Le Parc naturel « Apuseni »
Le Parc naturel Apuseni est une aire protégée créée en 2004, dans l’Ouest de la Roumanie, dans les Carpates Occidentales dont elle porte le nom. La géologie de la zone fait de ce parc un endroit unique, le relief karstique y ayant favorisé la formation de grottes d’une grande importance pour les explorateurs. Les petits villages épars blottis sur les pentes à plus de 1400 mètres d’altitude, où les traditions anciennes se sont conservées, y ajoutent un charme particulier. Le décor est magnifique : forêts de conifères et de feuillus, arbustes, prés reverdis, avec une flore et une faune d’une grande richesse.
România Internațional, 30.10.2015, 14:01
Le Parc naturel Apuseni est une aire protégée créée en 2004, dans l’Ouest de la Roumanie, dans les Carpates Occidentales dont elle porte le nom. La géologie de la zone fait de ce parc un endroit unique, le relief karstique y ayant favorisé la formation de grottes d’une grande importance pour les explorateurs. Les petits villages épars blottis sur les pentes à plus de 1400 mètres d’altitude, où les traditions anciennes se sont conservées, y ajoutent un charme particulier. Le décor est magnifique : forêts de conifères et de feuillus, arbustes, prés reverdis, avec une flore et une faune d’une grande richesse.
Le directeur du parc, Alin Moş, explique : « Le parc recèle plus de 1550 espèces végétales, dont 96 sont protégées. Quant aux animaux, il y en a plus de 1380 espèces, dont 147 protégées. Une trentaine d’habitats naturels ont été recensés, dont 6 sont prioritaires, car d’intérêt européen, où des mesures supplémentaires de protection et de conservation seront appliquées. 1500 grottes se trouvent à l’intérieur de cette aire naturelle, dont la plupart abritent différentes espèces de chauves-souris. 18 ont été recensées jusqu’ici. Sur le territoire du Parc Naturel Apuseni on rencontre plus de 45 espèces de mammifères, dont les grands carnassiers sont les plus connus, notamment le loup, le lynx et l’ours. Ils y a pourtant aussi d’autres espèces — comme le chamois ou la loutre — que l’on doit protéger. Pour en revenir aux grands carnassiers, le Parc Naturel Apuseni a été intégré au projet britannique « Life Connect Carpathians » qui bénéficie d’un financement européen et qui vise à restaurer et à conserver les habitats naturels en danger des Carpates Occidentales. A cette fin, les loups et les ours ainsi que les espèces dont ils se nourrissent seront recensées. Ces espèces font actuellement l’objet d’études, d’analyses, de recherches pour déterminer la dimension de ces populations sur le territoire du Parc. »
« Cetăţile Ponorului » – « Les citadelles de Ponor » sont la principale attraction du Parc. Il s’agit d’une véritable cité naturelle façonnée par les eaux. Alin Moş: « Cetăţile Ponorului » représentent un des plus importants phénomènes karstiques du sud-est de l’Europe. Elles impressionnent par leur aspect majestueux.
Cet ensemble karstique constitué de 3 dolines de grandes dimensions s’étend sur 1 km de long. L’entrée de la grotte, dont la paroi se dresse à 70 mètres de haut, compte parmi les plus imposantes d’Europe. Elle impressionne toujours, tout comme « les Citadelles » dans leur ensemble. »
La Roumanie occupe une des premières places en Europe pour ce qui est du nombre de ses grottes. Or, la plupart se trouvent dans les Carpates Occidentales et elles sont des plus spectaculaires : cascades de plusieurs mètres de haut, salles ornées de stalagmites, colonies de chauves-souris — voilà quelques-unes des richesses souterraines des Carpates Occidentales.
Le directeur du Parc Naturel Apuseni, Alin Moş, nous présente quelques grottes touristiques: « La Grotte des Ours est très connue. Parmi les grottes de Roumanie, elle bénéficie de la meilleure infrastructure et du plus grand nombre de visiteurs — plus de 80 mille par an. Mentionnons également une grotte d’importance mondiale — le Glacier de Scărişoara — qui, suite aux études menées ces dernières années, est considéré actuellement comme le plus grand glacier souterrain du monde et le plus ancien d’Europe. Le glacier de Scărişoara bénéficie, lui aussi, d’une bonne infrastructure. Un nouveau réseau d’éclairage y a été mis en place il y a quelques années qui protège mieux l’habitat souterrain et qui met davantage en valeur ce bloc de glace. La grotte comporte des stalactites et des stalagmites, seulement elles sont de glace. Le nombre de visiteurs a progressé dernièrement à 35 mille par an.
Tout près du Glacier de Scărişoara se trouve une autre grotte aménagée pour être visitée, il s’agit de « Poarta lui lonele » – la Porte de Ionele. Elle n’est pas aussi spectaculaire, pourtant elle est beaucoup plus facile d’accès, étant située à proximité de la route nationale 76, dans le village de Gârda.
La 4e grotte touristique est « Le glacier de Vârtop ». Déjà très connue, elle bénéficie d’une plus grande notoriété depuis que les traces de l’homme de Vârtop y ont été découvertes, datant d’il y a 40 mille ans et qui atteste le fait que dans le passé bon nombre de grottes des Carpates Occidentales avaient été habitées. Rappelons enfin la Grotte de Coliboaia, qui recèle des peintures rupestres comptant parmi les plus anciennes connues actuellement entre les Alpes et l’Oural. Elles datent d’il y a 35 mille ans, ce qui atteste, une fois de plus, la présence humaine dans les parages dès les temps les plus anciens. »
Plus de 500 mille touristes visitent annuellement le Parc Naturel Apuseni. Le tourisme rural s’est développé dans la vallée de la rivière Arieş, qui accueille de nombreux touristes pendant les week-ends. Pendant la saison froide, elle est une destination recherchée par les passionnés des sports d’hiver. (trad. : Dominique)