Oradea
On ne saurait oublier de mentionner que les eaux thermales ont eu un rôle décisif dans le développement du tourisme de bien-être et des parcs aquatiques d’Oradea et de la station Felix les Bains, située tout près. Oradea peut également être le point de départ de plusieurs itinéraires pour découvrir les attractions naturelles des Monts Apuseni.
Daniel Onea, 23.02.2018, 14:04
On ne saurait oublier de mentionner que les eaux thermales ont eu un rôle décisif dans le développement du tourisme de bien-être et des parcs aquatiques d’Oradea et de la station Felix les Bains, située tout près. Oradea peut également être le point de départ de plusieurs itinéraires pour découvrir les attractions naturelles des Monts Apuseni.
Située à une distance relativement égale entre Vienne, Prague et Bucarest, la ville d’Oradea, avec ses ruelles étroites typiquement médiévales, est une destination romantique parfaite. Elle s’enorgueillit de ses nombreux monuments historiques, dont le plus grand ensemble baroque du territoire de la Roumanie, à savoir l’Eglise catholique. Construite entre les années 1752-1780, elle a été promue, en 1991, au rang de basilique mineure par le Pape Jean-Paul II, étant considérée comme l’une des plus belles d’Europe. On y organise des visites guidées dans presque toutes les langues de circulation internationale (allemand, anglais, italien, français), mais aussi en hongrois. La visite de la cathédrale et de l’ensemble de monuments n’est pas payante. Le seul endroit dont l’accès est payant, respectivement 7 lei (environ 1 euro et demi), est le trésor de la cathédrale, qui recèle aussi une collection impressionnante d’art baroque et du XIX-e siècle. Ce trésor est visitable du lundi au samedi, de 8h à 17h.
Horia Carţiş, directeur général de la Direction de développement régional au sein du Conseil départemental de Bihor, nous donne des détails supplémentaires: « Le fait que nous nous trouvions si près de la frontière occidentale du pays et que nous soyons la porte d’entrée en Roumanie nous aident aussi. Je pense que quiconque nous rend visite pendant au moins une semaine ne s’y ennuiera pas du tout. Grâce à la récente modernisation du terminal et de la piste d’atterrissage de l’aéroport, nous sommes très bien connectés à l’extérieur. Nous avons des vols à destination d’Italie, d’Espagne, d’Allemagne et du Royaume-Uni. Nous recevons la visite de nombreux touristes italiens, hongrois, polonais, slovaques et allemands. Autrement dit, Oradea est une destination nouvelle pour les touristes européens. Les touristes israéliens nous rendent visite aussi. Bon nombre de ces touristes, qui ont vécu à Oradea et ont émigré en Israël, viennent avec toute la famille pour montrer à leurs descendants combien importante cette ville est pour eux. »
L’endroit le plus représentatif de la ville est la Citadelle d’Oradea. Tout un pan d’histoire de la contrée gravite autour d’elle, depuis les débuts, situés aux alentours du XIe siècle jusqu’au milieu du XVIe, lorsque la citadelle a été connue comme un important centre religieux. Foyer de culture à l’époque de la Renaissance, elle a également servi, plus près de nos jours, de forteresse. Une flânerie à travers Oradea permet au visiteur de découvrir d’autres monuments historiques. C’est au centre-ville que l’on retrouve nombre de vieux bâtiments, dont certains datant du XVIe siècle.
Les édifices de style baroque les plus importants ont été érigés d’après les plans de l’ingénieur viennois Franz Anton Hillebrandt, précise l’historien Dumitru Naneş: « Le centre historique se fait remarquer par sa riche architecture Art nouveau et éclectique. On y trouve de très beaux bâtiments, dont le Théâtre d’Etat, l’Hôtel de ville, les Palais Apollo, Stern, Poinar, Moskovits et Adorjan. S’y ajoutent des monuments religieux: églises catholiques, orthodoxes et réformées. Certains de ces monuments historiques ont leur propre musée, comme c’est le cas de la Basilique, du Centre Partium, de l’Eglise à la Lune et de la Cathédrale de l’archevêché grec-catholique Saint Nicolas. »
Erigée en 1784, l’Eglise à la Lune est un véritable joyau d’architecture. Sa tour s’élève à 55 mètres. Cette Cathédrale de l’Assomption a été surnommée l’«Eglise à la Lune » en raison de la sphère au diamètre de 3 mètres attachée à la construction, sous l’horloge de la tour. Moitié noire, moitié dorée, cette sphère représente l’astre de la nuit. Mise en mouvement par un mécanisme unique en Europe, elle tourne en respectant le mouvement de rotation de la Lune autour de la Terre et rend, dans sa rotation, avec une précision inouïe, toutes les phases de la Lune.
Si vous êtes à la recherche de détente et que vous souhaitiez profiter des vertus thérapeutiques des eaux thermales, sachez que tout près d’Oradea se trouve la ville thermale de Felix les Bains, très connue en Roumanie et non seulement.
Horia Carţiş, directeur général au sein du Conseil départemental de Bihor : « La ville d’eaux de Felix les Bains offre un large éventail de services. On peut loger dans des hôtels allant de 2 à 5 étoiles. En plus, depuis son ouverture, le nouveau complexe de bien – être affiche un taux d’occupation de près de 90%. Nos visiteurs apprécient non seulement les propriétés thérapeutiques des eaux minérales, mais aussi la qualité des services ».
Bogdan Pater, du Conseil départemental de Bihor, invite les visiteurs de tout âge à Oradea: « Oradea est une ville multiculturelle; toutes les religions y sont représentées. Nous avons des lieux de culte juifs, catholiques et orthodoxes. C’est une destination pour les passionnés de culture et d’histoire ainsi que pour ceux qui aiment la vie nocturne, car de nombreuses boîtes de nuit y ont fait leur apparition ces derniers temps. Au début de l’automne nous organisons le festival « L’automne à Oradea » ainsi qu’un Festival international de Théâtre bref. Ils sont précédés par les Journées de la cité. Et le 12 octobre, c’est la fête de la ville. »
Selon un récent communiqué de la municipalité, un parc archéologique sera aménagé dans l’enceinte de la citadelle d’Oradea.
L’aménagement de la cour intérieure, qui s’étale sur 4.917 m², permettra de mettre en valeur l’architecture de la cathédrale gothique et des constructions adjacentes, reconstituées selon le résultat des recherches archéologiques. (Trad. Mariana Tudose)