Une visite à Bistrita Nasaud
Amis auditeurs, nous vous invitons aujourd’hui dans le centre-nord de la Roumanie, au comté de Bistrița Năsăud. Nous commencerons par une halte dans la ville de Bistrița, ancien bourg saxon et important centre historique datant de 1264. Ensuite, nous ferons une incursion dans la zone de montagne du comté, pour découvrir le grand lac de retenue de Colibița, surnommé « la mer des montagnes » et le col de Tihuța, par lequel on passe de Transylvanie en Bucovine. Selon notre guide d’aujourd’hui, Claudia Andron, présidente de l’Association pour la promotion du tourisme « Touriste à Bistrița Năsăud » « tout d’abord, que pour voir cette contrée dans toute sa splendeur, il est préférable de la visiter en automne. C’est le moment de la cueillette des fruits et des vendanges et la nature est particulièrement belle dans cette région. Nous avons des montagnes, nous avons une sorte de mer – un très grand lac de retenue, celui de Colibița. Et pour goûter à tous les délices que la contrée offre aux visiteurs, il est préférable de s’y rendre en automne. »
Daniel Onea, 11.10.2018, 13:38
Amis auditeurs, nous vous invitons aujourd’hui dans le centre-nord de la Roumanie, au comté de Bistrița Năsăud. Nous commencerons par une halte dans la ville de Bistrița, ancien bourg saxon et important centre historique datant de 1264. Ensuite, nous ferons une incursion dans la zone de montagne du comté, pour découvrir le grand lac de retenue de Colibița, surnommé « la mer des montagnes » et le col de Tihuța, par lequel on passe de Transylvanie en Bucovine. Selon notre guide d’aujourd’hui, Claudia Andron, présidente de l’Association pour la promotion du tourisme « Touriste à Bistrița Năsăud » « tout d’abord, que pour voir cette contrée dans toute sa splendeur, il est préférable de la visiter en automne. C’est le moment de la cueillette des fruits et des vendanges et la nature est particulièrement belle dans cette région. Nous avons des montagnes, nous avons une sorte de mer – un très grand lac de retenue, celui de Colibița. Et pour goûter à tous les délices que la contrée offre aux visiteurs, il est préférable de s’y rendre en automne. »
Claudia Andron nous conseille de commencer notre séjour par une visite de la ville de Bistrița. Nous y découvrirons la Maison de l’orfèvre, monument d’architecture datant du début de la Renaissance, et la Tour des tonneliers, la seule conservée de l’ancienne cité de Bistrița, remontant aux XVe – XVIe siècles. Nous y admirerons de beaux édifices, dont l’église évangélique, la synagogue, le musée départemental, le Palais de la Culture ou encore la Maison de Johannes Lapicida – la plus ancienne construction de la ville. Claudia Andron affirme « Je vous conseille de grimper en haut de la tour de l’église évangélique, la plus haute tour de Transylvanie. Nos Saxons de Bistrița ont été très malins. Il y a plus d’un siècle, des habitants de la ville de Sibiu sont venus, pendant la nuit, mesurer la hauteur de notre tour, dans l’intention d’en construire une pareille chez eux. Ils l’ont mesurée donc, à l’aide d’une ficelle, mais nos Saxons ont coupé deux mètres de leur ficelle. De retour à Sibiu, ils ont donc construit une tour plus petite que la nôtre. Du haut de la tour on découvre le panorama de la ville, et ce petit bourg saxon très bien conservé. Ensuite, vous pouvez franchir le seuil de nos restaurants traditionnels de la zone piétonne, pour découvrir les saveurs de l’automne. Tout le monde a préparé des légumes en saumure et de la zacusca, spécialité roumaine à base d’aubergines et de poivrons. Si vous êtes là un samedi, ne ratez pas le marché local. Vous y trouverez des produits traditionnels faits maison. Tous les samedis, de 9 h à 14 h, une foire des produits traditionnels est ouverte sur le plateau entourant l’église évangélique. »
Aux deux festivals traditionnels organisés à Bistrița chaque automne, à savoir le Festival « L’Automne à Bistrița » et « Oktoberfest », s’ajoutent cette année de nombreux autres événements, notamment culturels, qui marquent le Centenaire de la Grande Union de 1918. La musique, la poésie et le théâtre s’y donnent rendez-vous. Dans la zone rurale, de nombreuses foires sont organisées, où l’on trouve des produits artisanaux. Claudia Andron nous invite à présent à une incursion en montagne. Première halte : Colibița. « C’est à Colibița que se trouve « la mer des montagnes ». Le décor est unique. En automne, la forêt change de couleur d’un jour à l’autre et elle est plus belle que jamais. Je vous conseille également une randonnée dans les Monts Rodnei, avec leurs paysages à couper le souffle. Vous pouvez vous diriger aussi vers le col de Tihuța, où les services d’hébergement et de restauration se sont beaucoup développés ces dernières années. Un château du comte Dracula y a été érigé en 1976. Un monastère y a également été construit par la suite, pour protéger ce lieu des esprits maléfiques du château. »
Le col de Tihuța est situé à 1.200 mètres d’altitude et il assure le passage entre la Transylvanie et la Moldavie. Des gens passionnés par la légende de Dracula visitent les lieux. Pourquoi un château de Dracula dans les parages ? Parce que l’écrivain Bram Stoker a imaginé un voyage de son personnage, Jonathan Harker, dans ces lieux. Une statue de l’écrivain a été érigée devant le château, inaugurée il y a 12 ans, en présence de l’ambassadeur d’Irlande accrédité à l’époque à Bucarest. Claudia Andron, présidente de l’Association « Touriste à Bistrița Năsăud », a rencontré beaucoup de touristes de passage à Bistrița. Leur nombre n’a cessé d’augmenter, ces dernières années. « C’est une destination touristique nouvelle. Nous sommes conscients du potentiel touristique de la zone depuis assez peu de temps et notre association a contribué à mieux la faire connaître. La moyenne d’hébergement est de 3 nuitées. En participant aux foires internationales de tourisme, nous avons pu constater que les vacanciers recherchent plutôt les destinations qui leur permettent de vivre des expériences inédites. Ils souhaitent voir comment nous vivons, ce que nous mangeons etc. de ce point de vue, le comté de Bistrița Năsăud est de plus en plus recherché. Là, si l’on aime la nature, on y trouve une nature magnifique, si l’on aime les choses archaïques et les métiers traditionnels, on peut se rendre dans les villages où se trouvent encore des tourbillons pour laver le linge. On peut y trouver encore des femmes – peu nombreuses, il est vrai – qui travaillent des costumes traditionnels. C’est une expérience rare et inoubliable pour ceux qui souhaitent voir comment les gens vivaient jadis. »
Voilà pour aujourd’hui. Nouvelle destination sur les ondes, dans la prochaine édition de notre rubrique. (Trad. : Dominique)