Voyage au comté de Gorj
Montagne, monastères, monuments d’architecture – il est difficile de résister aux charmes touristiques de cette contrée. Le point de départ d’une expédition à Gorj est la ville de Târgu Jiu, scène citadine du grand ensemble sculptural en plein air créé par Constantin Brancusi, l’artiste roumain qui a changé le parcours de l’art moderne dans la première moitié du 20e siècle.Il est important de visiter la ville et ses environs justement pour découvrir et comprendre ainsi les sources d’inspiration de Brancusi, explique Adrian Tudor, adjoint au maire de Târgu Jiu. « C’est une chance que de pouvoir aller aux sources d’une œuvre artistique, de découvrir l’environnement dans lequel Brancusi s’est formé, les traditions qui l’ont imprégné… On comprendra ainsi pourquoi il avait affirmé que tout ce qu’il créait de neuf descendait de quelque chose de très ancien. Après avoir visité l’ensemble « La voie des héros », situé au centre de Târgu Jiu, on peut également visiter la maison musée de Constantin Brancusi, située dans le village de Hobiţa, près de la ville. Il n’y a pas que les passionnés de culture qui seront accaparés par ce qu’ils trouvent dans notre département. Le tourisme d’aventure n’est pas moins bien loti, avec les descentes dans les grottes Polovragi ou Muierii, les randonnées et l’escalade dans le massif de Parâng ou le rafting sur la rivière Jiu. Un circuit des monastères de la région est également à envisager, pour le côté spirituel certes, mais aussi pour la dimension gastronomique, car ces saintes demeures sont des gardiennes très strictes des traditions culinaires de l’endroit ».
Daniel Onea, 02.02.2017, 15:03
Montagne, monastères, monuments d’architecture – il est difficile de résister aux charmes touristiques de cette contrée. Le point de départ d’une expédition à Gorj est la ville de Târgu Jiu, scène citadine du grand ensemble sculptural en plein air créé par Constantin Brancusi, l’artiste roumain qui a changé le parcours de l’art moderne dans la première moitié du 20e siècle.Il est important de visiter la ville et ses environs justement pour découvrir et comprendre ainsi les sources d’inspiration de Brancusi, explique Adrian Tudor, adjoint au maire de Târgu Jiu. « C’est une chance que de pouvoir aller aux sources d’une œuvre artistique, de découvrir l’environnement dans lequel Brancusi s’est formé, les traditions qui l’ont imprégné… On comprendra ainsi pourquoi il avait affirmé que tout ce qu’il créait de neuf descendait de quelque chose de très ancien. Après avoir visité l’ensemble « La voie des héros », situé au centre de Târgu Jiu, on peut également visiter la maison musée de Constantin Brancusi, située dans le village de Hobiţa, près de la ville. Il n’y a pas que les passionnés de culture qui seront accaparés par ce qu’ils trouvent dans notre département. Le tourisme d’aventure n’est pas moins bien loti, avec les descentes dans les grottes Polovragi ou Muierii, les randonnées et l’escalade dans le massif de Parâng ou le rafting sur la rivière Jiu. Un circuit des monastères de la région est également à envisager, pour le côté spirituel certes, mais aussi pour la dimension gastronomique, car ces saintes demeures sont des gardiennes très strictes des traditions culinaires de l’endroit ».
Tismana, Polovragi et Lainici sont les couvents les plus importants du département de Gorj. C’est toutefois Tismana qui polarise l’essentiel de l’attention, étant le plus grand lieu de pèlerinage du sud-ouest de la Roumanie. Situé à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Târgu Jiu, Tismana a été bâti entre 1375 et 1378, étant à ce jour un des monuments les mieux préservés du Moyen âge valaque. Vous pouvez visiter ce monastère dans le cadre d’un voyage guidé organisé par la filiale locale du Centre national d’information touristique, qui peut également vous fournir les bonnes astuces pour une expédition sur mesure à travers le département, précise Adrian Tudor, adjoint au maire de Târgu Jiu : « Il s’agit d’un projet coordonné par la municipalité – nous avons rassemblé une belle équipe, formée de jeunes qui ont travaillé pour des agents de tourisme, qui ont de l’expérience en la matière. Pour les groupes francophones ou anglophones, nous pouvons leur mettre à disposition des guides, pour un accompagnement gratuit. Le Centre d’information touristique propose aussi toute sorte de publications sur Constantin Brancusi et son ensemble sculptural de la ville ».
Gorj est aussi une contrée des traditions gardées en l’état et où l’on œuvre constamment pour ne pas les vider de leurs sens et de leur poids d’origine, explique Adrian Tudor : « A Curtisoara, par exemple, on organise encore des noces selon les anciennes coutumes de Gorj. Et c’est toujours dans cette localité qu’existe un musée du village très bien organisé par le musée départemental d’histoire. Par ailleurs, nous sommes en train de développer un programme visant à raviver les métiers traditionnels, notamment le tissage, la réalisation de costumes traditionnels, le travail du bois. Une des sources d’inspiration de Brancusi étaient les piliers des portes en bois de la région, fameux pour la beauté et leurs modèles insolites. On en fait de nos jours encore et ils ne sont pas rares les touristes qui en emportent des répliques dans leurs valises. Et puis, il y a l’art des sirops naturels, du miel à toute sorte de parfums, des gourmandises réalisées à partir des produits du terroir ».
Et comme un peu de détente ne peut pas faire de mal après un beau trajet, on est vraiment au bon endroit, dans le département de Gorj, pour une plongée dans les sources thermales inédites de Săcelu. L’eau des bassins y a toujours une autre couleur, allant du vert-rainette au rose, selon les saisons. C’est que les micro-organismes qui vivent dans ces bassins ont une activité particulièrement intense, précise Oana Paloş, porte-parole du Conseil départemental de Gorj. « Săcelu est la seule station thermale de Gorj, attestée dans les documents depuis l’époque romaine. Les premiers bassins ont d’ailleurs été creusés à ce moment-là. Les thermes de Săcelu sont un endroit idéal pour bien chouchouter son corps et son âme ».
Ce serait une excellente occasion de vous ressourcer avant de participer aux très nombreux événements culturels organisés à travers le département de Gorj, tout au long de l’année, selon Adrian Tudor, adjoint au maire de Târgu Jiu : « Presque chaque mois nous avons quelque chose d’intéressant. Grâce aux partenariats avec Radio Roumanie et la télévision publique roumaine, nous attirons nombre de touristes roumains et étrangers aux événements culturels, aux festivals ou aux foires des métiers traditionnels. Nous avons, par exemple, un Festival international du folklore, un autre de la blouse roumaine ou encore celui du VTT. En août prochain, nous mettrons en route un nouveau festival – Brancusi Art – dédié aux jeunes artistes plastiques, visuels, et musiciens. Ils viendront créer sur les lieux qui jadis avaient inspiré Brancusi aussi. Nous espérons que vous serez de la compagnie », a conclu Adrian Tudor, adjoint au maire de Târgu Jiu.(Trad. Andrei Popov)