Vacances dans les villages roumains
Vous oublierez vite l’agitation des villes en regardant les artisans au travail, en écoutant les légendes des parages et en vous reconnectant à la nature. Marilena Stoian, fondatrice et présidente de l’Association nationale pour le tourisme rural, écologique et culturel (ANTREC), directrice de la revue « Vacances à la campagne », nous assure qu’il y a en Roumanie de très beaux villages qui préservent et mettent en valeur le spécifique de leur région. « Je pense par exemple à la Bucovine, contrée du nord-est du pays, notamment aux villages de Vama ou de Ciocănești. Ciocănești est un véritable village-musée situé sur la rive de la rivière Bistrița. Là, sur les maisons, les clôtures et les puits se retrouvent les motifs décoratifs des costumes traditionnels. Toutes les maisons respectent la même architecture ancienne, pourtant, chacune a son individualité. A Ciocănești se trouve un musée des œufs décorés et chaque année, à la mi-août, le village accueille le Festival de la truite. De là, je conseillerais aux touristes de se diriger vers le Maramureș voisin, pour visiter le village de Botiza, très connu pour ses nombreuses églises en bois – anciennes et nouvelles. Le village de Botiza est également connu pour les magnifiques couvertures en laine, véritables chefs-d’œuvre, tissées par les femmes, qui utilisent des teintures végétales. La cuisine y est délicieuse et les plats traditionnels sont arrosés de « palinca », une eau-de-vie de prunes à forte teneur en alcool, spécifique de la région.
România Internațional, 28.11.2019, 15:36
Vous oublierez vite l’agitation des villes en regardant les artisans au travail, en écoutant les légendes des parages et en vous reconnectant à la nature. Marilena Stoian, fondatrice et présidente de l’Association nationale pour le tourisme rural, écologique et culturel (ANTREC), directrice de la revue « Vacances à la campagne », nous assure qu’il y a en Roumanie de très beaux villages qui préservent et mettent en valeur le spécifique de leur région. « Je pense par exemple à la Bucovine, contrée du nord-est du pays, notamment aux villages de Vama ou de Ciocănești. Ciocănești est un véritable village-musée situé sur la rive de la rivière Bistrița. Là, sur les maisons, les clôtures et les puits se retrouvent les motifs décoratifs des costumes traditionnels. Toutes les maisons respectent la même architecture ancienne, pourtant, chacune a son individualité. A Ciocănești se trouve un musée des œufs décorés et chaque année, à la mi-août, le village accueille le Festival de la truite. De là, je conseillerais aux touristes de se diriger vers le Maramureș voisin, pour visiter le village de Botiza, très connu pour ses nombreuses églises en bois – anciennes et nouvelles. Le village de Botiza est également connu pour les magnifiques couvertures en laine, véritables chefs-d’œuvre, tissées par les femmes, qui utilisent des teintures végétales. La cuisine y est délicieuse et les plats traditionnels sont arrosés de « palinca », une eau-de-vie de prunes à forte teneur en alcool, spécifique de la région.
