Un nouveau rapport concernant l’intégration des immigrants
Par le programme-cadre « Solidarité et gestion des flux migratoires de la communauté européenne », le Centre de recherche et de documentation dans le domaine de l’intégration des immigrants, en collaboration avec la Fondation pour une société ouverte, a réalisé le baromètre 2015. L’équipe coordonnée par Camelia Mihalache a défini 13 dimensions importantes de l’intégration des immigrants, allant de la libre circulation à l’intégration proprement-dite, par l’octroi de la nationalité.
Monica Chiorpec, 24.06.2015, 14:24
Par le programme-cadre « Solidarité et gestion des flux migratoires de la communauté européenne », le Centre de recherche et de documentation dans le domaine de l’intégration des immigrants, en collaboration avec la Fondation pour une société ouverte, a réalisé le baromètre 2015. L’équipe coordonnée par Camelia Mihalache a défini 13 dimensions importantes de l’intégration des immigrants, allant de la libre circulation à l’intégration proprement-dite, par l’octroi de la nationalité.
Pour se voir accorder la nationalité roumaine, un immigrant doit habiter en Roumanie pendant 8 ans – ou 5 ans si la personne en question est mariée à un citoyen roumain. Durant cette période, les immigrants n’ont pas le droit de voter et d’être élus, ne peuvent pas créer de partis ni déposer de pétitions. Pour modifier les conditions offertes aux immigrants afin qu’ils puissent participer activement à la vie politique du pays concerné – à l’exception du droit de vote, qui exigerait des amendements à la Constitution – il suffit d’adopter une vision moderne et d’accepter le rôle positif de la diversité dans la vie d’une société.
La chercheuse Bianca Floarea, de la Fondation pour une société ouverte, explique : « La libre circulation est une première dimension de l’intégration. Il s’agit des droits d’entrée et de séjour sur le territoire de la Roumanie. Nous nous sommes également rapportés à leur mobilité à l’intérieur des frontières du pays. A cette fin, 3 indicateurs ont été pris en compte : les conditions permissives d’entrée et de séjour, la libre circulation à l’intérieur des frontières et le renouvellement des permis de séjour pour les immigrants. Les résultats de l’évaluation pour cette dimension sont parmi les meilleurs – bien que les chiffres soient légèrement en baisse par rapport à l’année dernière. La libre circulation occupe la 3e place parmi les 13 paramètres, avec 7 points sur 10. La dimension « opinion publique et réintégration de la famille » a obtenu 10 points sur 10. La libre circulation, ainsi que le droit au travail et l’intégration économique occupent la 3e place. En ce qui concerne ce premier indicateur, il faut dire que pour entrer sur le territoire roumain et pour obtenir un permis de long ou de court séjour, les ressortissants de pays tiers doivent remplir plusieurs conditions. Une partie de ces conditions sont générales – par exemple, être en possession d’un document valable pour franchir la frontière, ne pas être frappés de l’interdiction d’entrer sur le territoire roumain, ne pas représenter un danger pour les autres. A ces conditions générales s’ajoutent des conditions spécifiques, concernant la raison pour laquelle la personne en question est entrée en Roumanie : réintégration familiale ou études. »
Suite à l’adoption en 2014, de l’arrêt n°25 visant l’intégration des immigrants, les personnes qui se sont vu accorder un permis de séjour n’ont plus besoin d’obtenir un permis de travail. Il s’agit des personnes qui sont à la tête des filiales, des représentations ou des succursales étrangères se trouvant sur le territoire roumain, ainsi que de celles qui séjournent temporairement en Roumanie, pour y faire des études. La chercheuse Daniela Tarnovschi, de la Fondation pour une société ouverte, présente les résultats du rapport pour la dimension anti-discrimination : « Les Roumains se déclarent tolérants et acceptent les immigrés. Pour ce qui est de la discrimination, nous avons utilisé dans ce rapport la définition figurant dans la loi. Nous avons étudié quatre indicateurs : le respect des droits fondamentaux, la protection légale des étrangers contre la discrimination, les politiques efficaces de lutte contre la discrimination et le fait que les migrants ne se sentent pas discriminés. Côté évaluation, on observe que par rapport à 2014, il existe une baisse pour ce qui est de la non-discrimination des immigrants. Au sujet de la protection légale des étrangers contre la discrimination, il existe un cadre légal anti-discrimination, mais il n’existe pas un cadre censé protéger effectivement les étrangers ou sa mise à profit est déficitaire. Côté politiques d’intégration efficace de lutte contre la discrimination, le résultat est qu’il n’existe pas de telles politiques intégrales efficaces. »
Pour ce qui est de l’accès des étrangers à l’ensemble des politiques de soutien et aux systèmes de protection sociale, Luciana Lazarescu a passé en revue les principaux résultats de la recherche menée par la Fondation pour une société ouverte : « La dimension de la prospérité est en fait un support pour toutes les autres dimensions. Nous avons pris en compte surtout les habitations, notamment les logements sociaux, mais nous avons analysé aussi le marché privé de l’immobilier. L’accès au système d’assistance sociale a lui aussi été examiné, ainsi que deux composantes du système de contribution à la sécurité sociale : l’accès aux soins de santé et la sécurité sociale. Un plan important dans le paradigme des services qui offrent de l’appui, c’est la collaboration institutionnelle, le suivi et l’évaluation de l’impact des programmes et des services sur les migrants. » L’évaluation du bien-être des migrants illustre un score supérieur à la moyenne des autres dimensions du rapport 2015 réalisé par la Fondation pour une société ouverte. (Trad. : Alex Diaconescu, Dominique)