Séjour à Govora les Bains
Govora les Bains est recherchée pour ses eaux salées et iodées et pour sa boue sapropélique utilisées pour la cure. Les traitements appliqués à Govora sont préventifs et curatifs et ils sont destinés notamment aux personnes souffrant de maladies respiratoires. Ces traitements sont destinés également aux enfants – et lâge de ceux qui sont emmenés à Govora pour la cure a baissé ces dernières années.
Daniel Onea, 07.05.2015, 15:40
Govora les Bains est recherchée pour ses eaux salées et iodées et pour sa boue sapropélique utilisées pour la cure. Les traitements appliqués à Govora sont préventifs et curatifs et ils sont destinés notamment aux personnes souffrant de maladies respiratoires. Ces traitements sont destinés également aux enfants – et lâge de ceux qui sont emmenés à Govora pour la cure a baissé ces dernières années.
Cristina Petrescu, médecin balnéologue: « Le plus jeune patient que jai consulté ces dernières années avait 5 mois. Notre offre ne se limite pourtant pas aux maladies ou aux troubles respiratoires, elle concerne aussi les problèmes ostéoarticulaires, cardiologiques, circulatoires, digestifs. Nous soignons larthrose des grandes et des petites articulations, ainsi que les rhumatismes articulaires aigus. Pour soigner les troubles gastro-intestinaux, on utilise les vertus thérapeutiques des eaux minérales des 3 sources de la station. Ces eaux sont utilisées pour traiter les troubles digestifs, les maladies du côlon et des reins. »
Des patients venus de létranger ont également bénéficié de cures à Govora-les-Bains. Nous repassons le micro à Cristina Petrescu, médecin balnéologue : « Nous avons soigné des patients venus dAustralie et de Nouvelle Zélande, dAsie et de la quasi-totalité des pays européens, du Canada et des Etats-Unis. Nous avons accueilli de nombreux enfants arrivés des pays nordiques – un millier rien que parmi mes patients. Ils ont bénéficié de traitement par aérosols et leur évolution a été excellente. »
Aurelian Cebanu, cardiologue à Govora-les-Bains, est toujours prêt à conseiller ses patients sur un mode de vie sain, préconisé après un événement cardiovasculaire. Il commence par leur évaluation clinique et leur propose des procédures de récupération : « En tant que spécialistes en cardiologie, nous évaluons les patients nouveaux-venus. On les soumet à des examens électro cardiographiques, échographiques et on en surveille la tension artérielle. Ce nest quaprès que nous démarrons le traitement, par un programme de physiothérapie et de kinésithérapie. Nous apprenons aux patients quels mouvements il faut faire et quand. On leur fait faire de la gymnastique respiratoire. Nous avons aussi un programme coordonné par un nutritionniste. »
La longue histoire des traitements balnéaires à Govora les Bains commence en 1879. Le général Nicolae Popescu Zorileanu, médecin de son état, y fera soigner des soldats qui avaient contracté différentes maladies sur le front de la guerre dindépendance, en 1878. Il avait connaissance des eaux minérales aux vertus curatives, découvertes par un paysan et dont on faisait le commerce sur les marchés et les foires de la contrée. Le traitement était empirique. Les eaux iodées, amenées du Monastère de Govora, étaient chauffées avec des pierres, elles aussi chauffées au feu de bois. Les soldats entraient dans les baignoires pour soigner les différentes affections des bras et des jambes.
Les constats du médecin Nicolae Popescu Zorileanu ont convaincu le premier ministre de lépoque, I.C. Brătianu, à faire appel à lingénieur géologue français Bochet, à qui lon doit les captages deaux de Vichy et dAix les Bains. Cest donc Bochet qui a entrepris les premières recherches sur les eaux minérales de Govora les Bains, unique station thermale de Roumanie où coexistent, sur une superficie de six kilomètres carrés, trois types deaux minérales: iodées, sulfureuses et bicarbonatées, utilisables dans les cures internes. Le symbole de la station est lHôtel Palace, qui mélange harmonieusement trois style architectoniques: éclectique, art nouveau et néo-roumain.
Il a été conçu comme un hôtel de luxe, apprend-on par son manager, Mihai Handolescu : « Sa construction a duré quatre ans, à savoir de 1910 à 1914. Cétait le premier hôtel de Roumanie doté dun centre de cure intégré, qui utilisait avec succès les eaux minérales à effets curatifs dans les maladies respiratoires, rhumatismales, digestives et rénales. Lhistoire de lhôtel a été tumultueuse pendant les deux guerres mondiales. Lors de la seconde conflagration, la station a accueilli des membres du gouvernement polonais en exil, ainsi que le trésor de la Pologne. Durant le régime communiste, les investissements ont été peu nombreux. Ladhésion de la Roumanie à lUE a permis laccès à des fonds non remboursables. Grâce à largent européen, lhôtel a connu des travaux de réhabilitation, au travers du programme portant le nom symbolique de Palace-Govora-SPA. Depuis la réouverture de lhôtel, en 2013, nous avons reçu la visite de près de 7.000 touristes étrangers. Nous ambitionnons dattirer des visiteurs du Moyen Orient aussi. En coopérant avec les agences de voyage, nous tenterons dêtre présents sur les marchés des Emirats arabes unis. »
Govora les Bains est une station moderne, mais qui entend conserver ses édifices historiques. Le maire Mihai Mateescu, qui en est au quatrième mandat, nous a parlé dun parc balnéaire, dont les allées mesurent 6590 mètres de long et à lintérieur duquel on a aménagé un jet deau éclairé. Le mobilier urbain a été complété de petits bancs et de lampadaires. Lamphithéâtre en plein air, construit selon le modèle des arènes romaines, est lendroit idéal pour se détendre en été.
Enfin, les visiteurs ne sauraient ne pas remarquer les falaises du ruisseau qui traverse cette la ville deaux: « Elles sétalent sur 1 km et demi et sont construites sur le modèle des falaises de la célèbre station thermale allemande de Baden – Baden. Il y a un itinéraire mirifique à travers la forêt pour ceux qui font des cures thermales ici. En fait chaque rue a été conçue comme un trajet touristique en miniature. Il y a de vieux bâtiments qui doivent encore être restaurés et qui témoignent de larchitecture spécifique de la zone. Dailleurs, nous navons prévu que des restaurations dans la ville, excluant toute modification ou démolition. Le tout pour mettre en valeur les itinéraires touristiques menant aux monastères, à laéroport ou encore vers une destination de plus en plus connue de Roumanie, à savoir la route Transalpina. »
Une nuitée dans un hôtel quatre étoiles, petit déjeuner compris, coûte 332 lei (environ 75 euros), tandis que dans une pension trois étoiles, les tarifs baissent jusquà 150 lei (près de 33 euros). Périodiquement, il y a des offres des plus diverses, dont surtout les réductions sur les week-ends, les séjours au delà de 4 nuitées ou les réservations faites 3 mois à lavance tout au plus. (Trad.Dominique / Mariana Tudose)