nombreuses situations catastrophiques que lhumanité a vécues pendant les dernières décennies, la radio a joué plusieurs rôles majeurs. Mais cette fois-ci, on ressent que cette situation est particulière et plus généralisée et qu’elle touche toutes les régions du monde. Tout comme la grippe espagnole, cest un fléau mondial qui va certainement laisser de nombreuses séquelles, tant économiques, politiques et sociales. Exemple à cela, ici au Canada, déjà les dommages dans le domaine de laviation et la restauration se font sentir.


Finalement, la radio aura toujours sa place dans les foyers quelle que soit la distance qui nous séparent et les événements qui nous touchent. »



A quelque chose malheur est bon, semble dire Bernard Launay, de France, qui trouve que les crises multiples que traverse l’humanité auront toutefois servi à quelque chose.


« Cette année 2020 aura provoqué une évolution de la société dans différents domaines. Il faut en noter les aspects positifs et pas seulement les contraintes que nous avons tous connues. Pour supporter ces contraintes, chacun a sa méthode. Pour ma part, cest évidemment la radio qui ma aidé !


En France, le confinement a empêché les relations sociales. Pourtant lécoute des ondes courtes, et notamment les émissions de RRI ma donné une ouverture sur le monde, avec limpression découter mes amies… ces voix connues et amicales qui maccompagnent depuis des années.


Outre laspect « affectif et amical », cest aussi la vision extérieure de la situation sanitaire qui mintéressait. Une radio internationale apporte le point de vue de professionnels de linformation à travers le prisme de leur culture nationale, de leur politique et de leur situation particulière. Cest précisément cela qui est intéressant. Ces points de vue peuvent permettre de mieux connaître les phénomènes de société, de prendre la hauteur nécessaire à leur compréhension et dapprendre à les relativiser parfois.


Je suis fortement investi depuis des années dans les projets Erasmus et il me semble que la connaissance de ce que vivent nos amis partenaires de lUE peut aussi permettre de souder nos relations réciproques.


Enfin, lécoute des radios reste à mon avis le moyen le plus agréable de sinformer. A lheure des chaînes dinfo en continu qui empêchent toute prise de distance en provoquant au contraire une montée incessante de stress, quil est bon découter les bulletins concis des diffusions internationales ! »



Une vision appliquée nous vient de Philippe Marsan, de France :


« Pour la ou le journaliste, cest dabord impératif de sinformer le mieux possible. Les informations sont basées sur des sources qui doivent être objectives, fiables, sincères, précises. Quel objectif prévoit-on dexposer à lauditoire ? Quel contenu est adapté à la situation ?

Ensuite le tri est nécessaire selon linstant, le sujet, la valeur de linformation présentée à lantenne. Il est important danalyser le poids du contenu à diffuser, sa portée vers le public.

La diffusion de l’information : il est opportun dadapter le ton, la gravité selon le cas, en évitant daffoler celle, celui qui écoute. Et ce, même si les nouvelles ne sont pas très bonnes.

Il faut essayer den extraire les aspects positifs, sur une note optimiste. Même si ce virus est dangereux, souvent mortel, il est possible au mieux de sen protéger, bien quil existe néanmoins un risque de contamination. Et noublions pas que de nombreuses personnes sen sont sorties grâce notamment à laction efficace des personnels de santé, merci à eux. »


Une idée que partage pleinement Nouari Naghmouchi, d’Algérie :


« Partout actuellement, pour se protéger eux et leurs proches, de la pandémie mondiale, les gens ont le même réflexe : allumer leurs radios. Pour les populations des pays où le système de santé est fragilisé ou des collectivités isolées ne disposant que des services minimums, la propagation du COVID-19 est une perspective terrifiante. Les gens aujourdhui écoutent beaucoup plus la radio que voir la télévision, ils aiment connaitre des nouvelles sur le Covid-19 en écoutant les nouvelles par la radio. Lannée 2020 restera à jamais gravée dans nos esprits, peu importe ou nous vivons, nous éprouvons tous les mêmes sentiments qui accompagnent habituellement lincertitude, notamment la peur, la tristesse et la douleur. La crise sanitaire du COVID19 a bouleversé tous les aspects de notre vie quotidienne.

