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Quid de l’environnement à Bucarest ?

Bucarest
n’est pas la capitale européenne la plus polluée, mais son niveau de pollution
est plus élevé que la moyenne, ce qui nuit à la santé de ses habitants. De
plus, on a constaté un autre phénomène depuis quelques années : la qualité de
l’air à Bucarest est variable et change en fonction des saisons. Ainsi, en
hiver, et plus récemment en automne, les indicateurs de la qualité de l’air
sont plus élevés et ce à cause de la hausse du nombre de foyers de combustion.
Voilà les conclusions du Rapport de recherche sur la qualité de l’environnement
à Bucarest, récemment effectué à la demande de la Fondation communautaire de
Bucarest. Le Rapport sert aussi de base à la Plateforme sur l’environnement
créée à cette occasion par la même organisation non-gouvernementale. Une
plateforme sur laquelle les militants et représentants des autorités locales
sont invités à collaborer. Les problèmes rencontrés par Bucarest, nombreux et
longtemps ignorés, nécessitent aujourd’hui des efforts conjoints afin d’y
remédier. C’est ce qui a poussé l’ONG à mettre sur pied cette plateforme. Mais
avant de commencer, il faut s’appuyer sur les résultats des analyses longtemps
repoussées.

Quid de l’environnement à Bucarest ?
Quid de l’environnement à Bucarest ?

, 04.05.2022, 11:50

Bucarest
n’est pas la capitale européenne la plus polluée, mais son niveau de pollution
est plus élevé que la moyenne, ce qui nuit à la santé de ses habitants. De
plus, on a constaté un autre phénomène depuis quelques années : la qualité de
l’air à Bucarest est variable et change en fonction des saisons. Ainsi, en
hiver, et plus récemment en automne, les indicateurs de la qualité de l’air
sont plus élevés et ce à cause de la hausse du nombre de foyers de combustion.
Voilà les conclusions du Rapport de recherche sur la qualité de l’environnement
à Bucarest, récemment effectué à la demande de la Fondation communautaire de
Bucarest. Le Rapport sert aussi de base à la Plateforme sur l’environnement
créée à cette occasion par la même organisation non-gouvernementale. Une
plateforme sur laquelle les militants et représentants des autorités locales
sont invités à collaborer. Les problèmes rencontrés par Bucarest, nombreux et
longtemps ignorés, nécessitent aujourd’hui des efforts conjoints afin d’y
remédier. C’est ce qui a poussé l’ONG à mettre sur pied cette plateforme. Mais
avant de commencer, il faut s’appuyer sur les résultats des analyses longtemps
repoussées.

C’est ce qu’a fait Cristian Iojă, professeur à l’université et
auteur du rapport de recherche. Il a analysé les sources de pollution à
Bucarest, et voici ce qu’il a constaté :




« A
Bucarest, il y a différentes sources de pollution. Parmi elles, les particules
en suspensions, le dioxyde d’azote, le benzène et d’autres problèmes
d’émissions diverses. La plupart sont dues à notre façon de nous déplacer en
ville, car c’est bien la circulation en ville qui représente la plus grande
source de pollution. A Bucarest très peu de gens utilisent les transports en
commun, par exemple. Qu’implique cette façon de se déplacer ? Cette
mobilité implique avant tout l’occupation de l’espace public. Nous sommes
surpris par le nombre de véhicules immatriculés à Bucarest au cours des
dernières années. C’est pour cela que se pose la question de l’occupation de
l’espace public, car les trottoirs sont inaccessibles, tant il y a de véhicules
garés. Ce qui soulève une autre question, celle de la salubrité. En effet, si
les autorités décident de nettoyer la ville, toutes ces voitures rendent la
tâche quasi impossible. Pour ce qui est des espaces verts, les chiffres
communiqués par les autorités montrent que nous sommes assez proches des normes
imposées par la loi. Mais si l’on se penche vraiment sur le sujet, on constate
que ces espaces verts sont eux aussi envahis par les voitures. »





