Le Gala Green Business Index
Cette année, 260 entreprises présentes en Roumanie s’y sont inscrites. Ce classement est l’unique instrument gratuit d’évaluation de la performance environnementale sur base d’indicateurs inspirés des normes internationales dans 7 domaines spécifiques à la protection de l’environnement : développement durable, gestion des ressources, impact sur l’environnement, management des déchets, bâtiments et espaces verts, achats verts et transports.
România Internațional, 27.11.2015, 15:03
Cette année, 260 entreprises présentes en Roumanie s’y sont inscrites. Ce classement est l’unique instrument gratuit d’évaluation de la performance environnementale sur base d’indicateurs inspirés des normes internationales dans 7 domaines spécifiques à la protection de l’environnement : développement durable, gestion des ressources, impact sur l’environnement, management des déchets, bâtiments et espaces verts, achats verts et transports.
La 5e édition de cette prestigieuse compétition vient de s’achever et une vingtaine de compagnies ont été récompensées de prix. Ninel Lazar, manager du projet Green Business Index, a loué les progrès enregistrés par ces entreprises et leur a recommandé de poursuivre leurs activités de protection de l’environnement : « C’est réjouissant de voir qu’un taux impressionnant d’entreprises ont amélioré substantiellement leurs performances par rapport aux années précédentes. Cette année, près de 73% des entreprises évaluées utilisent des instruments ou des éléments de design écologique pour leurs produits. Par rapport à l’année dernière, 34% des entreprises ont réussi à réduire de plus de deux tiers leur consommation d’eau. Plus de la moitié ont réduit leurs consommations énergétiques par rapport à l’année 2014, mais les opportunités sont immenses parce que seules 36% de ces sociétés font un audit régulier de leur consommation énergétique. 66% des compagnies n’utilisent pas de substances dangereuses en tant que matières premières, 40% des sociétés ont réduit leurs émissions de gaz dans l’atmosphère, également par rapport à l’année précédente. Un peu moins de la moitié ont réduit les quantités nettes de substances polluantes déversées dans l’environnement par les eaux usées et près de 38% n’utilisent pas les décharges comme solution de management des déchets non-ménagers. »
Lors de l’édition de cette année du classement Green Business Index, la banque ProCredit Bank a obtenu le plus important score aux catégories management de déchets et achats verts. Gabriela Ercàu, responsable du département Energie verte chez ProCredit Bank : « Nous visons trois directions de gestion des activités environnementales. La première est un système de gestion interne. Nous avons mis en place un suivi centralisé des indicateurs de consommation du papier, de l’énergie, des carburants, de la chaleur, afin d’optimiser la consommation sans pour autant péricliter nos conditions de travail. Pour tous les types de déchets, nous avons conclu des contrats de recyclage avec des firmes spécialisées pour chacun de nos sièges. De plus, quand nous sélectionnons nos fournisseurs, nous cherchons à conclure des partenariats avec des entreprises qui mettent en œuvre les mêmes principes et qui peuvent être certifiés, comme par exemple par le certificat ISO 14001. Le but de cette démarche est l’achat d’équipements et de solutions efficaces du point de vue énergétique et écologique. Là, je mentionnerais l’utilisation de véhicules avec des émissions réduites de CO2, l’achat de papier recyclé et de systèmes d’éclairage à base de LEDs. Le deuxième critère est l’administration des risques environnementaux dans le processus d’octroi des crédits. Il s’agit d’une analyse approfondie de toutes les activités économiques qui impliqueraient des risques environnementaux ainsi que le rejet des demandes de crédit déposées par les entreprises impliquées dans des activités jugées dangereuses pour l’environnement et qui figurent sur la liste d’exclusion de notre institution. La troisième direction est celle des crédits qui soutiennent le développement économique durable. Dans le cas des PMEs et des fermiers, ce type de financement contribue à augmenter la performance des affaires dans l’utilisation des technologies modernes et efficaces, qui soutiennent en même temps la protection de l’environnement. »
Le gagnant des catégories « Impact sur l’environnement » et «Transport durable » a été la société KPMG Roumanie, qui a également décroché des prix pour le management des déchets et le développement durable. Geta Diaconu, directrice des Services environnement et durabilité, a précisé que vu que la compagnie KPMG propose des services de conseil dans ce domaine, elle doit absolument résoudre ses propres problèmes environnementaux : « Avant de conseiller ses clients sur la gestion leur affaire d’une manière durable et écologique, il faut d’abord que nous appliquons nous mêmes des mesures similaires. Nous avons décidé, il y a plusieurs années, d’être plus attentifs aux questions environnementales et d’appliquer les principes écologiques, même si notre activité est limitée aux bureaux. Dans le domaine des transports nous avons décidé de réduire nos émissions polluantes et nous mettons à la disposition de nos salariés des minibus parce que nos bureaux se trouvent à Baneasa, dans la banlieue nord de la Capitale. Nous les encourageons également à utiliser le vélo et j’avoue que moi-même je suis fan de cyclisme. »
DHL International est la société roumaine la plus performante en matière d’environnement en 2015. C’est pour la 4e fois que ses représentants montent sur la scène du Gala des prix Green Business Index. Les atouts de cette compagnie de transport en messagerie sont l’expérience et l’appui du groupe DHL qui bénéficie de l’expérience acquise dans tous les pays où celui-ci est présent. L’objectif stratégique de la compagnie, qui a également été adopté par sa filiale roumaine, est la réduction de 30%, jusqu’en 2020, des émissions de carbone par rapport à l’année 2007. Comparée à l’année dernière, la baisse des émissions de carbone a été de près de 20%, ont déclaré les responsables de la compagnie en tête du classement Green Business 2015.
Raluca Fişer, présidente de l’ONG Green Revolution se déclare satisfaite du résultat de la compétition de cette année et invite les entreprises à participer à la prochaine édition, celle de 2016. « Il existe des entreprises, tant des multinationales que des PMEs, qui ont enregistré des performances en matière d’environnement, qui ont souhaité d’un côté évaluer leur situation et de l’autre voir où elles se situent par rapport aux autres compagnies ayant participé à cette compétition. Je peux vous dire que cela n’a pas été simple. Peut-être que nous avons simplifié un peu la structure et la formule de calcul mais les questions sont adaptées à toutes les normes internationales. Une nouvelle directive européenne d’évaluation non-financière entrera en vigueur l’année prochaine, et le projet Green Business Index souhaite aider les entrepreneurs roumains à améliorer les performances écologiques de leurs sociétés. Pour conclure, on peut affirmer que les entrepreneurs roumains ont commencé à se rendre compte de l’importance des performances environnementales qui sont liées aux résultats financiers et que les performances dans le domaine s’améliorent d’une année à l’autre. » a déclaré Raluca Fişer, présidente de l’ONG Green Revolution. Rappelons-le, cette association est la première ONG d’écologie urbaine de Roumanie dont l’objectif est la mise en œuvre des mesures sur lesquelles repose la construction d’une ville verte.