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Les greffes d’organes en Roumanie

En Roumanie, comme partout dans le monde, la greffe d’organes est possible grâce à ceux qui comprennent que la maladie n’épargne personne. Le don d’organes demeure un acte volontaire et anonyme, dont le seul bénéfice est la pensée que, quelque part dans le monde, une personne que l’on ne connaît pas reste en vie et reprend des forces.

Les greffes d’organes en Roumanie
Les greffes d’organes en Roumanie

, 06.11.2013, 13:37

En Roumanie, comme partout dans le monde, la greffe d’organes est possible grâce à ceux qui comprennent que la maladie n’épargne personne. Le don d’organes demeure un acte volontaire et anonyme, dont le seul bénéfice est la pensée que, quelque part dans le monde, une personne que l’on ne connaît pas reste en vie et reprend des forces.



Voici ce que déclarait la mère d’un enfant donneur d’organes: « J’ai expliqué à l’infirmière de quels organes il s’agissait : la peau, les reins, le foie, le pancréas, le cœur. Pourtant je n’ai pas voulu donner les yeux. C’est le seul don que je n’ai pas voulu faire. J’ai pu voir deux des personnes qui ont bénéficié de ces organes. Il s’agissait d’un homme de 21 ans qui avait besoin d’une greffe du foie et d’une femme de 35 ans qui, grâce à ce don, a bénéficié d’une greffe des reins. Ils étaient jeunes et je ne voulais pas que leurs parents vivent le drame que j’ai vécu, moi. »



Raluca a 27 ans. A 18 ans, les médecins ont découvert qu’elle souffrait d’une cirrhose du foie et qu’elle avait besoin d’une greffe: «A 18 ans, au début de la maladie, j’ai eu une très forte anémie, ce qui a fait que dans l’espace de deux semaines, la fonction hépatique s’est gravement détériorée. Pendant 6 ans, j’ai suivi un traitement que les médecins ont jugé correct. Entre temps j’ai terminé mes études universitaires. Finalement, les médecins m’ont dit que ma maladie hépatique était décompensée et que le traitement n’était plus suffisant, il fallait plus… J’ai été immédiatement inscrite sur la liste d’attente de greffes. J’y suis restée 6 mois seulement. J’ai eu de la chance, car à ce moment-là, justement, il y avait une pénurie d’organes à greffer. La récupération a été difficile, mais cela a valu la peine. Des complications sont survenues après la transplantation, mais les médecins m’ont soignée. Je dois dire que nous avons en Roumanie des médecins exceptionnels ! A présent je suis complètement rétablie, je suis une personne en bonne santé, je ne me classe plus parmi les malades. »



En Roumanie, plus de 3600 personnes figurent sur les listes d’attente de greffe d’organes. Si, en Europe, 12 malades meurent chaque année en attendant la greffe dont ils ont besoin, en Roumanie un tiers des personnes figurant sur ces listes meurent en attendant un donneur compatible. L’année dernière on a enregistré 65 donneurs de foie pour 400 malades. Depuis 2006 — année de la création, en Roumanie, de l’Agence nationale de la transplantation d’organes — on est parvenu à réaliser une augmentation annuelle de 30% des greffes d’organes, ce qui a permis de sauver la vie de plus de 3000 personnes.



C’est en 2013 qu’a été enregistré le plus grand nombre de greffes d’organes provenant d’un donneur en mort cérébrale — a fait savoir le médecin Victor Zota, coordinateur du programme national de transplantation d’organes. « Nous avons rejoint le groupe de pays bénéficiant de plus de 100 donneurs. Nous espérons que d’ici la fin de l’année ce nombre augmentera jusqu’à 150. Avec les organes dont nous avons bénéficié depuis le début de l’année, nous avons pu réaliser plus de 200 greffes rénales, une centaine de greffes hépatiques, une seule greffe du cœur — hélas — plus de 200 greffes médullaires et plusieurs centaines de greffes tissulaires. Nous avons plus de 35 coordinateurs en milieu hospitalier et plus de 35 anesthésistes travaillant dans les sections de soins intensifs dont la principale tâche est de dépister et surveiller les donneurs potentiels se trouvant en mort cérébrale.



Le professeur Irinel Popescu de l’Institut Fundeni de Bucarest soulignait le rôle décisif qu’ont joué l’Agence nationale de la transplantation d’organes et le ministère de la Santé pour couvrir les coûts de ces interventions chirurgicales délicates. Il précisait, pourtant, que les besoins en greffes d’organes sont importants : «Il faut savoir qu’à l’étranger on tâche d’évaluer les besoins de transplantations et non pas le nombre de donneurs d’organes. Si nous faisions, nous aussi, une telle évaluation, pour le foie, par exemple, on constaterait que nous devrions effectuer, en Roumanie, 300-400 greffes par an. Le nombre de donneurs est insuffisant, nous espérons qu’il augmentera. Au fond, cette centaine de donneurs rapportée aux 20 millions d’habitants du pays, signifie 5 donneurs par million d’habitants, ce qui n’est pas du tout satisfaisant. »



En Roumanie, le niveau des dons d’organes est relativement constant. Les fluctuations s’expliquent par la médiatisation des cas de greffe. Lorsque les nouvelles sont positives, le nombre des dons augmente un peu, lorsqu’elles sont négatives, il baisse un peu, mais les fluctuations ne sont pas importantes.



La Roumanie dispose d’un seul centre de transplantation hépatique, à Fundeni-Bucarest, de 3 centres de transplantation rénale — à Bucarest, Cluj Napoca et Iaşi – et de 2 centres de transplantation cardiaque — à Bucurest et Târgu Mures. L’hôpital « Sf. Maria » (Sainte Marie) de Bucarest est en train de devenir le deuxième établissement de la capitale où l’on pourra bientôt effectuer des greffes du foie. Deux étages de ses locaux ont déjà été aménagés à cette fin.



Des progrès ont également été enregistrés en ce qui concerne le don d’organes post-mortem. Les personnes qui souhaitent devenir de tels donneurs peuvent s’inscrire, de leur vivant, dans un registre national créé par le ministère de la Santé, suite à une déclaration devant le notaire. Ces déclarations pourraient être exemptées d’honoraire dans le cas des notaires publics, selon un projet de décision du ministre de la Justice…(trad. : Dominique)



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