Alors que nous étions séparés par le confinement, nous avons malgré tout vécu une expérience collective inédite : impossible de rendre visite à nos amis, à notre famille, ou de nous rendre dans les endroits que nous aimions… Pour les soignants ou ceux qui continuaient à travailler, une confrontation difficile à une situation hors normes. »



Nous avons reçu un message optimiste de la part de Luigi Cobisi, secrétaire général d’Italradio, Observatoire de la radiophonie internationale en langue italienne. « Cette année, la Journée de l’Auditeur intervient à un moment où le contact direct avec les réalités se trouvant à l’extérieur des murs de nos maisons s’avère difficile. Cela fait sept mois déjà que l’humanité a du mal à voyager. Du coup, la radio est devenue une compagnie irremplaçable. Toutes les statistiques parlent d’une explosion de l’audience de la radio traditionnelle ces derniers temps, et les ondes courtes retrouvent une importance centrale d’un jour à l’autre, surtout parce qu’elles dépassent toutes les frontières. Voilà pourquoi, à 90 ans, RRI nous rappelle par sa Journée de l’Auditeur l’importance de la radio dans le monde : la radio est utile et nous rapproche les uns des autres. Je suis sûr que nous finirons par nous serrer les mains de nouveau. »



Quant à lui, Ferhat Bezazel, d’Algérie, a une approche tout à fait technique :

« En fait, être dans une fake news pendant la période de pandémie de coronavirus, c’est ce qu’il y a de plus difficile pour moi. Chaque jour jentends, jécoute et je lis d’horribles nouvelles sur ce sujet qui sont en fait toutes incorrectes et fausses.

Cest un problème réel des médias daujourdhui, ils sont un véritable spam qui peut tuer la vérité et porter les gens dans une situation mentale terrible.

Moi, je déteste les fausses nouvelles sur le coronavirus.

En fait, en Algérie, le seul média significatif que je suis est le canal officiel du ministère de la Santé sur Facebook. On le visite plusieurs fois par jour dans toute cette mauvaise période de pandémie car cela nous donne une vraie confiance. Il présente des informations sur la maladie et comment faire une bonne prévention.

Ne vous contentez pas de faire les gros titres. Il est important pour moi de revoir les détails des informations présentées dans larticle.

Je pense que le meilleur moyen pour moi de trouver la vérité dans nimporte quel article est de suivre cette démarche :

Premièrement : Trouvez la source dorigine. Identifiez à quelle étude ou recherche larticle se réfère afin de lexaminer. Aujourdhui, les études scientifiques liées au COVID-19 se sont multipliées et il est conseillé dêtre particulièrement critique à l’égard des articles basés sur ces études en cours.

Deuxièmement : Traitez avec scepticisme des affirmations très surprenantes. Vous devez savoir si vous êtes confronté à une recherche basée sur des preuves exceptionnelles, qui justifieraient la surprise, ou des informations exagérées ou simplement fausses. Parfois, lactualité nous surprend car nous navons pas une connaissance très approfondie dun sujet.

Troisièmement : Vérifiez les informations. Si un reportage très flashy ou alarmiste napparaît que dans un seul média, soyez sceptique et mettez vos lunettes de scientifique. Faites une recherche et confirmez si vous pouvez le trouver sur dautres sites Internet ou médias.

