Les Roumains et le sport
38 % des
Européens font du sport ou de l’exercice une fois par semaine ou plus, tandis
que 17 % en font moins d’une fois par semaine. À l’heure actuelle, 45 % des
Européens ne pratiquent aucune activité physique ni ne pratiquent jamais de
sport. C’est qu’indique le dernier Eurobaromètre consacré au sport et à
l’activité physique dont les résultats sont similaires à ceux de 2017. En
Roumanie, la situation s’avère encore plus dramatique puisque seulement 20% des
habitants affirment faire du sport régulièrement, tandis que 60% des Roumains
n’en font jamais et 13% disent passer plus de 8 heures par jour assis sur une
chaise. Pourtant, pratiqué en groupe, le sport amplifie le sentiment
d’inclusion sociale et d’appartenance à la communauté. C’est ce que pense
Iulian Serban, formateur dans le cadre d’une société de ventes. A 42 ans, il
aime faire des marathons, une passion qu’il s’est découverte assez tard: J‘ai commencé à faire
du jogging à 33 ans. Avant, je n’ai jamais fait du sport. Ni même à l’époque de
mon enfance, jamais. D’ailleurs, quand j’étais à l’école, je faisais de mon
mieux pour sécher les classes de sport. Du coup, quand je me suis mis à courir,
je l’ai fait par pur plaisir. Je n’avais pas de souci de santé ou de maladie
qui nécessitait une activité physique. J’ai fumé pendant dix ans et j’avais un
style de vie en contradiction avec les bonnes pratiques sportives. Donc, j’ai
commencé à faire du jogging par curiosité et très vite, j’ai découvert que la
course et le tabac ne se mariaient pas. Et donc, j’ai arrêté de fumer, après
quoi, j’ai réussi à courir sur des distances encore plus longues. Ultérieurement,
j’ai décidé de m’inscrire à différentes compétitions, à faire des
semi-marathons, des marathons et j’ai commencé à courir avec d’autres personnes
tout aussi passionnées que moi. Pratiquement, jer me suis créé de nouveaux
amis. Au dela des bénéfices du sport sur la santé, il y a donc des bénéfices
sociaux aussi. Surtout que parfois, la motivation peut venir de l’extérieur, de
la part des membres du groupe dont on fait partie.
Christine Leșcu, 17.10.2022, 12:48
38 % des
Européens font du sport ou de l’exercice une fois par semaine ou plus, tandis
que 17 % en font moins d’une fois par semaine. À l’heure actuelle, 45 % des
Européens ne pratiquent aucune activité physique ni ne pratiquent jamais de
sport. C’est qu’indique le dernier Eurobaromètre consacré au sport et à
l’activité physique dont les résultats sont similaires à ceux de 2017. En
Roumanie, la situation s’avère encore plus dramatique puisque seulement 20% des
habitants affirment faire du sport régulièrement, tandis que 60% des Roumains
n’en font jamais et 13% disent passer plus de 8 heures par jour assis sur une
chaise. Pourtant, pratiqué en groupe, le sport amplifie le sentiment
d’inclusion sociale et d’appartenance à la communauté. C’est ce que pense
Iulian Serban, formateur dans le cadre d’une société de ventes. A 42 ans, il
aime faire des marathons, une passion qu’il s’est découverte assez tard: J‘ai commencé à faire
du jogging à 33 ans. Avant, je n’ai jamais fait du sport. Ni même à l’époque de
mon enfance, jamais. D’ailleurs, quand j’étais à l’école, je faisais de mon
mieux pour sécher les classes de sport. Du coup, quand je me suis mis à courir,
je l’ai fait par pur plaisir. Je n’avais pas de souci de santé ou de maladie
qui nécessitait une activité physique. J’ai fumé pendant dix ans et j’avais un
style de vie en contradiction avec les bonnes pratiques sportives. Donc, j’ai
commencé à faire du jogging par curiosité et très vite, j’ai découvert que la
course et le tabac ne se mariaient pas. Et donc, j’ai arrêté de fumer, après
quoi, j’ai réussi à courir sur des distances encore plus longues. Ultérieurement,
j’ai décidé de m’inscrire à différentes compétitions, à faire des
semi-marathons, des marathons et j’ai commencé à courir avec d’autres personnes
tout aussi passionnées que moi. Pratiquement, jer me suis créé de nouveaux
amis. Au dela des bénéfices du sport sur la santé, il y a donc des bénéfices
sociaux aussi. Surtout que parfois, la motivation peut venir de l’extérieur, de
la part des membres du groupe dont on fait partie.