Ces deux contrées du nord de la Roumanie, la Bucovine et le Maramureș, sont très connues et elles attirent déjà de nombreux touristes. Pourtant, le sud du pays offre, lui aussi des destinations touristiques rurales intéressantes. A part les habitats situés dans le Delta du Danube, qui compte, lui aussi, parmi les hauts lieux du tourisme roumain, je mentionnerais également les comtés de Giurgiu et de Călărași, se trouvant, eux aussi, au bord du Danube, où de nombreuses pensions ont été créées et des itinéraires touristiques commencent à s’ébaucher. Marilena Stoian. « Un village appelé Ciocănești existe aussi dans le comté de Călărași, tout près du Danube, et il mérite d’être visité. On peut y faire des randonnées en vélo le long du fleuve. Et puisque nous parlons du Danube, je mentionnerais également la commune d’Eșelnița, située à l’entrée du fleuve en Roumanie par les « chaudrons », comme on appelle les gorges du Danube et qui représentent de plus en plus une attraction touristique et un site à visiter. De nombreux touristes s’y rendent pour faire des promenades sur le fleuve dans des barques à rames ou des bateaux de plaisance et, bien sûr, pour manger du poisson. On peut également y visiter des villages peuplés en grande partie par des Tchèques ou des Slovaques. Le climat y est doux, sous-méditerranéen, ce pourquoi on y cultive des figuiers et la confiture de figue que l’on y prépare est très appréciée. Pour rester dans le sud du pays, rappelons aussi une des plus belles localités de Roumanie, Tismana, connue aussi pour son fameux monastère et pour les magnifiques forêts qui nous invitent à des randonnées au sein de la nature. Depuis Tismana, on peut se diriger vers Hobița, le village natal du grand sculpteur d’origine roumaine Constantin Brancusi, où l’on peut admirer certaines de ses œuvres. »
De nombreux touristes qui ont visité la Roumanie ont été impressionnés par les objets d’art traditionnel réalisés dans les villages. Pour connaître leur créateurs et la façon dont ils travaillent, on peut aller à leur rencontre – et un nombre grandissant de touristes le font, depuis quelques années. La Transylvanie est une des régions privilégiées pour découvrir l’art traditionnel. On peut choisir l’une des cités saxonnes de la zone de Criț et de Viscri. Une maison paroissiale y a été transformée en pension, où l’on peut participer à des activités artisanales et goûter la cuisine spécifique. Une fois arrivé là, on peut faire un tour des cités de Sighișoara, Rupea, Viscri, Saschiz. Nous avons demandé à notre invitée si, parmi tous les villages roumains qu’elle connaît si bien, il y en un auquel elle se sent particulièrement attachée. Marilena Stoian, fondatrice et présidente de l’ANTREC. « Depuis 30 ans, je suis très attachée à la région de Bran Moeciu du comté de Brașov et j’aime beaucoup le village de Măgura, de la commune de Moeciu. Il est situé sur des collines dont on voit, d’un côté, le Massif de Piatra Craiului et de l’autre côté le Massif de Bucegi. On est comme dans un amphithéâtre. Il y a beaucoup de forêts, des itinéraires de randonnée qu’on peut parcourir à pied ou à vélo en été et, dans un traîneau tiré par des chevaux, en hiver. Souvent, quand je suis à l’étranger et que j’ai le mal du pays, c’est le souvenir de cet endroit-là qui surgit le premier. »
Et puisque les fêtes de fin d’année approchent, nous vous suggérons deux autres lieux situés l’un tout près de la ville de Sibiu, appelé Mărginimea Sibiului, l’autre en Moldavie, dans l’Est du pays. Il s’agit de la ville de Târgu Neamț et de ses environs, où il y a de nombreuses pensions qui proposent des séjours spéciaux pour Noël et pour le Nouvel An, au programme desquels figurent des spectacles de cantiques, des promenades en traîneaux et des repas de fête. Marilena Stoian. « Dans les villages roumains du 21e siècle, de nombreuses maisons sont dotées de jacuzzis, de petits aménagements spa. Pourtant, pour ceux qui souhaitent un séjour vraiment inédit, il y a aussi des maisons où l’on a reconstitué la vie des temps jadis. Ils ne sont pas nombreux : tout près de Bucarest, à Snagov, il y a Grădina Vlahia, dans le comté de Prahova, il y a Ferma Dacilor (la Ferme des Daces), dans le comté d’Alba il y a aussi plusieurs offres de ce genre. Les pensions des villages roumains vous attendent pendant la période des fêtes et tout au long de l’année, d’ailleurs, car chaque saison apporte aux villages roumains son charme particulier. »
Voilà pour aujourd’hui. Nouvelles destinations touristiques de Roumanie, dans une prochaine édition de notre rubrique RADIO TOUR. (Trad. : Dominique)