Plus de 200 espèces d’oiseaux y trouvent refuge pour nidifier et se nourrir. En effet, la région est située sur le plus important corridor de migration des oiseaux du bassin inférieur du Bas-Danube, à mi-distance entre les endroits de nidification du nord de l’Europe et les refuges d’hiver d’Afrique. Plus de 170 espèces, soit la moitié des espèces d’oiseaux migrateurs spécifiques à la Roumanie, sont protégées au plan international par le biais des conventions de Berne, Bonn et Ramsar. Vu qu’une grande partie de ces espèces sont des oiseaux aquatiques, en 2001, la Petite île de Braila a été inscrite au réseau Ramsar, qui vise la conservation et l’utilisation durable des zones humides. C’est le deuxième site de Roumanie protégé par cette convention, après le delta du Danube.
Plus de détails sur la biodiversité du Parc avec Radu Moisei, directeur du Parc naturel de la Petite île de Braila: « Côté espèces présentes, les oiseaux sont bien entendu les plus importants. On peut y trouver 52% de la faune aviaire de Roumanie, dont notamment trois familles de faucon blanc, soit les oiseaux les plus grands de Roumanie, dont l’envergure des ailes est de deux mètres et demi. Ces oiseaux sont au sommet de la pyramide trophique. On y trouve aussi des espèces d’oiseaux rares, tels le martin-pêcheur d’Europe et le cormoran pygmée. Cette dernière espèce est très rare, puisque dans le monde elle compte seulement 14 mille exemplaires et 48% de sa population mondiale est à retrouver dans le delta du Danube et dans notre parc. De nombreux oiseaux sont seulement de passage par cette région au printemps et en automne. Certains oiseaux y passent l’hiver, comme c’est le cas du cygne chanteur qui nidifie quelque part dans la région des lacs de Finlande ou près des lacs Mazures en Pologne. Le cygne muet et de nombreuses autres espèces d’oiseaux peuvent être également observés dans le Parc naturel. »
Un projet financé par l’UE se déroule actuellement dans la région afin susciter l’intérêt des touristes et des passionnées de la nature sur cet endroit à part. L’administration du parc a déjà investi plusieurs millions d’euros dans l’infrastructure touristique terrestre et aquatique, dans la reconstruction écologique de 215 hectares de ce qui était jadis la forêt alluviale de l’île de Braila, ainsi que dans des études sur la biodiversité de cette aire protégée. Le projet n’ignore pas non plus la perception du public sur le patrimoine naturel de la Petite île de Braila et il prévoit aussi l’élaboration de matériaux informatifs sur la région, d’un guide de comportement écologique et d’un film sur le parc.
Intitulé « L’écosystème Chiriloaia, une merveille verte près de Braila », ce film a déjà été primé au festival international du film ethnographique de Zlatna 2014. «Il s’agit de quatre points d’observation mobiles et flottants des colonies d’oiseaux, notamment de cormorans, hérons et aigrettes. Les ornithologues professionnels ou amateurs pourront observer les comportements de ces volatiles à partir ce ces structures métalliques légères mais résistantes aux intempéries et aux conditions hivernales, couvertes de roseau et de jonc. Dans le cadre du même projet, nous avons l’intention de créer un centre itinérant d’information et de communication. Il pourra se déplacer sur l’eau et il comportera une salle de conférences, un musée, une bibliothèque ainsi que des dortoirs pour les bénévoles qui y travailleront. Ce centre sera installé sur un ponton flottant à deux niveaux, avec des dimensions de 30 sur 14 mètres. Grâce à ce centre, nous avons l’intention de relier toutes les 24 communautés rurales du parc afin de sensibiliser les habitants de la région aux problématiques et à la protection de l’environnement, au respect des règles de vie à l’intérieur d’un tel endroit protégé. Le Parc naturel de la Petite île de Braila s’étale sur une soixantaine de kilomètres du cours inférieur du Danube, entre le pont de Giurgeni-Vadu Oii en amont et la ville de Brăila en aval. Il s’agit d’un endroit où le fleuve de sépare en 7 canaux délimitant autant d’îles inondables, accueillant, à leur tour, une cinquantaine de lacs. C’est bien là que nous allons disposer nos observatoires ornithologiques flottants. A part cela, sachez que nous avons également une infrastructure terrestre permanente – 12 autres observatoires de l’avifaune, dont la moitié a été mise en place en l’an 2000 par l’Université de Bucarest, grâce au financement fourni par un projet Life, donc avant la création de ce parc. »
