Randonnées dans les Monts Măcin
En ce début d’automne, quand le soleil est toujours de la compagnie, on
vous propose de découvrir à votre rythme, au cours d’une randonnée pédestre,
les beautés naturelles des Monts Măcin, du sud-est de la Roumanie. Même si leur
altitude fait penser plutôt à des collines qu’à des montagnes, ces monts, les
plus anciens du pays, offrent des paysages magnifiques et des formes de relief
des plus surprenantes. Et puisque le beau temps persiste en cette période, tout
comme les températures assez élevées, vous pourriez profiter de votre présence dans
ce coin de terre roumaine pour faire halte aussi au delta du Danube, Réserve de
la biosphère.
Ștefan Baciu, 24.09.2020, 13:39
En ce début d’automne, quand le soleil est toujours de la compagnie, on
vous propose de découvrir à votre rythme, au cours d’une randonnée pédestre,
les beautés naturelles des Monts Măcin, du sud-est de la Roumanie. Même si leur
altitude fait penser plutôt à des collines qu’à des montagnes, ces monts, les
plus anciens du pays, offrent des paysages magnifiques et des formes de relief
des plus surprenantes. Et puisque le beau temps persiste en cette période, tout
comme les températures assez élevées, vous pourriez profiter de votre présence dans
ce coin de terre roumaine pour faire halte aussi au delta du Danube, Réserve de
la biosphère.
Dan Staicu, à la tête du Bureau d’information et de promotion touristique
de Măcin, vous recommande le trajet marqué
en bleu, sur six kilomètres, connu sous le nom de Culmea Pricopanului : « Toute randonnée devrait commencer au
Bureau d’information et de promotion touristique afin que les touristes puissent
consulter les informations mises à leur disposition avec le soutien de la mairie.
Le trajet commence juste à côté de la localité de Măcin, près d’un calvaire
dressé au bord de la route nationale 2D. Il s’agit d’un circuit bleu, facile à
faire et qui suppose en moyenne quatre heures de marche, pauses comprises. Les
touristes seront certainement impressionnés par les formations géologiques
spectaculaires datant d’il y a 255 millions d’années et qui semblent appartenir
à une autre planète. Une fois au sommet du Massif de Pricopanu, les randonneurs
auront droit à une vue panoramique sur toute la vallée de Măcin, sur le Danube ou encore sur la
dépression de Luncavița et les villes de Galați, Brăila et Reni. Sur l’ensemble
des formes de relief bizarres, je mentionnerais « Le Sphinx dobrogéen »
ou encore les monolithes érodés qui font penser aux rochers appelés Babele (les
Vieilles femmes) de Bucegi. La faune recense des plantes très rares
telles la Campanule roumaine ou le Dianthus nardiformis, une espèce
d’œillet. Quant à la faune locale, elle comprend notamment des espèces de
reptiles telles la tortue et le lacertilien de Dobroudja. D’ailleurs, il
convient de préciser que la tortue est une espèce protégée. »
Même si les monts Măcin ne sont pas couverts de vastes étendues de forêts,
dans les régions de prairie se trouvant à leurs pieds vivent des chevreuils,
des renards, des chacals ou encore des sangliers. Pour les touristes qui
souhaitent passer plus d’une journée dans la région, nous signalons la présence
dans les localités de Măcin et de Greci de plusieurs structures d’hébergement.
Par ailleurs, les amateurs de camping peuvent camper aux pieds des Monts Măcin,
dans un endroit mis spécialement à leur disposition et connu sous le nom de « La
Fontaine guérissante ».
Selon Dan Staicu, à la tête du Bureau d’information
et de promotion touristique de Măcin, les randonnées pédestres dans la région
sont à faire notamment au printemps en en automne. Le Parc naturel offre
différents trajets balisés dont un qui débute dans la localité de Greci et vous
emmène en haut de la montagne, sur le sommet de Țuțuiatu. Dan Staicu :
« Parmi les principales attractions
de la région se trouve justement le sommet de Țuțuiatu, point culminant d’un trajet qui porte son nom. C’est un itinéraire
bleu qui arpente sur le versant occidental de la montagne et qui relie la
localité de Greci à ce sommet haut de 467 mètres, datant de presque 295
millions d’années. Une fois en haut, le panorama qui s’ouvre à vos pieds est
spectaculaire. Vous pourrez admirer le sommet de Pricopanu, les villes de
Galați, Măcin et Brăila, le sommet de Iacobdeal ou encore la Réserve naturelle
Chervan Tulcea. Vous pourriez observer aussi le bras de Măcin, le plus ancien
du Danube. Dans la région boisée que ce trajet traverse, vous aurez l’occasion
d’admirer des paysages propres à la forêt balkanique, méditerranéenne ou
d’Europe centrale. Deux zones de camping ont été mises en place tout au long de
ce circuit. Le premier près d’un endroit appelé « La Source des
Italiens » et le second dans « La Vallée sèche ». Les
randonneurs qui s’y aventurent peuvent passer la nuit aussi bien dans les
localités de Măcin que dans celles de Luncavița ou Greci où des zones de
camping existent aussi. »
Douze sentiers balisés de difficulté moyenne
ou facile, dont le plus long ne dépasse pas les 12 kilomètres, vous attendent
dans les Monts Măcin. Pas besoin d’escalader les versants pour découvrir les
vastes collines couvertes de vigne. Du coup, après une bonne balade à travers
la forêt, vous pourriez finir votre journée en dégustant un verre de vin dans
l’une des nombreuses caves de la région. Dan Staicu : « Et puisque l’on
se trouve dans la région aux montagnes les plus anciennes de Roumanie, il
convient de préciser que c’est aussi l’endroit accueillant le vignoble le plus
ancien de la Dobroudja : Sarica Niculiţel et ses trois centres : Măcin, Niculițel et Tulcea. Pour découvrir les secrets d’une
cave à vin de Roumanie, l’idéal serait de réserver une visite avec dégustation
à Măcin. L’occasion d’en apprendre davantage sur cette gamme de vins auprès des
producteurs mêmes. Ils vous raconteront l’histoire du vin local, ses techniques
de production, les plats qui vont avec. Le vignoble propose aussi bien des
cépages roumains qu’internationaux. Par exemple, vous aurez la possibilité de
connaître les trois types de Fetească – Royale,
Blanche et Noire – ou encore la Tămâioasa (Muscat roumain). »
Les vins et la cuisine du terroir mis à part,
la Dobroudja attire ses touristes grâce aux traditions et aux légendes issues
de son pluriculturalisme. Car il convient de préciser que dans cette région
vivent 18 communautés ethniques dont les plus nombreuses sont celles turque,
tatare, russe, grecque, bulgare et italienne. (Trad. Ioana Stăncescu)