RRI Live!

Écoutez Radio Roumanie Internationale en direct

Découvrir Bucarest en marchant au pas

Depuis quelques années, elle le fait par différents festivals urbains et de rue, tels « Des femmes rue Mătăsari », qui est en fait une foire des petits commerçants et artisans, ouverte le long de cette rue ancienne située au cœur de la ville. Début juin, pendant le festival, cette rue est transformée en zone piétonne, ce qui permet aux visiteurs de parcourir cette belle partie de la ville à pied, pour mieux la connaître. Iulian Văcărean, organisateur du festival « Des femmes rue Mătăsari » pense que de cette façon Bucarest peut redevenir une ville des gens et pas uniquement des voitures : « Nous essayons tout simplement de réunir la communauté pour rappeler aux gens que nous ne sommes pas des individus qui habitons une rue, nous formons une communauté. Au 19e siècle, les habitants d’une rue étaient très proches les uns des autres. Il y avait le troc, très important pour unir les voisins, et la taverne du quartier où tout le monde se rencontrait, il y avait l’église et le bain public, où les gens se réunissaient et causaient. Nous essayons de raviver cet esprit de la communauté, qui permet aux gens de faire de belles choses ensemble. »

Découvrir Bucarest en marchant au pas
Découvrir Bucarest en marchant au pas

, 01.07.2015, 14:19

Depuis quelques années, elle le fait par différents festivals urbains et de rue, tels « Des femmes rue Mătăsari », qui est en fait une foire des petits commerçants et artisans, ouverte le long de cette rue ancienne située au cœur de la ville. Début juin, pendant le festival, cette rue est transformée en zone piétonne, ce qui permet aux visiteurs de parcourir cette belle partie de la ville à pied, pour mieux la connaître. Iulian Văcărean, organisateur du festival « Des femmes rue Mătăsari » pense que de cette façon Bucarest peut redevenir une ville des gens et pas uniquement des voitures : « Nous essayons tout simplement de réunir la communauté pour rappeler aux gens que nous ne sommes pas des individus qui habitons une rue, nous formons une communauté. Au 19e siècle, les habitants d’une rue étaient très proches les uns des autres. Il y avait le troc, très important pour unir les voisins, et la taverne du quartier où tout le monde se rencontrait, il y avait l’église et le bain public, où les gens se réunissaient et causaient. Nous essayons de raviver cet esprit de la communauté, qui permet aux gens de faire de belles choses ensemble. »

Arrivé à sa 5e édition, le festival urbain « Des femmes rue Mătăsari » offre, dans une ambiance détendue et amicale, des concerts en plein air, des objets artisanaux – depuis les vêtements et les bijoux aux produits de cosmétique et à la nourriture – ainsi que des informations sur la façon dont on peut aider ses semblables par le bénévolat et par l’intermédiaire des ONGs. Tout cela non seulement pour éveiller l’esprit de la communauté, mais aussi pour refaire la réputation de cette rue, qui, dans les années 1990 – 2000 avait acquis une triste renommée liée à la prostitution.

L’histoire de cette rue ancienne est pourtant toute autre et l’Association roumaine pour la culture, l’éducation et la normalité ARCEN se donne pour tâche de la faire connaître. Ce pourquoi, pendant les journées du festival, elle organise des randonnées à travers l’ancien faubourg. Les promeneurs se voient offrir des informations sur l’histoire de cette partie de la ville, dont les bâtiments ont conservé le souvenir vivant. Qu’est-ce qui s’y passait jadis ? Cristian Andrei Iosif de l’Association roumaine pour la culture, l’éducation et la normalité explique : « L’histoire du faubourg Mătăsari est ancienne – puisque la rue, elle-même, est ancienne, sa première attestation documentaire datant de 1770. Son nom vient de « mătăse » – soie et il est dû à la présence des marchands de soie. Elle est située dans une zone commerciale qui connaît une longue tradition. Après la chute du communisme, en ’89, deux choses ont fait la notoriété de la rue Mătăsari et de ses environs: la prostitution et le trafic de drogues. Un des buts du festival est d’y insuffler une nouvelle vie, pour montrer que les opinions, les mentalités et même les coutumes peuvent changer. »

Si, du côté Est de Bucarest est concentrée la plupart de son histoire ancienne, le côté nord n’est pas non plus à ignorer. Les étudiants de l’Université d’architecture et d’urbanisme, secondés par l’Ordre des Architectes ont récemment invité les habitants de la ville à découvrir un quartier un peu isolé de la capitale, conçu comme un faubourg selon le modèle américain et qui s’appelle Bucureştii-Noi – soit le Nouveau Bucarest.

