Vacances au pays des tailleurs de pierre…
Nous sommes au département de Buzau, dans la localité de Năeni, où la tradition des tailleurs de pierre est toujours vive. Et pour cause : il y a plein de matière première dans la mine de calcaire située tout près, alors que sur le sommet d’une colline de la région se trouve une colonie de sculpture connue. Mais ce ne sont pas les seules choses intéressantes à voir dans la contrée de Buzau. S’y ajoutent plusieurs objectifs touristiques à ne pas rater : les volcans de boue, le barrage de Siriu, le lac Vulturilor (des Vautours), un phénomène appelé le feu vivant, le musée de l’Ambre jaune et la liste de poursuit.
Daniel Onea, 12.11.2015, 14:39
Nous sommes au département de Buzau, dans la localité de Năeni, où la tradition des tailleurs de pierre est toujours vive. Et pour cause : il y a plein de matière première dans la mine de calcaire située tout près, alors que sur le sommet d’une colline de la région se trouve une colonie de sculpture connue. Mais ce ne sont pas les seules choses intéressantes à voir dans la contrée de Buzau. S’y ajoutent plusieurs objectifs touristiques à ne pas rater : les volcans de boue, le barrage de Siriu, le lac Vulturilor (des Vautours), un phénomène appelé le feu vivant, le musée de l’Ambre jaune et la liste de poursuit.
Nous sommes accompagnés par Elena Stanciu, guide touristique de la mairie de Năeni. Selon elle, c’est la zone touristique neuve et moins connue du comté de Buzau : «La tradition ancienne de tailler la pierre est restée intacte à Năeni, une zone riche en calcaire. Le métier a été transmis de génération en génération et transformé en art au fil du temps. Parmi les objectifs qui valent le détour, je mentionnerais la colonie de sculpture qui réunit plusieurs ouvrages réalisés en calcaire par les enfants de Năeni, Slobozia et Chisinau. Au nord, on peut admirer les sommets des Carpates, alors qu’au sud on voit la Plaine du Baragan. Un autre objectif important est l’Eglise taillée dans un seul bloc de pierre, construite entièrement en calcaire. Entourée de murs de défense, tout comme les citadelles du Moyen Age, cette église est unique en Roumanie et en Europe. Elle s’appelle l’Eglise d’une seule pierre, parce que tout le calcaire utilisé pour la faire bâtir provient d’une carrière se trouvant à une centaine de mètre de distance. Son intérieur, son extérieur, ses décorations intérieures – tout est construit en calcaire de Năeni ».
La distance entre les différents objectifs touristiques de la zone ne dépase pas les 10 km. Certains sont facilement accessibles en voiture et vous pouvez les découvrir tous en une seule journée. Notre voyage continue aux côtés d’Elena Stanciu, guide touristique de la mairie de Năeni : « Je continuerais par les grottes préhistoriques, disposées de manière stratégique en haut de la colline Colarea, à proximité de l’église taillée dans un seul bloc de pierre. Dans l’une d’entre elles l’on a découvert un âtre, des peintures rupestres, ainsi que des armes et des outils. La nécropole dacique se trouve à quelques pas de l’église et elle comporte un groupe de tombes creusées dans le roc. Le village dacique est un projet reconstruisant un petit habitat dacique, formé de plusieurs huttes et chaumières illustrant le mode de vie des Géto-Daces. Le village dacique est construit avec le concours de la fondation Sfântu Sava de Buzău. Pour l’instant 3 chaumières et un sanctuaire ont été construits. Deux chaumières sont achevées et habitées par des bénévoles qui aident à la construction du village dacique. Celui-ci peut être visité du lundi au vendredi, pourtant l’administrateur est très gentil et il reçoit toujours les groupes de touristes même en dehors de ce programme. L’entrée est libre. Les touristes aiment bien le site et ne s’en vont qu’à regret. A partir de l’année prochaine, ces chaumières pourront être habitées par des personnes souhaitant vivre comme nos ancêtres, il y a 2500 ans. »
La contrée de Buzău est également fameuse pour ses vignobles et ses vins. Il y a une « route du vin » qui relie les caves – grandes et petites – où l’on peut faire des dégustations. Tous les touristes qui arrivent dans la région sont impressionnés par la beauté de la nature.
Elena Stanciu : «Les montagnes de Buzău offrent un magnifique panorama. Le grès du massif de Siriu rend le décor encore plus imposant. Les destinations les plus recherchées sont le barrage de Siriu avec le Lac des vautours, un endroit particulièrement pittoresque. De nombreux touristes qui arrivent à Năeni se dirigent aussi vers les Volcans de boue ainsi qu’au Feu vivant, au monastère de Ciolanu et au Musée de l’ambre, pour ne rappeler que les sites les plus connus. L’automne nous fait cadeau de mirifiques toiles vivantes. J’accompagne presque chaque semaine des groupes de touristes le long des trajets de deux ou trois jours. Ils m’ont toujours dit qu’ils avaient entendu dire que c’était beau, mais ils ne s’imaginaient pas que cette contrée était si magnifique. »
Quel que soit le moment choisi pour visiter cette région, on est séduit par ses produits culinaires – notamment par les légumes en saumure de Sărata Monteoru, qui se trouve à 23 km de Năeni.
Cristina Partal, présidente de l’Association Nationale de Tourisme Rural, Ecologique et Culturel de Buzău : « La station de Sărata Monteoru, dont l’existence a été attestée dès 1895 par Grigore Constantin Monteoru, est très connue pour ses eaux salées utilisées dans le traitement des rhumatismes, des troubles digestifs et gynécologiques ainsi que pour ses produits culinaires – notamment pour ses légumes et fruits en saumure : petits melons, prunes, coings, pommes, oignon, céleri. On y ajoute aussi de la betterave pour donner aux légumes et fruits une teinte rosée. On y prépare même des raisins saumurés, qui accompagnent très bien la viande de gibier. C’est que la contrée de Buzău bénéficie d’un important fonds cynégétique. »
Voilà donc pour cette contrée riche en traditions et coutumes anciennes, en sites merveilleux où vous pouvez tout découvrir à loisir. Tout, dans le pays des tailleurs de pierre de Năeni. (Trad.: Valentina Beleavski, Dominique)
