L’engagement civique par temps de pandémie
De nombreuses associations non-gouvernementales et initiatives civiques et privées épaulent par leurs actions les domaines et les personnes vulnérables face à la crise économique actuelle. Un exemple en ce sens est celui du Fonds d’urgence pour les hôpitaux lancé au début de la crise par l’Association Sauvez les Enfants Roumanie dont la représentante, Stefania Mircea, précise que : « Il fallait être d’autant plus responsables et solidaires que le système médical roumain mène dernièrement un véritable combat contre des vulnérabilités que nous connaissons tous déjà. Nos vies dépendent des médecins censés rester au travail et un médecin non protégé risque de mettre en danger tous ceux qui se trouvent autour de lui. Malheureusement, le personnel sanitaire est le plus exposé au coronavirus, parce qu’il ne peut pas se confiner. Il est obligé de rester en première ligne et se battre contre une pandémie qui a déjà tué un nombre immense de personnes. Or, si les équipements de protection leur manquent, ils ont du mal à sauver aussi bien la vie des malades que leur propre vie. Nous continuons à être contactés par des soignants de tous les coins du pays qui ont besoin d’équipements. Les demandes, on les enregistre, et par la suite, on essaie de distribuer nos dons en fonction des besoins. »
Christine Leșcu, 20.05.2020, 14:11
De nombreuses associations non-gouvernementales et initiatives civiques et privées épaulent par leurs actions les domaines et les personnes vulnérables face à la crise économique actuelle. Un exemple en ce sens est celui du Fonds d’urgence pour les hôpitaux lancé au début de la crise par l’Association Sauvez les Enfants Roumanie dont la représentante, Stefania Mircea, précise que : « Il fallait être d’autant plus responsables et solidaires que le système médical roumain mène dernièrement un véritable combat contre des vulnérabilités que nous connaissons tous déjà. Nos vies dépendent des médecins censés rester au travail et un médecin non protégé risque de mettre en danger tous ceux qui se trouvent autour de lui. Malheureusement, le personnel sanitaire est le plus exposé au coronavirus, parce qu’il ne peut pas se confiner. Il est obligé de rester en première ligne et se battre contre une pandémie qui a déjà tué un nombre immense de personnes. Or, si les équipements de protection leur manquent, ils ont du mal à sauver aussi bien la vie des malades que leur propre vie. Nous continuons à être contactés par des soignants de tous les coins du pays qui ont besoin d’équipements. Les demandes, on les enregistre, et par la suite, on essaie de distribuer nos dons en fonction des besoins. »
La collecte de fonds se fait soit par transfert bancaire, soit par texto. A l’heure où l’on parle, la somme collectée se monte à presque 500.000 euros, qui ont servi à acheter 135.000 équipements sanitaires à l’intention de 35 établissements médicaux et 74 cabinets de 17 départements de Roumanie. Concrètement, l’Association Sauvez les Enfants a offert des respirateurs, un système échographique portable, des lampes UV, des solutions de nettoyage pour les hôpitaux, des gants, des bonnets, des combinaisons et des écrans faciaux ainsi que trois couveuses pour les prématurés. Mais l’aspect le plus impressionnant reste la mobilisation civique des gens ordinaires qui ont collecté au total 92.000 euros. Stefania Mircea : « C’est vraiment touchant de voir tant de solidarité chez nos compatriotes. Je me rappelle le cas d’un médecin qui a lancé un appel à ses patients d’aider l’hôpital et les gens ont directement réagi afin de soutenir le système médical. C’est très impressionnant. On a dit à plusieurs reprises que la période de pandémie actuelle ressemble à une guerre. Du coup, le besoin d’engagement et d’humanité reste très grand. En temps de crise, les gens s’entraident et on voudrait remercier de tout cœur tous ceux qui ont réagi et on espère qu’ils continueront à le faire, peu importe les moyens. »
A part le personnel sanitaire, une autre catégorie qui s’avère extrêmement vulnérable en période de pandémie : les personnes âgées et seules. Pour elles, l’Association SNK, à travers ses projets Seneca Ecologos et Les Editions Seneca, a mis en place le programme « Nos grands-parents » censé promouvoir la responsabilité envers les seniors.
Conçu pour offrir et distribuer des aliments et des produits d’hygiène aux personnes âgées pendant un mois, le projet a fini par se prolonger et surtout par s’adresser à d’autres catégories défavorisées telles les mères seules, les personnes au chômage ou les travailleurs recrutés à la journée. Voilà pourquoi l’Association SNK a lancé un appel aux citoyens et aux entreprises de faire preuve de générosité et de solidarité. Anastasia Staicu, de SNK : « Le premier mois, on a aidé 85 seniors et à présent, on distribue des denrées alimentaires et des produits d’hygiène à 700 personnes d’une trentaine de localités de 24 départements. On essaie d’offrir un coup de main aussi bien aux personnes de Bucarest qu’à celles issues des coins de pays moins accessibles. Le premier mois, le projet a été financé uniquement par les fonds de l’Association. Et puis, au moment où on a fait part de notre volonté de poursuivre cette démarche, des milliers de personnes nous ont soutenus financièrement. Elles nous ont accablé de leurs dons qui ont totalisé presque 80.000 euros avec lesquels on aide presque 700 personnes par mois. Nous, on a un planning hebdomadaire et sur l’ensemble de nos bénéficiaires, il n’y a pas que des cas individuels. Par exemple, on a aussi 250 seniors vivant dans une quinzaine de maisons de retraite du département de Giurgiu. Et c’est toujours dans le même comté que l’on a distribué des aliments aux enfants des foyers et aux personnes en situation de handicap. Tout ce que l’on reçoit, on le distribue à notre tour. »
Toutes les semaines, les bénévoles de SNK distribuent trois paquets individuels comportant lait, huile, pain, coulis de tomate, carottes, citrons, dentifrice, savon et Sopalin. Leur initiative pourrait se prolonger au-delà du confinement, affirme Anastasia Staicu : « Tant que les ressources nous le permettent, on continuera ce projet. De toute façon, on envisage de poursuivre nos actions aussi longtemps que les gens seront concernés par un état d’alerte. On espère pourtant que l’Etat finisse par trouver ses propres solutions. Tous les actes d’entraide mis en place dernièrement sont un bouclier censé protéger les catégories les plus vulnérables, mais les autorités aussi devraient s’activer de leur côté ». En attendant cela, l’engagement citoyen reste un des atouts majeurs de notre société actuelle en cette période de crise.