Tout a commencé à la fin du XIXe lorsque l’avocat Nicolae Bazilescu a partagé son domaine en plusieurs lots qu’il a par la suite proposé à la vente, à petits prix, à ceux qui souhaitaient se faire construire des logements près de la capitale. Il en a résulté un quartier pittoresque, qui, bien que formé de lots et de rues en angle droit comme dans les banlieues américaines, était spécifique à Bucarest par le mélange urbain – rural. La spécificité et l’histoire de la zone sont présentées, au cours de longues promenades, toujours par les membres d’ARCEN.

Edmond Niculuşcă parle du quartier Bucureştii Noi et de Nicolae Bazilescu : « Le nouveau quartier devait avoir de tout : église, école, parc. L’église est restée. Bazilescu a proposé des lotissements qui se sont vendus rapidement et qui ont été re partagés par la suite. Il a également construit quatre fabriques censées soutenir la communauté du point de vue économique. La fabrique de briques, par exemple, n’a jamais été profitable parce qu’elle a été faite strictement pour les habitants du coin. Il y avait même une voie ferrée privée qui reliait ce nouveau quartier à la ville ancienne. Ses plans étaient grands, mais tous n’ont pas été menés à bonne fin parce que la destinée de la famille Bazilescu allait être brisée par l’arrivée des communistes. »

Pas avant de conférer à la capitale un quartier qui est aujourd’hui admiré justement pour sa spécificité bucarestoise. L’architecte Tudor Elian nous le décrit : « Sa spécificité, c’est la normalité, avec des maisons qui ont un air typique pour Bucarest : de petites maisons, avec peu de chambres, mais qui laissent de la place pour le jardin, que ce soit un potager ou un jardin de fleurs, où l’on vit une partie importante de la journée, où il y a des chats… Rien d’impressionnant, tout est normal et cela subsiste encore. Ce type de maisons est plutôt spécifique aux bucarestois qui vivent là depuis des générations et des générations plutôt qu’à ceux récemment venus de la campagne ou de province qui se modernisent rapidement et qui attendent autre chose de la capitale. »

Bien que ce type d’habitat subsiste encore, il est menacé et c’est justement pour mettre en exergue ce danger que les étudiants en Architecture ont organisé une exposition de photos dans la cour même d’une maisonnette typique pour Bucureştii Noi. Sur cette exposition, écoutons l’architecte Tudor Elian, coordinateur des étudiants : « Peu à peu, les choses ont pris de l’ampleur. Si, au début, c’était un projet pour obtenir une note, il s’est transformé en projet censé aider l’Association sauvez les quartiers Damăroaia et Bucureştii Noi, qui luttent en justice contre plusieurs illégalités qui s’y passent. Il s’agit de la construction illégale ou qui ne correspond pas aux permis de construire. Nous avons dans ce contexte une petite expo de photos qui montre le caractère normal, quotidien d’une architecture et l’ambiance très agréable du quartier. L’expo propose des projets alternatifs aux nouveaux bâtiments, qui se fonde sur la dimension humaine et l’architecture déjà existante ».

L’expo « L’habitat à Bucureştii Noi » s’est accompagnée, pendant quelques jours, de concerts de jazz, de discussions et exposés, le tout dans la cour d’une maison du quartier. Un événement qui combine les actions culturelles aux actions civiques pour rendre l’habitat à Bucarest aussi agréable et naturel que possible. (Trad.Dominique, Ligia Mihaiescu)

sursă foto: eesc.europa.eu
Société mercredi, 18 décembre 2024

Le très critiqué Pacte sur la migration et l’asile

Un pacte bafouant les droits des migrants ?   En novembre, la neuvième édition du Forum européen sur les migrations s’est tenue à...

