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L’obésité infantile

L’obésité, notamment l’obésité infantile, est désormais un problème majeur parmi la population de l’UE. Selon un communiqué de l’Eurostat rendu public en 2011, et ciblé sur la période 2008 — 2009, entre 8 et 25% des adultes européens étaient obèses. La plupart d’entre eux vivaient au Royaume Uni et à Malte.

L’obésité infantile
L’obésité infantile

, 17.07.2013, 14:10

L’obésité, notamment l’obésité infantile, est désormais un problème majeur parmi la population de l’UE. Selon un communiqué de l’Eurostat rendu public en 2011, et ciblé sur la période 2008 — 2009, entre 8 et 25% des adultes européens étaient obèses. La plupart d’entre eux vivaient au Royaume Uni et à Malte.



Pour sa part, la Roumanie elle possédait un des taux les plus réduits. 20% des enfants et adolescents d’Europe sont en surpoids et un tiers d’entre eux sont obèses, mettait en garde en 2007, l’Organisation mondiale de la santé. Entre temps, la situation a changé. Quelle est la réalité de l’obésité infantile aujourd’hui en Roumanie ? Selon une information véhiculée par la presse, la Roumanie occuperait actuellement la troisième place en Europe pour ce qui est de l’obésité infantile. Vu que la source des ces informations demeure inconnue, nous avons démarré notre propre enquête.



Sachez d’abord que la Société roumaine d’endocrinologie et la clinique spécialisée de l’hôpital « Elias » de la capitale roumaine ont réalisé en mai 2011, une étude épidémiologique dans les établissements scolaires bucarestois. Le médecin endocrinologue Carmen Barbu explique les résultats de cette étude qui a inclus des élèves roumains âgés de 6 à 18 ans. Carmen Barbu : « J’ai appris que pour 32% de ces élèves le poids était un problème. En effet, 11,5% en étaient obèses, et le reste de 20,5% étaient en surpoids, une catégorie intermédiaire entre poids normal et obésité. Par rapport au reste du pays, Bucarest devrait occuper la première place au classement de l’obésité infantile. Une étude réalisée en 2009 dans la ville de Timisoara, dans le sud-ouest du pays sur une population urbaine composée d’élèves de collège et de lycée, révèle une prévalence de l’obésité inférieure à ce que nous avons trouvé à Bucarest. Elle se chiffrait à environ 1% alors que 10% des enfants étaient en surpoids. C’est une différence très importante par rapport à la capitale roumaine qui montre combien variées sont les conditions de vie et l’impacte différent que peut avoir l’environnement sur l’obésité des enfants ».



En milieu rural, l’incidence de l’obésité pourrait également être beaucoup plus réduite. Par conséquent, l’obésité est provoquée par un style de vie typique aux grandes agglomérations urbaines. Il existe dans certains cas une prédisposition génétique, stimulée par les conditions de vie. Mais, à l’heure actuelle, de nombreux enfants sont obèses ou en surpoids alors que leurs parents ne se confrontent pas à de tels problèmes. Les habitudes malsaines sont les principales causes de cette situation, affirme le médecin Carmen Barbu : « Nous avons identifié un comportement malsain très répandu à Bucarest : le fait que le dernier repas de la journée est en fait pris très tard dans la soirée. Plus de 90% des enfants ont avoué dîner après 22 heures et disposer à la maison de réserves de sucreries qu’ils pouvaient consommer à tout moment. Et il s’agit de produits à base de sucres concentrés et non pas faits maison. Par ailleurs, le questionnaire alimentaire révèle que les repas qu’ils prennent n’assurent pas toujours un équilibre entre protéines, glucides et autres. De plus, même si les éléments nutritifs de base n’étaient pas assurés, la réserve de sucre était assurée pour tout le monde. Plus de 90% des enfants ont affirmé manger devant la télé ou l’ordinateur. Et le dernier aspect que nous avons signalé a été l’absence de tout exercice physique. La vaste majorité des enfants roumains ne fait du sport que pendant les classes d’éducation physique. Même dans le cas de ceux qui font du sport à l’extérieur de l’école, la moyenne est d’une heure et demi par semaine ».



Hormis les sucreries, les ingrédients spécifiques de la restauration rapide sont eux aussi dangereux pour la santé. Leur teneur en sel et en lipides est trop élevée; s’y ajoutent les additifs et les substances qui créent de la dépendance. Les enfants les consomment parce que c’est ce qu’ils voient à la maison et à l’école ou encore parce que les parents ne s’en préoccupent pas, estime le spécialiste en nutrition, Gheorghe Mencinicopschi: « Les parents et les grands-parents devraient se rendre compte qu’à ces âges tendres, soit 10 ou 11 ans, le cerveau d’un enfant n’est pas suffisamment développé pour faire la distinction entre les aliments, pour savoir ce qui est sain ou non. C’est à cet âge là que l’enfant apprend par imitation et de ce fait ce qu’il voit dans son milieu familial quand il s’agit de mode de vie mettra son empreinte sur son cerveau pour le reste de sa vie. Si ce qu’il apprend est erroné alors l’adolescent et puis l’adulte mènera un combat avec soi même, un combat qu’il perd dans la plupart des cas ».



Parmi les maladies provoquées par les additifs figurent: l’hypertension artérielle, les affections cardiovasculaires, vasculaires cérébrales, le diabète de type 2, certaines formes de cancer, la goutte. De même, les garçons peuvent subir un processus de féminisation et avec le temps, l’obésité peut entraîner la baisse de la fertilité masculine, avec des conséquences sur les futures générations. Que faire donc pour empêcher que le phénomène ne gagne encore plus en ampleur. Gheorghe Mencinicopschi : « Cuisiner chez soi – bien que certains puissent trouver cette pratique désuète, elle constitue la première source de santé vu qu’elle permet de contrôler ce qu’on met dans un plat. De nos jours, on ne fait point attention à ce qu’on mange. Beaucoup d’entre nous n’ont même pas la curiosité de lire les étiquettes et trouvent toutes sortes d’excuses. Si on ne lit pas les étiquettes, on ne peut pas apprendre des choses simples, telles combien de sucre ou de sel nous avons ingurgité en une seule journée. Il est bien évident qu’une option encore plus saine est celle de choisir nous même les matières premières et de préparer les plats à la maison. Ou encore acheter des aliments bio si on se le permet ».



Malheureusement, les aliments sains à 100% sont difficiles à trouver de nos jours, quand la pollution aux pesticides est très fréquente et les animaux sont nourris aux fourrages industriels. Toutefois, ce que l’on peut éviter c’est de consommer des aliments trop artificiels. (trad.: Alexandra Pop, Alex Diaconescu)

(sursa foto pixabay@Vertax)
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