Le groupe dont Iulian
Serban nous parle participe depuis plusieurs années déjà aux marathons et aux
courses pour les amateurs organisées en Roumanie. Une telle compétition est le
Relais des Vétérans organisé par l’Association Invictus Roumanie sur un trajet
entre Bucarest, Ploiesti Brasov et Carei,
où les sportifs sont censés arriver le 25 octobre. Un marathon dont
l’organisation pourrait être meilleure, selon Iulian Serban: Bien
qu’il y ait toujours place pour l’amélioration, je suis content de remarquer
que plusieurs marathons internationaux se déroulent dans certaines villes de
Roumanie tells Brasov, Cluj, Timisoara ou Bucarest, en présence d’un public de
plus en plus nombreux. A part des athlètes profesionnels qui participent pour
améliorer leurs performances en vue des compétitions internationales, les marathons
de Roumanie réunissent beaucoup d’amateurs. Or ça, c’est une bonne chose, car
il y a des gens de tous les âges qui souhaitent faire du sport. J’ai remarqué
la réticence des Roumains quand ils voient des gens faire des activités
sportives, peu importe quel type d’activité. Ils sont nombreux ceux qui ont du
mal à comprendre ce phénomène. Chez nous, la plupart des personnes âgées qui
pratiquent un sport le font pour des raisons médicales.
Parmi ceux que les médecins encouragent à faire
régulièrement une activité sportive, les personnes en situation de handicap
occupent une place importante. N’empêche, nombre d’entre elles finissent par
faire du sport leur passion, avoue Iuliana Meseșan, assistante sociale auprès
de la Fondation Motivation. D’ailleurs, elle dirige aussi le groupe de
personnes en fauteuil roulant pratiquant différentes activités sportives,
notamment des courses. Iuliana Meseșan: L’équipe Motivation réunit une centaine de
personnes en fauteuil roulant. Pour toutes ces personnes, il est très important
de participer à des événements sportifs pour montrer aux autres que le sport
peut être pratiqué aussi par ceux en situation de handicap. D’ailleurs, pour
ceux-ci, le sport est essentiel. On espère accroitre petit à petit les
effectifs de notre équipe pour réunir au sein de Team Motivation plus de
personnes handicapées et notamment des personnes en fauteuil roulant. La
plupart d’entre elles n’ont eu aucune disabilité à la naissance, mais elles
sont restées immobilisées suite à des accidents, comme par exemple une chute
de hauteur soldée par une lésion de la
colonne vertébrale. Et même si elles ont du mal dans un premier temps à
accepter leur sort, elles finissent par reprendre leur vie de tous les jours.
Voilà pourquoi, il est important qu’elles sachent que le sport peut faire
partie de cette nouvelle vie, surtout si elles en pratiquaient avant
l’accident. Il y a beaucoup de compétitions sportives qui prévoient des courses
pour les personnes en fauteuil roulant.
Quant aux résultats de l’Eurobaromètre consacré au sport et à l’activité physique, Iuliana
Meseșan affirme: Considéré comme le plus grand événement sportif auquel
nous, on participe, le Marathon Bucarest réunit un nombre important de coureurs
qui pourrait être encore plus grand si l’on pense à la population de la
capitale. Je crois que de nombreux Roumains sont sédentaires. On vit à une
époque où l’on s’investit corps et âme dans le travail. Vient ensuite la vie
privée à laquelle on doit consacrer du temps aussi. Et on finit par oublier à
quel point le sport est important et on n’en fait pas une priorité comme on
devrait le faire.
A part les bénéfices évidents que le sport a pour la
santé, la socialisation et l’alimentation, il joue un rôle essential dans les
efforts d’inclusion sociale des personnes en situation de handicap.