Les dernières forêts vierges d’Europe
Les forêts vierges demeurent les derniers
écosystèmes forestières qui font survivre la nature dans sa forme pure,
d’origine, sans avoir jamais été sérieusement impactée par l’intervention de
l’homme. Si les forêts vierges d’Europe ont presque toutes disparu, la Roumanie
garde encore quelques 250 mille hectares de ces derniers vestiges de nature
sauvage. Depuis 2015, les forêts vierges de Roumanie bénéficient d’une
protection supplémentaire, offerte par la loi, au fur et à mesure de leur
enregistrement au sein du Catalogue national des forêts vierges et quasi-vierges de Roumanie. Dans ces forêts, les arbres ne sont
jamais coupés. Ils meurent paisiblement de leur belle mort, demeurent encore
debout bien que déjà morts, et le bois mort demeure sur place pour nourrir les
générations à venir. A l’instar des communautés humaines, les forêts vierges
conservent ainsi des arbres de toutes les générations, depuis les jeunes
pousses et jusqu’aux multi centenaires. C’est le secret d’une vie saine et
harmonieuse ainsi que nous l’explique le Fonds mondial pour la nature Roumanie
sur son site internet. Plus de 10.000 espèces, depuis les organismes unicellulaires
et jusqu’à la faune sauvage, vivent là, protégés par les arbres géants dont ces
forêts sont truffées. L’éventuelle disparition de ces forêts annulerait mille
ans d’évolution naturelle, que ces véritables laboratoires que sont les forêts
vierges nous permettent de regarder de près.
Eugen Coroianu, 24.02.2023, 11:41
Les forêts vierges demeurent les derniers
écosystèmes forestières qui font survivre la nature dans sa forme pure,
d’origine, sans avoir jamais été sérieusement impactée par l’intervention de
l’homme. Si les forêts vierges d’Europe ont presque toutes disparu, la Roumanie
garde encore quelques 250 mille hectares de ces derniers vestiges de nature
sauvage. Depuis 2015, les forêts vierges de Roumanie bénéficient d’une
protection supplémentaire, offerte par la loi, au fur et à mesure de leur
enregistrement au sein du Catalogue national des forêts vierges et quasi-vierges de Roumanie. Dans ces forêts, les arbres ne sont
jamais coupés. Ils meurent paisiblement de leur belle mort, demeurent encore
debout bien que déjà morts, et le bois mort demeure sur place pour nourrir les
générations à venir. A l’instar des communautés humaines, les forêts vierges
conservent ainsi des arbres de toutes les générations, depuis les jeunes
pousses et jusqu’aux multi centenaires. C’est le secret d’une vie saine et
harmonieuse ainsi que nous l’explique le Fonds mondial pour la nature Roumanie
sur son site internet. Plus de 10.000 espèces, depuis les organismes unicellulaires
et jusqu’à la faune sauvage, vivent là, protégés par les arbres géants dont ces
forêts sont truffées. L’éventuelle disparition de ces forêts annulerait mille
ans d’évolution naturelle, que ces véritables laboratoires que sont les forêts
vierges nous permettent de regarder de près.
Radu Melu, managers national du département Forêts du Fonds mondial pour la nature Roumanie :
« Ces
forêts sont essentielles à plus d’un titre. Dans la perspective de la
préservation de la biodiversité, il existe des espèces qui ne peuvent survivre
que grâce à leur protection. Des espèces dont l’existence dépende par exemple
du bois mort que ces forêts sont les seules à pouvoir fournir à profusion.
Avoir sur un même emplacement des forêts d’exploitation, mais aussi des
parcelles de forêt vierge, où l’homme n’intervient pas, c’est nous donner la
chance de préserver tout le spectre de la biodiversité d’origine de la zone.
Ces forêts garantissent l’état de santé d’un périmètre bien plus large que
celui qu’elles occupent de façon effective. Dans un autre ordre d’idées, ces
forêts peuvent se passer de l’intervention de l’homme. Cela nous permet
d’étudier la manière dont la nature entend réagir, par exemple face au
changement climatique. Parce que ces forêts sont vivantes, et elles conservent
en quelque sorte la mémoire des défis précédents qu’elles ont eu à affronter.
Elles ont été déjà en mesure d’affronter les conséquences du changement
climatique dans leur passé. Et elles avaient développé à l’époque les défenses qui
leur ont assuré la survie. Prenez par exemple les forêts d’hêtre, l’hêtre qui
n’était pas l’espèce dominante avant la dernière glaciation, mais qui l’est
devenue, en Europe du moins, à cause ou grâce à cela. Le vivant a depuis
toujours les meilleures solutions pour assurer sa survie. Or, face au
changement climatique actuel, l’on se trouve devant le même dilemme. Avec
quelles espèces d’arbres peupler par exemple les forêts d’exploitation. Et pour
cela, il faut regarder du côté des forêts vierges, comprendre la manière dont
elles réagissent, et reproduire leurs mécanismes. C’est un peu cela. »
Pour
bénéficier de la protection offerte par la loi, les forêts vierges de Roumanie
doivent être recensées et reprises dans le Catalogue national des forêts vierges
et quasi-vierges de Roumanie, un processus laborieux mais indispensable.
Radu
Melu, manager national du département Forêts du Fonds mondial pour la nature
Roumanie :
« Ce
catalogue représente la base de données censée recenser l’ensemble des forêts
vierges ou quasi-vierges de Roumanie, chaque parcelle ou sous-parcelle
forestière identifiée comme telle. Dès lors, une fois recensées, nous
connaissons tout de leur emplacement, avec tous les détails nécessaires, pour
que lorsque l’on conçoit par exemple un nouveau plan d’aménagement, un plan
d’exploitation de la forêt, ces parcelles soient préservées. Une fois reprises
dans le catalogue, ces parcelles seront préservées et protégées à jamais.
Aucune intervention humaine, de quelque nature que ce soit, ne sera plus
permise dans ces zones recouvertes de forêt vierge, rien qui puisse entraver
l’évolution naturelle de ces forêts. »
Le
ministère de l’Environnement, des Eaux et des Forêts actualise périodiquement
les données reprises dans ce catalogue. Ce dernier recense jusqu’à présent plus
de 71.000 hectares de forêts vierges ou quasi-vierges, et ce n’est qu’un début.
Un travail de titan, qui ne serait possible sans l’implication de tous les
acteurs, depuis les propriétaires et les administrateurs, publics ou privés, de
ces parcelles, jusqu’aux associations de défense de l’environnement, en passant
par les organismes de recherche, les universités, les administrateurs des aires
protégées. (Trad. Ionut Jugureanu)