Quatrièmement : Ne transmettez ni ne diffusez dinformations que vous navez pas évaluées de manière critique. La désinformation est le problème de tout le monde, et retweeter ou transmettre un message WhatsApp sans avoir examiné les informations peut contribuer à la diffusion de « fausses nouvelles » ou dinformations trompeuses. »



Nous changeons d’espace avec Christer Brunström, de Suède, qui pense que les radios, comme tous les médias, doivent être indépendantes et présenter des informations correctes. « La Covid-19 a affecté la vie de nous tous, ces huit ou neuf derniers mois. Certes, il est crucial davoir accès à des informations correctes, surtout dans un pays comme la Suède, où les citoyens sont censés se conduire de manière responsable et suivre les recommandations de lAutorité de santé publique. Cela fait plusieurs années que jévite les réseaux sociaux, qui se sont avérés totalement incertains, car ils regorgent de ce que daucuns appellent des « fausses nouvelles ». Je pense que les journalistes professionnels font un meilleur travail, car ils sont tenus de vérifier leurs sources avant de publier des informations. Or, ce nest certainement pas le cas des réseaux sociaux. En Suède, je compte sur Radio Suède pour des informations fiables. Dautres sources dinformations sûres sont les pages principales du site Internet du Conseil régional, qui fournissent des détails mis à jour plusieurs fois par semaine. En tant quancien auditeur dondes courtes, jestime que les stations de radio internationales sont une excellente source dinformations sur la pandémie. Japprécie particulièrement RFI et la BBC, qui ont constamment couvert et de façon détaillée la crise de la Covid-19, permettant aux experts dexprimer leurs points de vue. RRI a elle aussi été pour moi une source quotidienne dinformations sur la situation sur la Covid-19 en Roumanie et dans le monde. Je trouve que vous avez bien couvert la pandémie et ses retombées. Il est certainement vital que les médias soient indépendants et quils ne répètent pas les déclarations des officiels sans vérifier les faits. Je crois que seules la radio et la télévision publiques indépendantes peuvent fournir le type dinformations fiables dont nous autres, citoyens, avons besoin pour bien comprendre la situation, pour savoir comment nous y prendre afin de nous protéger nous – mêmes et les autres. Bonne chance ! »



Merci! Nous revenons en Italie avec cette opinion que nous a adressée Donato Riccardi.


« Je me renseigne auprès des sources officielles — les stations publiques et l’OMS, afin d’éviter les nombreuses fausses nouvelles et l’ambiguïté. Je pense qu’en temps de pandémie, la radio publique a un rôle fondamental, car c’est le moyen de communication le plus répandu et facilement accessible. De même, je crois que les radios internationales ont une mission essentielle, car elles nous aident à avoir une vue densemble au niveau mondial. »



Essentielles, c’est aussi le mot employé par Carsten Fenske, d’Allemagne, pour décrire la mission des radios.


« Les stations radio sont essentielles. Par leurs émissions, elles m’aident à me faire une idée sur ce qui se passe dans le monde. A regarder en arrière, je peux même déclarer que c’est la radio internationale qui m’a fait ouvrir les yeux sur notre monde. L’Allemagne n’est pas le centre de la terre, j’ai dû l’apprendre. Il y a des différences entre la façon dont les radios ont choisi de traiter le sujet Coronavirus. Le Bélarus essaie de propager l’optimisme imposé par l’Etat. Le Covid-19 n’existe pas en Corée du Nord, tandis que la Chine a consacré plus de 15 minutes à nous expliquer comment faire pour teinter des tissus en bleu. Maintenant, je vais m’attarder sur les émissions de RRI. Vos infos traitent le sujet de la pandémie d’une façon calme et objective. Vous diffusez des chiffres et vous expliquez les mesures mises en place. Pourtant, le sujet pandémique n’occupe pas tous vos programmes, ce qui fait que vous offrez un mélange équilibré de sujets d’actualité, de culture, de tourisme. Pour moi, RRI est numéro 1. Je suis très content de pouvoir vous le dire. Et je suis certain que je ne suis pas le seul à le penser. Les ondes courtes continuent à vivre. Il faut juste comprendre comment faire pour s’adresser aux auditeurs d’une façon compétente et humaine. Ne changez rien ! »