Comment en est-on arrivé là ? Le professeur Cristian
Iojă estime que cela découle des intérêts économiques combinés à la négligence
des Bucarestois :




« Je pense que ce qu’il est important de comprendre aujourd’hui,
c’est qu’à cause de la pollution, de la mauvaise qualité de l’eau, du manque
d’espaces verts, de la mauvaise gestion des déchets et de notre
surconsommation, certains y gagnent. Le problème actuellement c’est que le mode
de consommation à Bucarest se fait sans prendre tous ces problèmes
environnementaux en considération. Je pense aussi que l’un des soucis dont
dérivent certains problèmes que je viens d’évoquer est le manque d’attachement à
notre ville. L’intérêt porté à toutes ces problématiques est très faible, et
peu de gens se questionnent sur les conséquences de leurs actions
individuelles. Si l’on choisit de prendre la voiture pour chacun de nos
déplacements, il faut que nous prenions aussi conscience des conséquences que
cela aura sur la qualité de l’air. De même, notre surconsommation empêche le
développement d’une économie circulaire. Il est donc évident que l’ensemble de
ces actions individuelles en ville a des conséquences multiples auxquelles nous
devons maintenant faire face. »





En réalité, avec la multiplication de leur
production, la gestion des déchets est devenue un grave problème au cours des
dernières années et les autorités n’ont pas pris les mesures nécessaires afin
d’organiser leur collecte, leur tri et leur recyclage. C’est ainsi que sont
apparues des décharges de fortune en périphérie de la ville. Les déchets y sont
incinérés, ce qui libère des substances extrêmement nocives pour les habitants.
Les autorités semblent impuissantes face au nombre croissant d’incendies, et
les interventions de la Garde environnementale sont minimes face à l’ampleur du
phénomène.

Leurs interventions sont maladroites et ralenties par la bureaucratie,
comme l’a constaté le maire du 2e arrondissement de Bucarest, Radu
Mihaiu :


« La police locale est venue nous
intimer de sanctionner d’une amende « Apele Romane »,
l’administration en charge de la gestion des eaux de Bucarest, qui n’avait
apparemment pas fait son travail. Plusieurs lacs se trouvent dans le nord-est
de Bucarest, et lorsque nous avons discuté avec Apele Romane, ces derniers ont
répondu qu’eux aussi pouvaient nous faire payer une amende car les habitants du
2e arrondissement viennent régulièrement jeter leurs poubelles dans
les lacs en question. Je pense que cet évènement a été déterminant : il fallait
trouver une solution pour ne pas mutuellement se faire payer d’amende. Nous
nous sommes donc assis à une table et avons cherché une solution ensemble. Nous
avons signé un protocole que nous avions mis près de trois mois à rédiger, car
malgré la volonté politique de trouver une solution, la bureaucratie reste
lourde. Trois mois pour qu’Apele Romane accepte de fournir le matériel et que
la mairie du 2e arrondissement s’engage à retirer les déchets des
eaux pour les transporter à la décharge. Nous avons retiré plus de 10 000
tonnes de déchets des lacs des alentours de Bucarest, ce qui donne une bonne
idée du degré de pollution atteint au cours des trente dernières années. Les
déchets ne disparaissent pas, même lorsqu’ils sont récupérés par une
entreprise. Très souvent ils sont déposés dans les champs, ou ils atterrissent
dans l’eau, et plus souvent encore dans les poêles des habitants. C’est la
triste réalité. Les gens ont l’habitude de brûler leurs déchets, à Bucarest
comme ailleurs. Il faut s’atteler à cette problématique. Et en ce sens notre
collaboration avec la société civile est très bénéfique. »



Cette collaboration entre la
société civile et les autorités est aussi abordée sur la plateforme récemment
lancée par la Fondation communautaire de Bucarest. La Fondation qui est
totalement consciente que cette collaboration doit s’inscrire dans la durée pour
porter ses fruits et parvenir à réduire la pollution en ville. (Trad :
Charlotte Fromenteaud)



sursă foto: eesc.europa.eu
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