25 ans de Fotogeografica
Arrivé, cette année, à sa 25e édition, voici quelques chiffres-clé : plus de 5 000 concurrents et 20 000 photos, 200 lauréats, près de 170 000 visiteurs, 15 albums de photographie et un CD multimédia. Et la liste peut continuer ! Tout cela – malgré la modestie qui imprègne sa voix – grâce aussi au coordinateur du projet, Paul Bordaș: « Fotogeografica est un projet culturel éducatif lancé il y a 25 ans, un concours qui vise la promotion des valeurs naturelles et culturelles de la Roumanie à travers les images, à travers la photographie. Il a été créé à l’initiative d’un groupe d’étudiants de la Faculté de géographie de l’Université de Bucarest. En 1994, une idée lancée par le professeur-chercheur Dumitru Baltă est reprise par la Ligue des étudiants, puis mise en œuvre trois ans plus tard, dans ce qui sera la première édition de Fotogeografica, en 1997. Bien sûr, à cette époque-là, personne ne pensait que cela deviendrait un grand événement, qui gagnerait le cœur de milliers d’amoureux de l’art et de la nature de Roumanie. On n’imaginait même pas combien de beaux fous allaient se réunir autour de ce projet, pour former une grande famille. Bref, Fotogeografica c’est tout ça. On pourrait dire que chaque édition a été une forme de folie, de beauté, une oasis d’art et d’inspiration à la fois. »
Roxana Vasile, 07.07.2021, 00:35
Arrivé, cette année, à sa 25e édition, voici quelques chiffres-clé : plus de 5 000 concurrents et 20 000 photos, 200 lauréats, près de 170 000 visiteurs, 15 albums de photographie et un CD multimédia. Et la liste peut continuer ! Tout cela – malgré la modestie qui imprègne sa voix – grâce aussi au coordinateur du projet, Paul Bordaș: « Fotogeografica est un projet culturel éducatif lancé il y a 25 ans, un concours qui vise la promotion des valeurs naturelles et culturelles de la Roumanie à travers les images, à travers la photographie. Il a été créé à l’initiative d’un groupe d’étudiants de la Faculté de géographie de l’Université de Bucarest. En 1994, une idée lancée par le professeur-chercheur Dumitru Baltă est reprise par la Ligue des étudiants, puis mise en œuvre trois ans plus tard, dans ce qui sera la première édition de Fotogeografica, en 1997. Bien sûr, à cette époque-là, personne ne pensait que cela deviendrait un grand événement, qui gagnerait le cœur de milliers d’amoureux de l’art et de la nature de Roumanie. On n’imaginait même pas combien de beaux fous allaient se réunir autour de ce projet, pour former une grande famille. Bref, Fotogeografica c’est tout ça. On pourrait dire que chaque édition a été une forme de folie, de beauté, une oasis d’art et d’inspiration à la fois. »
Le thème du concours est double : le patrimoine culturel, d’une part, c’est-à-dire les villages, les constructions, les métiers traditionnels, les coutumes ; d’autre part, le patrimoine naturel, les paysages et la faune. En plus de ces thématiques, ce sont les invités de haute volée qui ont fait la renommée de Fotogeografica, des personnalités du monde de la photo, de la spéléologie, de l’alpinisme ou de la recherche. Au fur et à mesure que la réputation du concours se consolidait, une partie des lauréats sont devenus des professionnels respectés, primés dans d’autres concours, en Roumanie ou à l’étranger, qui ont publié des albums et qui ont réalisé des expositions personnelles à succès. En plus, le concours Fotogeografica est complété par une multitude d’activités, de publications, d’expéditions sur le terrain, ce qui en fait un véritable phénomène. Redonnons la parole au coordinateur Paul Bordaș : « Nous nous sommes proposés, dès le départ, qu’en plus du concours, on mette en œuvre également des programmes culturels connexes. Lors des premières éditions, on organisait des présentations et des débats avec des chercheurs ou des scientifiques, avec de grands photographes de Roumanie – c’était nos Soirées photographiques. Après cela, nous avons développé un programme de sensibilisation du public aux questions environnementales – EcoStud. Ensuite, avec les lauréats du concours, nous avons réalisé un ample programme intitulé Romania Student Tour. Ce sont des expéditions dans des coins reculés de Roumanie où nous mettons en évidence ce qu’il y a de plus précieux. Par la suite, nous publions des albums avec les photos réalisées sur le terrain, que nous présentons au public lors de divers événements. Avec cette dernière année difficile et éprouvante, nous étions redevables envers les vainqueurs de 2020, car nous n’avons pas pu aller au Maramureș historique, comme prévu. Mais nous sommes revenus en force cette année : nous sommes allés dans les Apuseni pendant cinq jours avec les gagnants de l’année dernière et, suite à cette incursion, nous avons réalisé l’album « Apuseni, pays de pierre ».
Après cela, nous avons le vernissage Fotogeografica et la cérémonie de remise des prix, probablement en ligne, comme l’année dernière. Avec les gagnants de cette année, nous irons au Maramureș pour réaliser l’album qui clôture un quart de siècle d’histoire du phénomène Fotogeografica – « Maramureș, héritage d’un peuple ». Et nous travaillons dur, car, le 30 septembre, nous voulons lancer un album anniversaire au Palais du Parlement, point culminant des 25 ans de Fotogeografica. »
Fotogeografica est donc plus qu’un concours : c’est une institution qui découvre de jeunes photographes passionnés, ambassadeurs nationaux et internationaux d’une Roumanie pleine de charme. « Chaque édition de Fotogeografica a été une vitrine de son époque, mais aussi une sorte de capsule temporelle, car une chronique s’est écrite année après année, pendant ces 25 ans,» – dit le coordinateur Paul Bordaș : « En fait, à travers Fotogeografica, j’ai montré une autre géographie de la Roumanie, une géographie dans laquelle les images parlent, plaident pour la préservation des valeurs patrimoniales et naturelles. Et je peux dire que nous avons construit un message avec un grand impact pour la société. La collection Romania Student Tour, qui est traduite en anglais, a beaucoup voyagé. Elle a été présentée dans plus de 25 événements internationaux – des réunions de jeunes, des réunions culturelles et jusqu’à la réunion des chefs d’état-major de l’OTAN à Mamaia, en 2015. Elle est allée au Canada, à l’Université de Montréal, en France, à l’Université de Lyon, en Allemagne, au Japon… On peut donc dire qu’elle a traversé terre et mer. Tant moi que l’institution où je travaille – la Maison de la culture des étudiants de Bucarest – nous nous identifions à Fotogeografica et cette Fotogeografica je l’identifie à la Roumanie. C’est d’ailleurs pourquoi nous avons démarré ce projet avec les gagnants du concours, ce Romania Student Tour. Nous voulions montrer ce qu’il y a de plus précieux dans ce pays et je suis convaincu que nous avons bien des choses à montrer. Je lance dès maintenant une invitation à la présentation de notre album anniversaire, qui aura lieu le 30 septembre, au Palais du Parlement de Bucarest. »
Il est certain que les images des participants et des gagnants de Fotogeografica constituent presqu’une exhortation : le patrimoine naturel et culturel fait partie de l’identité roumaine et cet héritage engage une responsabilité. N’hésitez pas à aller sur le site Internet homonyme du concours, fotogeografica.ro, où vous pourrez admirer ces images capturées, au fil des ans, par les passionnés de patrimoine. En pleine période des vacances estivales, c’est aussi une invitation à explorer la Roumanie profonde. (Trad. Elena Diaconu)