Tourisme rural en Roumanie
Situés en haut de la montagne où dans le delta du Danube, sur les collines verdoyantes ou à la lisière des forêts, les villages pittoresques de Roumanie restent une destination incontournable pour tous ceux qui recherchent la pureté de la vie à la campagne. Cela fait plus de 20 ans que l’Association nationale pour le Tourisme écologique et culturel, ANTREC, fait la promotion de l’agritourisme, un excellent moyen pour tous ceux qui souhaitent s’initier à la vie à la ferme, aux traditions rurales, à la gastronomie et au folklore roumain. Bien sûr, l’agritourisme n’est pas spécifique à la Roumanie.
Daniel Onea, 17.03.2016, 16:52
Situés en haut de la montagne où dans le delta du Danube, sur les collines verdoyantes ou à la lisière des forêts, les villages pittoresques de Roumanie restent une destination incontournable pour tous ceux qui recherchent la pureté de la vie à la campagne. Cela fait plus de 20 ans que l’Association nationale pour le Tourisme écologique et culturel, ANTREC, fait la promotion de l’agritourisme, un excellent moyen pour tous ceux qui souhaitent s’initier à la vie à la ferme, aux traditions rurales, à la gastronomie et au folklore roumain. Bien sûr, l’agritourisme n’est pas spécifique à la Roumanie.
Du coup, la concurrence est acerbe, comme nous le dit M. Gabriel Zamfir, président de l’ANTREC: « La concurrence dans ce domaine est très serrée aussi bien en Europe que dans le monde. Mais l’avantage net de la Roumanie est représenté par ses habitants si accueillants et communicatifs. Et puis, il convient de mentionner que le tourisme rural s’est fortement professionnalisé dernièrement. Les propriétaires de pensions touristiques prêtent beaucoup d’attention aux détails, au confort ainsi qu’à la sécurité de leurs clients. Le représentant du Bureau roumain de tourisme de Rome m’a raconté que l’on dit souvent que ce sont surtout les seniors qui préfèrent le tourisme rural. Or permettez-moi de vous dire que la réalité contredit cette idée. Il y a de plus en plus de familles qui optent pour des vacances à la ferme, pour de telles sorties en week-end. J’ai connu même plusieurs hommes d’affaires qui ont choisi des pensions à la campagne pour tenir des conférences ».
Les vacances en milieu rural sont de nos jours parfaitement adaptées aux besoins des clients et à leur désir de s’amuser grâce à toute sorte d’événements à caractère traditionnel: foires, fêtes foraines, ateliers.
Gabriel Zamfir, président de l’ANTREC: « On fait la promotion du patrimoine naturel et culturel, mais aussi spirituel, qui renvoie aux traditions, coutumes, légendes, superstitions. On se donne pour tâche de préserver les métiers traditionnels, en consentant des efforts de transmettre le savoir-faire à la jeune génération. Parallèlement, on s’adapte aux temps modernes. On encourage le tourisme nautique sur le Danube. C’est un projet très ample. Pratiquement, on a imaginé un parcours de 1000 km, Le Danube touristique, censé offrir aux touristes la possibilité de s’aventurer sur une route fluviale extrêmement pittoresque depuis l’entrée du fleuve dans le pays, dans la région dite des Cazane (les Chaudrons) et jusqu’à l’endroit où le Danube se jette dans la mer Noire. C’est une aventure que l’on peut vivre aussi bien sur un voilier que sur un radeau. Et puisqu’on parle projets, il convient de préciser le fait que notre association se propose de former des éco-communautés afin d’inviter les gens à participer à des colonies bio au sein de la nature et dans le respect des traditions ».
En parlant de l’agritourisme roumain, c’est notamment le nord du pays qui nous vient à l’esprit. Les deux provinces historiques, la Bucovine et le Maramures, rivalisent en matière de traditions, coutumes, foires et gastronomie. Surtout les grandes fêtes de l’année – Noël et Pâques – s’avèrent une excellente occasion pour les pensions touristiques de ces deux régions de faire de leur mieux pour attirer les visiteurs. Et pourtant, il n’y a pas que le nord du pays qui mérite d’être mentionné quand on parle de tourisme rural.
Le sud aussi a du charme, selon Florina Teodora Potlogi, agent de tourisme dans le département de Dambovita: « On vous attend dans la commune de Potlogi pour visiter le Palais de Constantin Brancovan. Construit en 1689, l’édifice figure parmi les premières résidences érigées par les soins de ce prince régnant. Tout près, les visiteurs peuvent admirer l’Eglise dite brancovane dressée en 1683. Après Potlogi, vous pourriez vous rendre dans les communes avoisinantes qui se font une fierté d’abriter une série d’édifices religieux bâtis entre 1510 et 1790. Le palais de Brancovan a subi récemment des travaux de rénovation et il est ouvert au public. Dans la région, on a des pensions tout confort dotées de piscine extérieure ou encore de terrain de football ou de tennis ».
Mme Roxana Dogaru du Centre d’information touristique d’Aninoasa, du département de Dambovita, fait la promotion des principaux objectifs touristiques de la région: « Le monastère de Dealu ou encore celui de Viforâta, le chêne vieux de 1000 ans de Manesti et puis nombre de petites églises très anciennes figurent parmi les destinations qu’il ne faut pas rater dans notre région. A Aninoasa, par exemple, on organise plein d’événements uniques en Roumanie. A titre d’exemple, notons le Festival des maires artistes, la Ronde d’Aninoasa ou bien les Soirées de poésie du Monastère de Viforâta. La plupart des touristes étrangers qui nous rendent visite viennent du Canada, d’Allemagne, de France ou d’Italie ».
Amelia Papazisu possède à un haut niveau les connaissances et les savoir-faire nécessaires pour interpréter ou recréer des éléments spécifiques du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Voilà pourquoi elle a été désignée trésor humain vivant et décorée de l’Ordre du Mérite culturel. Originaire du département de Buzau, elle dirige un atelier artisanal dont les portes sont toujours grandes ouvertes aux touristes: « On y déroule toute sorte d’activités artisanales : tissage en poils de chèvre, peinture sur œufs, sculpture en bois ou encore peinture sur verre. Ma région est également renommée pour la production de vins ou encore pour les charcuteries, telles les célèbres saucisses de Plescoi. Personnellement, moi aussi je fais chambre d’hôte. J’ai même aménagé un petit atelier-musée chez moi pour présenter l’art du tissage en poils de chèvre sur un métier à tisser vertical. Ce n’est pas difficile à apprendre et j’ai déjà organisé des cours pour des touristes de France, du Japon ou du Royaume Uni ». ( Tradm. Ioana Stancescu)