Le Massif de Pădurea Craiului – destination touristique en devenir
Situé dans le nord-ouest des Carpates Occidentales, le Massif de Pădurea Craiului s’apprête à devenir une destination pour le l’écotourisme. La documentation requise pour sa certification a été déposée et un projet a été mis au point pour le développement de cette région, financé par des fonds norvégiens. Déroulé entre 2014 et 2016, ce projet avait pour but d’identifier les sites qui ont un potentiel touristique et les investissements à faire pour que le Massif de Pădurea Craiului devienne attrayant pour les vacanciers.
România Internațional, 27.05.2016, 15:03
Situé dans le nord-ouest des Carpates Occidentales, le Massif de Pădurea Craiului s’apprête à devenir une destination pour le l’écotourisme. La documentation requise pour sa certification a été déposée et un projet a été mis au point pour le développement de cette région, financé par des fonds norvégiens. Déroulé entre 2014 et 2016, ce projet avait pour but d’identifier les sites qui ont un potentiel touristique et les investissements à faire pour que le Massif de Pădurea Craiului devienne attrayant pour les vacanciers.
Au micro Paul Iacobaş, chef du Centre pour les Aires protégées et le développement durable du comté de Bihor: « Nous avons créé plusieurs itinéraires pour cyclotouristes. Ils ne sont pas balisés ; pourtant, il y a des cartes et des descriptions en anglais et en roumain. Les touristes disposent de deux centres de location de vélos et d’un minibus. Grâce à d’autres projets, nous avons déjà réussi à développer un réseau de grottes touristiques – dont les plus remarquables sont la Grotte aux cristaux de la mine de Farcu et la Grotte de Meziad. Leur aménagement répond aux normes européennes pour ce qui est de la sécurité de leur visite et l’impact faible sur l’environnement. Il convient de mentionner aussi les Grottes de Vadu Crişului et Unguru Mare. Ces 4 grottes font donc partie du réseau que les touristes peuvent visiter dans les meilleures conditions. Nous sommes en train d’aménager un réseau de grottes spéléo-touristiques, qui seront disponibles à partir de 2018. Il s’agit de 10 grottes qui ne bénéficieront pas de ponts, d’échelles ou d’éclairage à l’intérieur, mais qui disposeront d’aménagements de sécurité et de guides pour accompagner les touristes. S’y ajoutent des parcours d’aventure. Il y a 2 via ferrata, qui combinent la randonnée et l’escalade. Munis de l’équipement de protection, le touristes peuvent les parcourir sans savoir grimper. Et puis, il y a le parcours de rafting, qui s’étend entre Bulz et Vadu Crişului, et qui traverse les spectaculaires gorges du Criş Rapide. Avec un degré de difficulté entre léger et moyen, ce parcours peut être adapté pour être accessible aux enfants ou aux familles. On peut louer un canot, on dispose de moniteurs et des services d’assistance technique, pour que la descente puisse se dérouler en toute sécurité. »
Le Massif de Pădurea Craiului sera également doté d’un réseau de sentiers thématiques, que l’on pourra visiter en vélo. Le réseau s’appellera « Le sentier du karst », car cette aire protégée abonde en phénomènes karstiques – grottes, avens, gorges, sources d’eau à écoulement. La plus grande partie de l’aire protégée « Les Gorges du Criş Rapide – Pădurea Craiului », intégrée au réseau Natura 2000, est couverte de forêts, parsemées de vastes clairières et des prés fleuris. Andrei Acs, manager du site Natura 2000 Pădurea Craiului, nous parle de sa biodiversité: « Pădurea Craiului est une aire protégée d’intérêt européen. Elle abrite plus de 37 espèces d’importance communautaire et plus de 16 habitats. On a plusieurs espèces de grands carnivores – le loup, l’ours, le lynx – on a des loutres et puis des espèces de flore protégées, comme l’iris nain et l’anémone des montagnes. Il convient de rappeler aussi le chêne pubescent, qui est une espèce méditerranéenne rare dans cette zone du pays. Les roches calcaires émanent de la chaleur, changeant un peu le micro-climat de la zone, ce qui explique pourquoi plusieurs espèces de plantes rares poussent dans cette région. »
Le Massif de Pădurea Craiului est parsemé de grottes, dont un grand nombre abritent des colonies de chauves-souris. Andrei Acs: « On compte plus de 16 espèces de chauves-souris – depuis le Grand Rinolophe, qui est la plus grande chauve-souris de Roumanie, jusqu’à la plus petite, de la taille d’un pouce. Toutes les grottes de Pădurea Craiului abritent des colonies de chauves-souris de différentes dimensions. Il s’agit de 2000 cavités naturelles recouvrant les 40 mille hectares de ce massif. La grotte de Meziad accueille la deuxième grande colonie de Roumanie et une des plus grandes d’Europe, comptant plus de 60 mille exemplaires en hiver. Nous avons également des réserves naturelles botaniques – et non seulement. Par exemple, les Gorges du Criş Rapide est un réserve qui réunit grottes, vestiges archéologiques et espèces de plantes uniques qui poussent sur les versants, justement en raison du micro-climat de la zone dû aux roches calcaires. Le Massif de Pădurea Craiului est également un habitat propice aux oiseaux, qui y nichent. Parmi les oiseaux rares, on a recensé 3 couples d’aigles royaux, espèce considérée comme disparue, mais qui depuis une dizaine d’années est de retour en Roumanie. Nous avons également deux nids de cigogne noire, très rare en Europe. »
La zone de Pădurea Craiului conserve encore des traditions anciennes et des métiers traditionnels. A Roşia se trouve un moulin à eau vieux de plus d’un siècle et qui fonctionne encore. Les églises en bois de Petreasa et de Beznea ou celles en brique de Remetea et de Vadu Crişului attendent leurs visiteurs.La Roumanie compte d’autres destinations certifiées pour l’écotourisme : la région de Mara-Cosău-Creasta Cocoşului, au Maramureş, le pays de Haţeg, les collines de Transylvanie et le delta du Danube. ( Trad. : Dominique)