Lors des endiguements effectués dans les années 1960, les autorités communistes ont également fait remplacer les peupliers et les saules de souche locale avec d’autres espèces euro-américaines, qui poussaient plus vite et qui étaient utilisées à la fabrication de la cellulose. Les spécialistes ont toutefois constaté que les racines du peuplier canadien ne stabilisaient pas la rive du fleuve, la forêt étant parfois emportée par les eaux. C’est pourquoi le processus a recommencé à zéro, en procédant au reboisement de l’endroit avec des espèces danubiennes. C’est ainsi que les peupliers noirs et blancs, ainsi que les saules autochtones sont revenus sur leurs emplacements d’origine, suite à cette démarche de reconstruction écologique de longue durée. Six mille hectares du parc naturel sont actuellement occupés par les forêts. Démarré en 2011, le projet a déjà atteint plusieurs de ses objectifs.
Les touristes étant de plus en plus intéressés de visiter ce coin de nature, les autorités locales souhaitent l’intégrer dans les grands circuits spécialisés. Mais l’infrastructure manque à ce jour – c’est pourquoi l’on envisage d’aménager un site d’hébergement sur une soixantaine d’hectares, avec hôtel, camping et un port de plaisance, ainsi que de délimiter plusieurs trajets touristiques proposant randonnées et pêche sportive. (trad.: Alex Diaconescu, Andrei Popov)
Plus de 200 espèces d’oiseaux y trouvent refuge pour nidifier et se nourrir. En effet, la région est située sur le plus important corridor de migration des oiseaux du bassin inférieur du Bas-Danube, à mi-distance entre les endroits de nidification du nord de l’Europe et les refuges d’hiver d’Afrique. Plus de 170 espèces, soit la moitié des espèces d’oiseaux migrateurs spécifiques à la Roumanie, sont protégées au plan international par le biais des conventions de Berne, Bonn et Ramsar. Vu qu’une grande partie de ces espèces sont des oiseaux aquatiques, en 2001, la Petite île de Braila a été inscrite au réseau Ramsar, qui vise la conservation et l’utilisation durable des zones humides. C’est le deuxième site de Roumanie protégé par cette convention, après le delta du Danube.
Plus de détails sur la biodiversité du Parc avec Radu Moisei, directeur du Parc naturel de la Petite île de Braila: « Côté espèces présentes, les oiseaux sont bien entendu les plus importants. On peut y trouver 52% de la faune aviaire de Roumanie, dont notamment trois familles de faucon blanc, soit les oiseaux les plus grands de Roumanie, dont l’envergure des ailes est de deux mètres et demi. Ces oiseaux sont au sommet de la pyramide trophique. On y trouve aussi des espèces d’oiseaux rares, tels le martin-pêcheur d’Europe et le cormoran pygmée. Cette dernière espèce est très rare, puisque dans le monde elle compte seulement 14 mille exemplaires et 48% de sa population mondiale est à retrouver dans le delta du Danube et dans notre parc. De nombreux oiseaux sont seulement de passage par cette région au printemps et en automne. Certains oiseaux y passent l’hiver, comme c’est le cas du cygne chanteur qui nidifie quelque part dans la région des lacs de Finlande ou près des lacs Mazures en Pologne. Le cygne muet et de nombreuses autres espèces d’oiseaux peuvent être également observés dans le Parc naturel. »
Un projet financé par l’UE se déroule actuellement dans la région afin susciter l’intérêt des touristes et des passionnées de la nature sur cet endroit à part. L’administration du parc a déjà investi plusieurs millions d’euros dans l’infrastructure touristique terrestre et aquatique, dans la reconstruction écologique de 215 hectares de ce qui était jadis la forêt alluviale de l’île de Braila, ainsi que dans des études sur la biodiversité de cette aire protégée. Le projet n’ignore pas non plus la perception du public sur le patrimoine naturel de la Petite île de Braila et il prévoit aussi l’élaboration de matériaux informatifs sur la région, d’un guide de comportement écologique et d’un film sur le parc.
