Etudiants roumains à l’étranger
Etudier dans les universités étrangères, c’est un projet qui attire de plus en plus de jeunes roumains. Selon les données fournies par l’UNESCO, l’année dernière on dénombrait 37.000 étudiants roumains à l’étranger, contre 12.500 en 2000. Les universités les plus recherchées sont celles du Royaume-Uni, pays où les frais de scolarité peuvent être couverts par des prêts remboursables après l’insertion des jeunes diplômés sur le marché de l’emploi. Facile à comprendre, donc, pourquoi les universités britanniques concentrent près d’un quart du nombre total des jeunes roumains ayant choisi de poursuivre leurs études supérieures à l’étranger. Cette année, on a recensé 15.000 étudiants roumains en Grande Bretagne, soit 5.000 de plus qu’il y a trois ans.
România Internațional, 09.10.2019, 13:10
Etudier dans les universités étrangères, c’est un projet qui attire de plus en plus de jeunes roumains. Selon les données fournies par l’UNESCO, l’année dernière on dénombrait 37.000 étudiants roumains à l’étranger, contre 12.500 en 2000. Les universités les plus recherchées sont celles du Royaume-Uni, pays où les frais de scolarité peuvent être couverts par des prêts remboursables après l’insertion des jeunes diplômés sur le marché de l’emploi. Facile à comprendre, donc, pourquoi les universités britanniques concentrent près d’un quart du nombre total des jeunes roumains ayant choisi de poursuivre leurs études supérieures à l’étranger. Cette année, on a recensé 15.000 étudiants roumains en Grande Bretagne, soit 5.000 de plus qu’il y a trois ans.
Dans le classement des destinations préférées des étudiants roumains on retrouve aussi l’Italie, la France, le Danemark et les Pays-Bas. Autant de pays où vivent d’importantes communautés roumaines, mais aussi et surtout qui bénéficient de systèmes éducatifs performants et faciles d’accès. Aux Pays-Bas, par exemple, les étudiants internationaux doivent supporter une très faible charge financière, tandis qu’au Danemark, l’éducation est même gratuite. A l’atout financier s’ajoutent une offre bien fournie de programmes universitaires privilégiant la pratique ou encore l’octroi de bourses d’études. Nombreux sont les jeunes qui s’inscrivent dans des programmes de stages en entreprises, ce qui leur permettra plus tard de trouver un emploi au sein des compagnies respectives.
Par ailleurs, les études montrent que, d’ici 2030, l’intelligence artificielle et les ordinateurs vont remplacer les humains dans bien des domaines. Conscients de cette réalité, les jeunes s’orientent vers les formations qui préparent aux métiers d’avenir.
C’est aussi le cas de Robert, qui a choisi d’étudier l’informatique aux Pays-Bas : « J’ai toujours été attiré par la robotique et par l’intelligence artificielle, qui sont promises à un bel avenir. Eh bien, j’ai appris qu’à l’université néerlandaise de Groningen je pouvais suivre une formation en ce sens. Cette université de recherche a mis sur pied des programmes éducationnels centrés sur l’innovation et la qualité. D’où le nombre important de cours pratiques… Je ne sais pas si je rentrerai en Roumanie à la fin de mes études. »
Matei, ancien élève au Collège national d’informatique « Tudor Vianu » de Bucarest et lauréat du Concours international d’informatique, étudie depuis 4 ans déjà au Royaume-Uni. Voici sa réponse à la question de savoir qu’est-ce qui l’a poussé à partir étudier à l’étranger : « Je voulais tenter quelque chose de nouveau et puis, comme j’ai toujours aimé voyager, je me suis dit que je pourrais faire d’une pierre deux coups. En plus, en Grande Bretagne je peux suivre ce cours de criminologie et de psychologie appliquée qui n’est pas dispensé dans les universités roumaines. Par ailleurs, il y a pas mal de différences entre les deux pays en ce qui concerne l’enseignement supérieur. Je mentionnerais, à titre d’exemple, la grande variété de cours ou la relation plus détendue entre enseignants et étudiants, ici, au Royaume-Uni. Pour ne plus parler du fait que l’emploi du temps est moins chargé qu’en Roumanie. Cette année, j’ai seulement 7 heures de cours par semaine, le reste du temps étant consacré à l’étude individuelle, ce que je trouve super sympa. Bref, ici, les gens sont très ouverts d’esprit. La seule difficulté, dans cette expérience, c’est de vivre loin de sa famille. D’autre part, je trouve qu’il faut franchir ce pas et voler de ses propres ailes… »
Nous avons également demandé à Matei ce qu’il comptait faire une fois finies les études. Rentrerait-il au pays ? Matei : « Je ne sais pas vraiment, car, voyez-vous, il est bien grand le monde! J’en suis à ma première expérience à l’étranger et je reste ouvert à toute opportunité. Peut-être vais-je retourner en Roumanie, mais il se peut que j’aille dans d’autres pays aussi, qui sait ? Je ne voudrais pas me sentir enfermé, bloqué par les frontières du pays. »
La Ligue des étudiants roumains de l’étranger se propose d’encourager les jeunes et de les tenir informés des opportunités d’études à l’étranger, tout en les incitant à revenir au pays après avoir décroché leur diplôme et en facilitant leur retour.
Pour plus de détails, écoutons Robert Stredie, président de cette organisation : « Nous faisons du lobbying auprès des politiques pour qu’ils élaborent des lois favorables aux étudiants roumains à l’étranger. La commission sénatoriale qui veille sur la constitutionnalité a déjà rédigé un projet législatif qui stipule entre autres une mesure pour laquelle nous avons milité. Il s’agit de la possibilité pour les étudiants roumains à l’étranger de voyager gratuitement en train pendant leurs vacances en Roumanie. A part le lobbying, nous menons des projets dont le but consiste à mettre ensemble des jeunes roumains qui étudient tant dans le pays qu’ailleurs dans le monde, à renforcer les liens avec la communauté de Roumanie. Il ne faut pas oublier qu’une fois arrivés à l’étranger, ces jeunes sont coupés des réalités du pays. Notre projet Summer Camp réunit, chaque été, dans différents départements du pays, étudiants roumains des universités de Roumanie et de l’étranger, qui participent à des formations ou à des activités communes. En plus, en chaque début d’année, nous récompensons l’excellence, lors du Gala des étudiants roumains à l’étranger et organisons des débats sur des sujets d’intérêt. Le Forum des étudiants roumains de l’étranger, prévu pour 2020, sera l’occasion de débattre de la Loi sur l’éducation ainsi que de la qualité de notre enseignement supérieur. Car, si la bonne réputation de notre enseignement médical, par exemple, attire nombre d’étudiants étrangers aussi, tel n’est pas le cas pour toutes nos facultés. »
L’été dernier, la Ligue des étudiants roumains à l’étranger et Romanian Business Leaders ont signé, dans cadre du projet RePatriot, un protocole visant à développer des projets d’intérêt commun censés faciliter les relations des Roumains de l’étranger avec le pays natal. En 2020, des programmes de stage dans des entreprises roumaines seront organisés à l’intention des étudiants désireux de s’investir dans la prospérité de leur pays. (Trad. Mariana Tudose)