L’agenda climatique en année électorale
Le réchauffement climatique ne peut plus être ignoré par personne, alors que ses effets sont ressentis par tout un chacun.
Eugen Coroianu, 26.01.2024, 11:54
L’urgence climatique, une évidence
Le monde, une bonne partie du monde,
semble avoir pris bonne note de l’urgence climatique dans laquelle l’on s’était
plongé tout seuls, et de la nécessité d’agir dans le sens d’une baisse
conséquente des émissions de gaz à effet de serre. Le réchauffement climatique
ne peut plus être ignoré par personne, alors que ses effets sont ressentis par
tout un chacun. La température de notre planète a récemment dépassé de 1,5°C la
température moyenne enregistrée à l’époque préindustrielle, selon les données
fournies par l’Institut national de météorologie du Royaume-Uni, ce seuil
critique dont le dépassement était tant redouté par le mode scientifique à
cause des effets irréversibles qu’il entraîne en termes d’apparition des
phénomènes météo extrêmes (vagues de chaleur, sécheresse, inondations
destructrices), l’accroissement accéléré du niveau de la mer (la NASA avait d’ores
et déjà fait état d’un accroissement de 10 cm du niveau de l’océan planétaire durant
les trois dernières décennies), enfin l’extinction d’un nombre incalculable d’espèces,
pénuries alimentaires, les risques épidémiologiques accrus, la déstabilisation des
calottes glaciaires.
Des actions à entreprendre
Pour prévenir ou tout au moins pour limiter ces effets
catastrophiques, il est urgent à ce que les émissions des gaz à effet de serre
baissent de 45% à l’horizon 2030 par rapport aux niveaux enregistrés en 2010, pour
arriver à la fameuse neutralité carbone à l’horizon 2050.
C’est dans ce
contexte d’urgence climatique que le site « Infoclima » passe en
revue les différents types d’actions à prendre :
– L’élimination rapide de l’usage des
combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon) et leur remplacement
par des sources d’énergie renouvelable (hydraulique, éolienne, solaire, biomasse,
géothermie, nucléaire).
– L’accroissement de l’efficience
énergétique dans le bâtiment, les transports et l’industrie tout comme une
meilleure gestion des sols utilisés dans l’agriculture afin de stocker une plus
grande partie du carbone qui se trouve dans l’atmosphère dans les sols.
– Stopper la déforestation, protéger et
réhabiliter les forêts du monde.
– Le passage aux véhicules électriques,
aux transports en commun et à la mobilité douce.
– La baisse des déchets, du gaspillage
alimentaire et de l’alimentation à base de viande.
– La transition des processus
industriels actuels vers des processus moins énergivores et la captation du carbone
à la source.
L’effort global, la seule solution
Quoi qu’il en soit, aucune des solutions
proposées ne s’avère capable à elle seule de changer la donne. L’effort doit
être conjoint et global, et l’année 2024 s’annonce riche en initiatives et réunions
de « la dernière chance ». Le bal a été ouvert par la conférence en
format virtuel IRENA de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables,
qui sera suivie au mois d’avril en présentiel à Abu Dhabi, au même moment avec le
Sommet mondial des énergies d’avenir.
Le Sri Lanka accueillera la 8e Conférence internationale du changement climatique
Le mois prochain se déroulera par
ailleurs à Colombo, au Sri Lanka, la huitième Conférence internationale du
changement climatique qui entend identifier les meilleures solutions pour
atteindre la neutralité carbone au niveau mondial. Cette conférence abordera en
outre des thématiques tels que l’impact du réchauffement climatique sur les
divers écosystèmes, les réponses techniques, économiques et sociales face au
changement climatique, l’adaptation des systèmes de santé, de l’agriculture et de
la sécurité alimentaire dans le nouveau contexte.
La 10e édition du Forum mondial de l’eau, à Bali, en Indonésie, en mars
Au mois de mars, l’Indonésie
accueillera à Bali sous l’égide de l’ONU la 10e édition du Forum
mondial de l’eau, dont l’objectif sera d’identifier les meilleures réponses
face au déficit d’eau, notamment sur le continent africain et au Moyen-Orient.
La 16e édition de la Conférence internationale sur le changement climatique, à Pau, en France
Un mois plus tard, ce sera à Pau, en France, que se déroulera la 16e
édition de la Conférence internationale sur le changement climatique :
Impact et Réponses. Accueillie par l’Ecole supérieure de commerce de Pau, cette
édition abordera le sens que doit sous-tendre toute activité économique pour
assurer le bien-être et la soutenabilité sociétale.
Conférence mondiale sur le changement climatique et la durabilité, à Barcelone, en Espagne
Au mois d’octobre sera le
tour de la 3e édition de la Conférence mondiale sur le changement
climatique et la durabilité qui se tiendra à Barcelone, en Espagne, réunissant
climatologues, biologistes, agronomes et experts en énergies, tout comme des
représentants des industries et des ONG, selon le site Infoclima.
La COP 29, à Baku, en Azerbaïdjan
Enfin, le dernier
évènement de l’année sera accueilli à Baku, en Azerbaïdjan, Etat membre d’OPEP Plus,
où se tiendra la COP 29, censée achever un accord global à la suite des désaccords
enregistrés lors de la COP 28 de Dubaï.
Quoi qu’il
en soit, les efforts déployés au niveau mondial pour diminuer la pollution et tenter
de décélérer le réchauffement climatique seront fortement perturbés par le contexte
international volatile, dans le contexte où les guerres d’Ukraine et de Gaza
font toujours rage. (Trad. Ionut Jugureanu)