Intitulé « L’écosystème Chiriloaia, une merveille verte près de Braila », ce film a déjà été primé au festival international du film ethnographique de Zlatna 2014. «Il s’agit de quatre points d’observation mobiles et flottants des colonies d’oiseaux, notamment de cormorans, hérons et aigrettes. Les ornithologues professionnels ou amateurs pourront observer les comportements de ces volatiles à partir ce ces structures métalliques légères mais résistantes aux intempéries et aux conditions hivernales, couvertes de roseau et de jonc. Dans le cadre du même projet, nous avons l’intention de créer un centre itinérant d’information et de communication. Il pourra se déplacer sur l’eau et il comportera une salle de conférences, un musée, une bibliothèque ainsi que des dortoirs pour les bénévoles qui y travailleront. Ce centre sera installé sur un ponton flottant à deux niveaux, avec des dimensions de 30 sur 14 mètres. Grâce à ce centre, nous avons l’intention de relier toutes les 24 communautés rurales du parc afin de sensibiliser les habitants de la région aux problématiques et à la protection de l’environnement, au respect des règles de vie à l’intérieur d’un tel endroit protégé. Le Parc naturel de la Petite île de Braila s’étale sur une soixantaine de kilomètres du cours inférieur du Danube, entre le pont de Giurgeni-Vadu Oii en amont et la ville de Brăila en aval. Il s’agit d’un endroit où le fleuve de sépare en 7 canaux délimitant autant d’îles inondables, accueillant, à leur tour, une cinquantaine de lacs. C’est bien là que nous allons disposer nos observatoires ornithologiques flottants. A part cela, sachez que nous avons également une infrastructure terrestre permanente – 12 autres observatoires de l’avifaune, dont la moitié a été mise en place en l’an 2000 par l’Université de Bucarest, grâce au financement fourni par un projet Life, donc avant la création de ce parc. »
Lors des endiguements effectués dans les années 1960, les autorités communistes ont également fait remplacer les peupliers et les saules de souche locale avec d’autres espèces euro-américaines, qui poussaient plus vite et qui étaient utilisées à la fabrication de la cellulose. Les spécialistes ont toutefois constaté que les racines du peuplier canadien ne stabilisaient pas la rive du fleuve, la forêt étant parfois emportée par les eaux. C’est pourquoi le processus a recommencé à zéro, en procédant au reboisement de l’endroit avec des espèces danubiennes. C’est ainsi que les peupliers noirs et blancs, ainsi que les saules autochtones sont revenus sur leurs emplacements d’origine, suite à cette démarche de reconstruction écologique de longue durée. Six mille hectares du parc naturel sont actuellement occupés par les forêts. Démarré en 2011, le projet a déjà atteint plusieurs de ses objectifs.
Les touristes étant de plus en plus intéressés de visiter ce coin de nature, les autorités locales souhaitent l’intégrer dans les grands circuits spécialisés. Mais l’infrastructure manque à ce jour – c’est pourquoi l’on envisage d’aménager un site d’hébergement sur une soixantaine d’hectares, avec hôtel, camping et un port de plaisance, ainsi que de délimiter plusieurs trajets touristiques proposant randonnées et pêche sportive. (trad.: Alex Diaconescu, Andrei Popov)