Les préférences culturelles des Roumains
Ce sont les conclusions du baromètre de la consommation culturelle 2016, étude sociologique réalisée par l’Institut national de recherche et de formation culturelle. Conformément à la même étude, 60% des personnes interrogées souhaitent avoir plus de kiosques de presse, 68% préféreraient plus de bibliothèques alors que 62% des Roumains souhaiteraient que le nombre des librairies augmente. Anda Becut, directrice de recherche à l’Institut national de la recherche et de la formation culturelles : « Au niveau national, les lieux liés à la culture les plus connus sont les maisons de la culture, les festivals et les kermesses ainsi que les parcs. Mais les réponses varient considérablement d’une région à une autre. Le taux le plus élevé de consommateurs de culture est enregistré à Bucarest et dans le comté d’Ilfov, grâce notamment à la riche infrastructure culturelle de la capitale, qui est de loin supérieure à celle des autres villes roumaines. Il existe aussi des différences entre les espaces rural et urbain, puisque les habitants des campagnes ne sont pas habitués à tous les types d’offre culturelle. Je mentionnerais que c’est pour la première fois que nous réalisons cet indicateur de la participation culturelle. Nous avons utilisé la méthodologie Eurostat et nous avons réuni toutes les activités et le taux de participation aux activités de l’espace public. Je mentionnerais aussi le taux élevé des Roumains qui savent quel est l’impact de la culture sur la cohésion sociale et sur le développement économique d’une communauté. »
România Internațional, 28.06.2017, 14:49
Ce sont les conclusions du baromètre de la consommation culturelle 2016, étude sociologique réalisée par l’Institut national de recherche et de formation culturelle. Conformément à la même étude, 60% des personnes interrogées souhaitent avoir plus de kiosques de presse, 68% préféreraient plus de bibliothèques alors que 62% des Roumains souhaiteraient que le nombre des librairies augmente. Anda Becut, directrice de recherche à l’Institut national de la recherche et de la formation culturelles : « Au niveau national, les lieux liés à la culture les plus connus sont les maisons de la culture, les festivals et les kermesses ainsi que les parcs. Mais les réponses varient considérablement d’une région à une autre. Le taux le plus élevé de consommateurs de culture est enregistré à Bucarest et dans le comté d’Ilfov, grâce notamment à la riche infrastructure culturelle de la capitale, qui est de loin supérieure à celle des autres villes roumaines. Il existe aussi des différences entre les espaces rural et urbain, puisque les habitants des campagnes ne sont pas habitués à tous les types d’offre culturelle. Je mentionnerais que c’est pour la première fois que nous réalisons cet indicateur de la participation culturelle. Nous avons utilisé la méthodologie Eurostat et nous avons réuni toutes les activités et le taux de participation aux activités de l’espace public. Je mentionnerais aussi le taux élevé des Roumains qui savent quel est l’impact de la culture sur la cohésion sociale et sur le développement économique d’une communauté. »
L’étude réalisée par l’Institut national de recherche et de formation culturelle indique aussi que 32% des Roumains n’ont acheté aucun livre ces 12 derniers mois et 29% d’entre eux n’ont même pas lu un volume durant la même période. La musique folklorique et ethno occupe la première place au classement des préférences musicales de Roumanie. Préférée par 53% de nos concitoyens, elle est suivie par la musique pop autochtone (30%), par la musique pop étrangère (20%) par les manele, musique qui mélange sonorités orientales et traditionnelles roumaines (15%), par le blues, le hip hop, le rock ou encore la musique classique, préférée par 9% des Roumains, et ainsi de suite.
Dan Jurcan, sociologue, explique : « 70% des Roumains ne se rendent pas au théâtre, ni même au cinéma. Cette situation totalement différente par rapport au reste de l’Europe se justifie par la piraterie, conformément aux chiffres des années précédentes. Et dans ce cas aussi, il y a une différence notable entre les milieux urbain et rural. Il est possible de dessiner un profil général du consommateur de culture, qui est diplômé d’université et vit dans un environnement urbain. 70% des communes rurales ont une maison de la culture, mais la question qui se pose est combien culturelles sont encore ces institutions, car la plupart des activités qu’elles accueillent expriment en fait des rituels – mariages ou obsèques – ou bien des activités électorales. Un autre chiffre qui nous a interpellés est celui qui parle de la relation entre le succès social et la lecture. 77% des personnes interviewées ont déclaré préférer le travail à la lecture, et 55% des sondés considèrent qu’ils n’ont pas besoin de lire des livres pour rencontrer le succès dans la vie. Cela prouve que la mise en avant, notamment par l’intermédiaire des médias, de modèles à succès facile, du genre patrons de clubs de foot ou hommes d’affaires, est nuisible, et que de tels personnages se sont transformés en repères pour de nombreux jeunes. Un dernier chiffre qui a attiré mon attention – plus de78% des ménages sont câblés, ce qui veut dire qu’ils ont aussi accès à Internet. Et seulement 12% des sondés ont avoué n’avoir jamais utilisé les réseaux sociaux. Cela veut dire que ces réseaux font largement partie même du quotidien des séniors. L’accès accru à l’information est une évidence, mais il est intéressant de voir quel est le contenu culturel consommé pendant l’utilisation du Web. »
L’enquête sociologique met en évidence le fait que 77% des sondés ont un faible niveau d’implication culturelle; pour 19%, le niveau est moyen, 3% ont un niveau d’implication culturelle élevé et seulement 1% sont culturellement très impliqués. Carmen Croitoru, directrice générale de l’Institut national de recherche et de formation culturelle : « Une autre analyse importante est celle de la distribution générale des opinions exprimées sur l’impact social de la culture. C’est pour la première fois que nous réalisons une telle analyse et nous avons été agréablement surpris parce que la culture est importante aux yeux des gens. Nous avons aussi constaté qu’une grande partie de la consommation culturelle se fait sur Internet. Et, à la différence des autres Etats européens, le nombre de ceux qui surfent sur la Toile est beaucoup plus élevé. »
Les formes de consommation culturelle les plus répandues dans l’espace public (au moins une fois par an) ont été les suivantes : visites de musées et d’expositions (20%), spectacles de théâtre (13%), cinéma (9%), spectacles d’opéra et d’opérette (7%), concerts d’orchestres philharmoniques (6%), variétés (17%), bibliothèques publiques (6%). Le même baromètre indique comme principal obstacle devant la participation à des événements culturels le manque d’argent – 42%, l’état de santé – 21%, l’âge – 12% ou le manque de temps – 7%.