Le très critiqué Pacte sur la migration et l’asile
Foto: pixabay.com
Société mercredi, 11 décembre 2024

Les jeunes européens victimes du harcèlement en ligne

Environ la moitié des jeunes de l’Union européenne sont exposés aux abus en ligne.   Le harcèlement en ligne. On en parle quand une...

Les jeunes européens victimes du harcèlement en ligne
sursă foto:
Société mercredi, 04 décembre 2024

Quand le destin vous tombe dessus

Un destin inattendu   À l’université, on la surnommait ʺla fille aux chiensʺ. Étudiante à l’École nationale d’études...

Quand le destin vous tombe dessus
Foto: Petr Ovralov / unsplash.com
Société mercredi, 27 novembre 2024

Les mariages forcés ne sont pas une tradition !

Les filles de la communauté rom, une des catégorie les plus vulnérables de la société roumaine   Les femmes et les filles rom constituent...

Les mariages forcés ne sont pas une tradition !
Société mercredi, 20 novembre 2024

La vie privée des travailleurs étrangers de Roumanie

Plus de 200 000 étrangers résident en Roumanie   D’après l’enquête réalisée fin octobre 2023 par le Centre pour l’étude comparative...

La vie privée des travailleurs étrangers de Roumanie
Société mercredi, 13 novembre 2024

Bureau 2.0 ou les conditions de travail ont-elles changé depuis la pandémie ?

Travailler au bureau ou à domicile ?   Si leur employeur le leur demandait, 82% des salariés ne rechigneraient pas à revenir travailler au...

Bureau 2.0 ou les conditions de travail ont-elles changé depuis la pandémie ?
Société mercredi, 06 novembre 2024

Les pièges de l’ingénierie sociale

Octobre, le mois de la sécurité cybernétique en Europe   L’Union européenne a fait du mois d’octobre le mois de la sécurité...

Les pièges de l’ingénierie sociale
Société mercredi, 30 octobre 2024

La Roumanie, état des lieux de la santé reproductive 35 ans après la mise en vente libre des moyens contraceptifs

La Roumanie a un passé turbulent en ce qui concerne la santé reproductive, marqué par le décret 770 interdisant en 1966 l’avortement. Ce...

La Roumanie, état des lieux de la santé reproductive 35 ans après la mise en vente libre des moyens contraceptifs

Partenaire

Muzeul Național al Țăranului Român Muzeul Național al Țăranului Român
Liga Studentilor Romani din Strainatate - LSRS Liga Studentilor Romani din Strainatate - LSRS
Modernism | The Leading Romanian Art Magazine Online Modernism | The Leading Romanian Art Magazine Online
Institului European din România Institului European din România
Institutul Francez din România – Bucureşti Institutul Francez din România – Bucureşti
Muzeul Național de Artă al României Muzeul Național de Artă al României
Le petit Journal Le petit Journal
Radio Prague International Radio Prague International
Muzeul Național de Istorie a României Muzeul Național de Istorie a României
ARCUB ARCUB
Radio Canada International Radio Canada International
Muzeul Național al Satului „Dimitrie Gusti” Muzeul Național al Satului „Dimitrie Gusti”
SWI swissinfo.ch SWI swissinfo.ch
UBB Radio ONLINE UBB Radio ONLINE
Strona główna - English Section - polskieradio.pl Strona główna - English Section - polskieradio.pl
creart - Centrul de Creație Artă și Tradiție al Municipiului Bucuresti creart - Centrul de Creație Artă și Tradiție al Municipiului Bucuresti
italradio italradio
Institutul Confucius Institutul Confucius
BUCPRESS - știri din Cernăuți BUCPRESS - știri din Cernăuți

Affiliations

Euranet Plus Euranet Plus
AIB | the trade association for international broadcasters AIB | the trade association for international broadcasters
Digital Radio Mondiale Digital Radio Mondiale
News and current affairs from Germany and around the world News and current affairs from Germany and around the world
Comunità radiotelevisiva italofona Comunità radiotelevisiva italofona

Diffuseurs

RADIOCOM RADIOCOM
Zeno Media - The Everything Audio Company Zeno Media - The Everything Audio Company