De tels encouragements nous aident à continuer ! A l’heure où les restrictions durcissent un peu partout dans le monde, Hans Verner Lollike, du Danemark, s’est exprimé sur son ressenti. « L’isolement des individus et toute cette incertitude générale ont eu pour effet, au Danemark, une hausse visible de l’audience des émissions radio, surtout des programmes informatifs et de débats. Les adultes jeunes se sont tournés vers les podcasts — en danois, mais aussi en anglais et en allemand. Moi, j’écoute presqu’exclusivement la radio publique danoise. Je lis aussi les infos sur leur page internet et sur la page de Radio Roumanie Internationale. On trouve souvent des infos sur la pandémie, mises à jour sur la page internet dédiée. Quant au phénomène fake news, les idées farfelues liées à la Covid-19 pullulent sur Internet.



La radio publique a l’immense responsabilité de communiquer aux gens des infos « vraies » et de ne pas présenter comme étant bon tout traitement miraculeux véhiculé dans l’espace public. Je crois que tant la radio danoise que les radios internationales que j’écoute en ont adopté une attitude très retenue. Les radios internationales assument à présent une tâche supplémentaire, celle d’informer sur la situation de leur pays et de leur région géographique. Quand j’écoute RRI, je veux apprendre avant tout quelle est la situation en Roumanie. Mes meilleures pensées à tous ! »



Oui, c’est bien notre mission première. Teruhiko KACHI, du Japon, nous a parlé de ses sources d’information fiables.


« Mes principales sources dinformation au sujet de la pandémie sont les chaines publiques de radio et de télévision, ainsi que les principaux journaux. En plus, heureusement, je connais quelques médecins spécialistes en maladies infectieuses et infirmières qui travaillent dans un hôpital généraliste et je peux obtenir ainsi des informations utiles et correctes du point de vue scientifique. Je ne compte pas uniquement sur les informations issues des réseaux sociaux, parce quelles peuvent être plus ou moins correctes et parfois il est difficile de déceler entre la réalité et le mensonge. Pour ce qui est du rôle de la radio publique et des radios internationales, je mattends à ce quelles accomplissent trois rôles principaux : le choix des informations correctes et utiles en vertu de preuves scientifiques, la transmission de ces informations vers les auditeurs dune manière correcte et facile à comprendre, et pour les diffuseurs internationaux, la transmission rapide dinformations sur le pays en question vers les compatriotes qui habitent à létranger. »



Muhammad Aqeel Bashir, et les membres du Pak Listeners Club, du Pakistan, opinent que les radios, des médias plus posés, ont évité à succès le piège du scoop à tout prix.


« Le plus gros problème que l’on a dû affronter, c’était les infox, les fausses nouvelles, qui n’ont fait que propager la panique. Je crois qu’il est grand temps de mettre un coup d’arrêt à ce genre de pseudo nouvelles. Il faut arrêter de regarder en boucle les chaînes en continu qui amplifient les fausses nouvelles. Tous ces gens qui se sont vu enfermer dans leurs maisons, que l’on a empêchés de rencontrer familles et amis. Et au-delà de ça, de l’autre côté, il y a eu la radio. Pendant toute cette période, la radio a été le seul média qui donnait des informations mesurées, évitant de tomber dans le piège du sensationnel. Cela est aussi vrai pour les radios locales que pour les chaînes internationales. Et pendant la période du confinement, Radio Roumanie a gardé ce ton mesuré, sans glisser sur la pente du catastrophisme et du sensationnel. Enfin, je prie pour que l’on arrive à dépasser ensemble cette crise, cette pandémie, je prie pour que nous puissions jouir à nouveau de la vie, avec ses bons moments, comme avant. Vive la radio, qui n’est point un média du passé, mais bien le média de l’avenir. »



C’est sur ce message optimiste que s’achève notre Journée de l’Auditeur 2020. Merci à vous, chers amis, pour ces contributions très intéressantes et très appréciées. Merci davoir contribué à ce que cela soit une journée d’espoir. Prenez bien soin de vous, et à très bientôt sur RRI !




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