Les 50 meilleurs étudiants roumains de l’étranger
Attirés par différentes possibilités d’embauche, mais aussi par un salaire intéressant, de plus en plus de Roumains partent étudier à l’étranger. Le ministère de l’Education ne dispose pas d’un chiffre officiel du nombre de Roumains que ce phénomène touche, mais les statistiques non officielles des organisateurs de foires aux universités font état de 50.000. Les principales destinations pour les jeunes roumains sont le Royaume Uni, la France, l’Allemagne, le Danemark ou les Pays-Bas.
România Internațional, 09.07.2014, 14:03
Attirés par différentes possibilités d’embauche, mais aussi par un salaire intéressant, de plus en plus de Roumains partent étudier à l’étranger. Le ministère de l’Education ne dispose pas d’un chiffre officiel du nombre de Roumains que ce phénomène touche, mais les statistiques non officielles des organisateurs de foires aux universités font état de 50.000. Les principales destinations pour les jeunes roumains sont le Royaume Uni, la France, l’Allemagne, le Danemark ou les Pays-Bas.
L’offre éducationnelle de ces universités, le dosage entre théorie et pratique, le développement des capacités de communication ne sont que quelques-unes des raisons qui font pencher la balance en faveur des études à l’étranger. Les frais les plus élevés sont au Royaume Uni et aux Pays Bas, mais les étudiants peuvent avoir accès à des bourses auprès des gouvernements de ces Etats, qu’ils peuvent restituer après avoir trouvé un emploi. Le Danemark et la Suède sont des pays où l’enseignement est gratuit.
Voici cinq ans, était fondée la Ligue des étudiants roumains de l’étranger (LSRS). Elle fonctionne en tant que bureau de représentation globale pour tous ceux qui font des études à l’étranger, fournit des informations à quiconque souhaite étudier en dehors des frontières nationales, mais aide, en même temps, ceux qui souhaitent rentrer, nous dit Ioana Franţ, vice présidente relations extérieures : « Nous avons mené deux études jusqu’ici, l’une en 2010 et une autre en 2011, et nous réaliserons la troisième cette année. Nous les avons élaborées surtout pour vérifier si les étudiants et diplômés roumains ayant fait des études à l’étranger souhaitent revenir au pays et pourquoi. Les résultats 2011 ont indiqué que 30% voudraient rentrer, 30% ne le souhaitent pas et 40% sont indécis. Ils reviendraient au pays pour leur famille et leurs amis, et la plupart aussi pour l’opportunité d’un emploi qui leur permette un développement professionnel et personnel, avec des chances réelles d’avancer dans leur carrière. Ils veulent trouver satisfaction dans leur travail et mettre en valeur leurs études ».
Même si beaucoup de Roumains trouvent un emploi dans le pays où ils étudient, d’autres préfèrent rentrer et le trouver en Roumanie. Plus qu’un emploi rémunérateur, ils souhaiteraient avoir la liberté de mettre en œuvre ce qu’ils ont appris et la chance d’avancer dans leur carrière. A cet effet, la Ligue des étudiants roumains de l’étranger a lancé, l’année dernière, une nouvelle stratégie intitulée « Smart Diaspora », la diaspora intelligente, censée faciliter le retour au pays des diplômés à l’étranger. Oana Franţ : « Smart, c’est la stratégie pluridimensionnelle pour attirer les jeunes roumains de la diaspora. C’est une proposition de politiques publiques et elle vise à mettre en valeur le potentiel stratégique des jeunes roumains qui étudient à des universités étrangères de prestige pour contribuer au développement économique de la Roumanie. Nous avons déjà deux résultats, dans deux projets. Le projet « Hai acasă » (Rentre au pays), par lequel nous facilitons les relations entre les étudiants et les diplômés roumains de l’étranger et les compagnies de Roumanie. Le deuxième projet s’appelle « Smart Internship » et c’est un projet de stage pratique dans des ministères, qui s’adresse aux meilleurs étudiants roumains du monde. L’été dernier, nous avons eu 17 stages de ce type dans les institutions publiques de Roumanie. C’était un projet pilote, tout s’est très bien passé et nous le poursuivrons cette année aussi ».
Environ 200 étudiants roumains de tous les coins du monde sont entrés en compétition, au début de l’année, pour le titre d’Etudiant roumain de l’année à l’étranger au Gala organisé par la Ligue, qui en est déjà à sa 5e édition. 50 finalistes ont été sélectionnés dans les 8 catégories de la compétition estudiantine pour l’année universitaire 2012-2013.
A ses 25 ans, Sorina Coman a décroché des diplômes d’art aux grandes universités du monde ; elle a des centaines de peintures, des poésies et des expositions personnelles et un grand amour pour le Japon. Elle a été désignée meilleure étudiante roumaine de l’étranger pour l’année 2013 : « Mon éducation appartient tant à l’école américaine, aux universités de Harvard où j’ai passé ma maîtrise et Columbia où je suis à présent doctorante, qu’à l’école roumaine, grâce à laquelle j’ai acquis une base solide de connaissances sans lesquelles je n’aurais pas pu progresser. Je suis honorée de me trouver en compagnie de tant de jeunes roumains de valeur qui auraient pu être primés ou nominés. Je souhaite mettre en exergue le mérite de la Ligue des étudiants roumains de l’étranger pour la création et le développement de cette plate-forme de relations. »
Luca Victor Ilieşiu étudie la physique à l’Université de Princeton, où il se concentre sur la cosmologie et travaille dans la recherche théorique, analysant des modèles pour les conditions primordiales de notre univers. Il a été désigné Etudiant de l’année en Amérique du Nord, au niveau post universitaire : « Je pense que la Ligue est une des organisations peu nombreuses à avoir dépassé la question : en quoi la Roumanie nous aide-t-elle, et qui réussit à répondre — peut-être bien pour la première fois — à la question : comment pourrions-nous aider la Roumanie ? Moi aussi, je me suis demandé quel était mon rôle et j’ai assumé un but. Construire le premier Institut d’études avancées de Roumanie, similaire à celui de Princeton New Jersey qui est déjà consacré, et sous l’égide duquel toutes les sciences théoriques peuvent collaborer ».
Cristina Gavrilă est une autre jeune avec une histoire de vie intéressante : « Après avoir terminé le lycée, j’ai vraiment voulu étudier à l’étranger parce que cela donne accès à un environnement beaucoup plus international. Je trouvais qu’il y avait beaucoup plus de défis à relever qu’en Roumanie, et j’ai choisi d’étudier le marketing et la gestion de la communication à l’Université de la deuxième ville du Danemark, Aarhus. Je suis pourtant rentrée en Roumanie, après trois années d’études au Danemark et un semestre à Singapour. Je suis revenue parce que je sentais de nouveau le besoin de changer, et point de vue professionnel, je me retrouve mieux ici, au pays, qu’au Danemark. Je pense que c’était la meilleure décision parce que j’aime beaucoup la vie à Bucarest. Je travaille dans une organisation internationale et je rencontre de plus en plus de Roumains – tant dans mon environnement de travail que dans les organisations où je suis active -, des Roumains qui ont décidé de rentrer au pays après avoir eu des expériences professionnelles dans d’autres pays ». (trad. : Ligia Mihaiescu)