Les Véritables cyclo-copains au salon Velo-City 2017
Deux Roumains y ont participé: Radu Mititean, président de la Fédération roumaine de cyclisme, et Mihai Deneş, vice-président et représentant des Véritables Amis du Vélo.
Iulia Opran, 21.06.2017, 12:36
Deux Roumains y ont participé: Radu Mititean, président de la Fédération roumaine de cyclisme, et Mihai Deneş, vice-président et représentant des Véritables Amis du Vélo.
Quand et comment cette communauté des « Véritables Cyclo-Copains » est-elle née ? Mihai Deneş explique : « Il y a 6 ans, mon collègue Iulian Ene a créé un groupe censé offrir aux cyclistes de Bucarest la possibilité de pédaler ensemble à travers la ville. Il y a 2 ans, nous avons créé une association, appelée « Les Véritables cyclo-copains », pour pouvoir négocier d’égal à égal avec les autorités. Nous avons organisé jusqu’ici 500 randonnées à vélo et nous avons parcouru à Bucarest plus de 30 mille kilomètres avec 15 mille membres. A présent, le groupe compte 9000 membres et nous faisons ensemble de très belles choses pour le monde du vélo. »
Quand les Roumains ont-ils décidé de participer à ce grand salon Velo-City, lors duquel se sont exprimés plus de 250 intervenants de 40 pays ? Mihai Deneş : « En février dernier, nous avons vu un appel de la Fédération néerlandaise de cyclisme qui encourageait les personnes des pays émergeants dans le domaine du vélo à participer à ce salon. Nous avons élaboré un projet et nous avons réussi à obtenir une bourse d’un millier d’euros qui a couvert une partie de nos frais de déplacement et de participation à cette conférence. Nous avons pu créer ainsi de nouveaux contacts avec les associations présentes et conclu de nouveaux partenariats, afin de favoriser le développement du cyclisme en Roumanie. »
Quels ont été les principaux sujets abordés lors de la conférence Velo-City 2017 ? Mihai Deneş, représentant des «Véritables cyclo-copains » : « L’infrastructure. Comme vous le savez déjà, en Roumanie l’infrastructure cycliste est quasiment inexistante. Nous enregistrons un retard d’un demi-siècle par rapport aux pays occidentaux, où les autorités ont pris des mesures pour limiter les accidents en mettant en place une infrastructure appropriée. L’absence de l’infrastructure explique le peu de personnes qui utilisent le vélo chez nous en milieu urbain. A mon avis, il y aurait un très grand nombre de cyclistes dans les villes si celle-ci disposaient de l’infrastructure nécessaire. Le deuxième thème concerne le cycliste, lui-même, le facteur humain. Les gens sont différents les uns des autres, mais ils cherchent tous des moyens moins coûteux de se déplacer. Le vélo est un moyen de locomotion bon marché et non polluant, approprié aux grandes villes très peuplées. Un autre thème concernait justement la ville et la planification urbaine, qui doit prévoir une infrastructure pour les vélos. Enfin, le dernier thème – et le plus important – a été le lobby du vélo. Nous, en tant qu’association, nous devons faire pression sur les autorités pour que les pistes pour cyclistes soient marquées et que des règles claires soient adoptées afin que les gens puissent se déplacer à vélo sans gêner la circulation routière et sans être gênés par les voitures. »
Suite au développement du réseau des itinéraires cyclables européens, le cyclotourisme et le déplacement à vélo ont valu au continent des gains de plus de 513 milliards d’euros. Détail non négligeable : l’édition 2017 du salon Velo-City a été ouverte par le roi des Pays-Bas Willem – Alexander. Velo City a été accueilli au fil du temps par des villes du monde entier, dont : Copenhague, Bruxelles, Barcelone et Taipei. Enfin, le 12 juin, la « machine à courir », inventée par le baron allemand Karl Drais – c’est-à-dire le vélo – a fêté ses 200 ans. (Trad.: Dominique)