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Orșova et les Chaudières du Danube

Les Chaudières du Danube sont une partie du défilé du fleuve à son
passage à travers les Carpates. Elles ont une longueur d’environ neuf km. A
certains endroits, le fleuve est bordé par des parois verticales, rocheuses, dans
un paysage splendide. En dehors de la richesse de la nature, il y a des
monuments importants, mais aussi des hébergements qui permettent la
distanciation physique, nécessaire actuellement.

Daniel Onea, 16.08.2020, 13:12

Marius Simion Stoica, le maire de la ville d’Orșova, du département de
Mehedinți, dit que le point de départ vers les Chaudières du Danube doit être
Orșova. La ville se trouve dans le Parc naturel des Portes de Fer, qui s’étend
sur deux départements, Mehedinți et Caraș-Severin. Avec sa superficie de plus
de 115.000 ha, c’est le deuxième parc le plus étendu de Roumanie. Marius Simion
Stoica : « Nous conseillons aux touristes qui arrivent ici de
visiter la cathédrale catholique d’Orșova, avec une forme non conformiste – la
seule église catholique construite du temps du régime communiste, entre 1972 et
1976. L’église a la forme d’un coin, et si on la regarde d’en haut, son toit
est en forme de croix. C’est un lieu de culte pour tous les habitants de la
ville, qu’ils soient ethniques allemands, tchèques, roumains ou magyars. La
peinture murale de cette cathédrale est particulière. La représentation du
Chemin de la Croix par le peintre Gabriel Popa a suscité de vives disputes. Il
a peint des figures contemporaines pour illustrer les scènes bibliques. Dans sa
peinture, Gabriel Popa a mis Ponce Pilate près de Lénine, qui instigue les gens
contre Jésus. Un peu plus loin, John Lennon symbolise la joie de la
Résurrection. Parmi les personnages représentés, on retrouve la gymnaste Nadia
Comăneci ainsi que les acteurs Florin Piersic et Ana Szeles. La cathédrale est
à l’entrée même de la ville. Vers 2005, une plaque concernant l’histoire de la
couronne de la reine Marie, cachée à Orșova entre 1849 et 1853, a été
découverte. Là où la couronne a été trouvée, dans le cimetière de l’époque, la
Chapelle de la Couronne a été édifiée, qui a disparu en 1970-1971, au moment de
la construction du mur de la centrale hydraulique des Portes de Fer. »

Le monastère Sainte Anne, sis au sommet de la Colline Moșului, est une
autre attraction touristique. Marius Simion Stoica, le maire de la ville
d’Orșova : « C’est une zone plus haute, qui domine la ville. Le monastère a eu
pour fondateur le journaliste de l’entre-deux-guerres Pamfil Șeicaru, qui a
lutté dans la région d’Orşova comme sous-lieutenant du Régiment XVII
d’Infanterie. Il a fait une promesse pendant la guerre. Il s’est dit que s’il
en sortait vivant, il fonderait un monastère dans la région où les combats
avaient eu lieu. Une route empierrée de 1,5 km a été construite en 1935 sur la
colline. Elle a été appelée à l’époque la Voie des héros et était bordée par
sept calvaires sculptés en chêne massif et consacrées aux héros de la région.
Après 1960, ces calvaires ont disparu. Le monastère a été bâti entre 1936 et
1939, lorsque Șeicaru était directeur du journal Curentul et député au
Parlement roumain. Après 1945, une fois les communistes arrivés au pouvoir,
l’édifice a été transformé en restaurant. C’est à peine après 1990 que le
monastère Ste Anne passe sous l’égide de l’Archevêché d’Olténie. »

Avant de quitter Orşova, vous profiterez à coup sûr de la jolie falaise
de la ville, et peut-être même de sa piste pour vélos. Le long de la falaise,
il existe de nombreux débarcadères d’où vous pouvez prendre des bateaux vers
les Chaudières du Danube. Ecoutons Marius Simion Stoica, le maire de la ville
d’Orșova : « Dans cette zone, nous retrouvons la colline de Ciucarul Mare, qui
n’a pas plus de 318 m de hauteur, mais aussi Ciucarul Mic, les deux avec une
multitude de terrasses touristiques. De là, vous pouvez admirer le paysage
superbe de la rive roumaine, mais aussi celui de la rive serbe, car au-delà du
Danube, c’est la Serbie. A la frontière, nous pouvons voir ce paysage
mirifique, profiter des sentiers de randonnée et des formes de relief
spectaculaires. C’est là qu’il existe aussi des grottes. Je vous conseille de
visiter celle de Ponicova, la plus longue du Défilé du Danube, près de la
commune de Dubova, à 25 km d’Orșova. Elle a 1600 m, elle traverse le massif de
Ciucarul Mare et débouche au Danube. Elle est accessible tant sur la terre
ferme qu’en barque. A l’entrée de la grotte, le ruisseau du même nom crée de
courtes gorges sauvages, et un pont naturel long de 25 m et haut de six à sept
mètres. La grotte est habitée depuis très longtemps par des animaux
sauvages. »

Non loin de là, vous trouverez une autre formation spectaculaire : la
Grotte Veterani, à 27 km d’Orșova. Marius Simion Stoica, le maire de la ville
d’Orșova, précise : « On dit que c’est la première de Roumanie à avoir été
cartographiée. Elle accueille chaque année des milliers et des milliers de
visiteurs. C’est une des plus grandes attractions du Défilé du Danube. Les
représentants du Parc naturel des Portes de Fer ont indiqué que c’était la destination
la plus visitée après la côte roumaine de la mer Noire. Non loin de Dubova et
d’Orşova, vous allez retrouver la tête sculptée du roi dace Décébale, une autre
attraction de la région. C’est un bas-relief haut de 55 m, sur le bord rocheux
du Danube, côté roumain. Le bas-relief est travaillé à même le roc et c’est la
plus grande sculpture en pierre d’Europe. Il a été financé par l’homme le plus
riche de Roumanie à l’époque, l’homme d’affaires et historien Iosif Constantin
Drăgan. La longueur des yeux de la sculpture mesure à elle seule 4,30 m, alors
que le nez en a sept. Non loin de là, de l’autre côté du Danube, nous remarquerons,
au niveau du fleuve, la Tabula Traiana (la Table de Trajan). C’est une
construction d’il y a près de 2.000 ans. Elle a été sculptée en pierre par les
Romains vers l’an 101. »