Oradea
Les débuts de la ville d’Oradea sont étroitement liés à l’histoire du royaume hongrois, qui était en pleine expansion vers l’est, en Transylvanie, au cours du 11e siècle. A l’époque, le roi Ladislas Ier a fait bâtir un monastère à l’endroit où se trouve aujourd’hui la forteresse médiévale d’Oradea. Au fil du temps, Oradea a été habitée par des Roumains pour la plupart, mais aussi par des Hongrois, des Autrichiens, des Italiens, des Slovaques et des Juifs.
Ștefan Baciu, 25.08.2016, 13:06
La communauté magyare a eu une influence importante sur la ville, où elle a érigé plusieurs lieux de culte. Un des édifices les plus importants est la Cathédrale romano-catholique, construite entre 1751 et 1759, en style baroque autrichien et disposant d’un orgue impressionnant qui fonctionne toujours. Ce fut un cadeau de la part de l’impératrice Marie Thérèse d’Autriche. Sur la liste des objectifs touristiques à ne pas rater à Oradea, il faut rajouter aussi la Synagogue de Zion, bâtie en 1878, après la division de la communauté juive de la ville en orthodoxes et néologues.
Mentionnons aussi qu’avant la Seconde guerre mondiale, les Juifs comptaient pour 35% de la population de la ville, mais la plupart ont été déportés et ont disparu dans les camps nazis. Par conséquent, aujourd’hui, la communauté juive d’Oradea ne compte plus que 700 membres et la synagogue de Zion n’est plus utilisée pour le service religieux. En revanche, elle a été récemment remise à neuf par la municipalité, qui l’a transformée en centre culturel.
Oradea se remarque aussi par de nombreux bâtiments en style Art Nouveau datant de la fin du 19e et du début du 20e siècle. Parmi eux, la maison Darvas – La Roche, elle aussi récemment restaurée par la municipalité, et dont les propriétaires ont eu un destin tragique. Ce bâtiment est aujourd’hui un musée consacré au courant Art Nouveau. Un autre repère touristique du centre – ville, est le Palais de l’Aigle Noir, construit entre 1907 et 1908. Il comporte trois bâtiments et un passage en forme de Y.
Tout près se trouve l’Eglise de la Lune, un lieu de chrétien orthodoxe datant de 1832. Son nom est donné par la sphère installée sur le clocher, qui indique les phases de la lune grâce à un mécanisme mis au point en 1793 par le maître horloger Georg Hueppert. Notre invité d’aujourd’hui est Mihai Jurcă, directeur de l’Association pour la Promotion du Tourisme d’Oradea et de sa Région. Il a participé à de nombreux projets visant à attirer les visiteurs, dont une application pour les portables et un paquet appelé « Oradea City Card ». Mihai Jurcă nous en parle : « L’application lancée l’année dernière contient des informations et des images, un GPS intégré, toutes les informations nécessaires sur le transport en commun, les hôtels et les restaurants, les hôpitaux, les garagistes, même sur les distributeurs de billets de la ville. Bref : tout ce dont un touriste a besoin pour visiter la ville. Elle propose aussi des trajets d’une destination à l’autre, en précisant les moyens de transport à utiliser. Par ailleurs, nous avons créé la carte Oradea City Card. C’est un paquet officiel qui comporte une carte de transport valable pendant 48 heures, un plan touristique de la ville, une brochure avec des réductions de prix chez une quarantaine de partenaires – hôtels, cafés, restos, centre commerciaux, etc. Elle inclut aussi un discount de 50% pour tous les musées et les objectifs touristiques de la ville. »
Le plus grand investissement réalisé par la municipalité est sans doute le Parc aquatique, avec une capacité de 1500 personnes et qui sera inauguré prochainement. On y découvrira piscines couvertes ou en plein air, toboggans, aires de jeu pour enfants, centres de remise en forme, restaurants, bars et terrains de sport. Une autre attraction touristique est la forteresse médiévale, rénovée avec des fonds européens. Même si les travaux ne sont pas encore achevés, la citadelle a déjà accueilli le Marché de Noël 2015 et les Fêtes de la Cité d’Oradea, lors desquelles les visiteurs ont pu admirer des expositions et ateliers de maîtres artisans et assister à des spectacles de théâtre, à des concerts ou à des tournois et jeux d’armes rappelant le Moyen – Age.
Oradea est aussi le point de départ pour nombre d’excursions permettant de découvrir les attractions de la région, a-t-on appris par Mihai Jurcă, président de l’Association de promotion touristique de la contrée : Aux environs de la ville d’Oradea, on peut faire du vélo sur les collines et des parties de pêche sur les lacs. A une quinzaine de minutes en voiture, en empruntant la route qui traverse la commune d’Ineu, vous découvrirez un complexe touristique proposant des loisirs divers, depuis la pêche et les promenades en pédalo jusqu’aux sauts en parachute, en passant par le vol en avion de tourisme, l’équitation et le golf. Et puis n’oublions pas qu’au bout de deux heures de route en voiture on peut atteindre les Monts Apuseni, avec leurs attractions bien connues, dont le Parc naturel, les grottes, les aires protégées et la possibilité de faire du rafting, des randonnées pédestres ou de découvrir le plateau Padiş, accessible par voie ferrée. Bref, il y a plein de choses à voir et à faire
Notons aussi qu’à seulement quelques km d’Oradea se trouve une des stations thermales les plus importantes de Roumanie, Felix les Bains. Elle dispose d’une capacité d’hébergement de près de 6 mille places, de nombres de centres de cure et de piscines alimentées en eaux thermales. (Trad. Valentina Beleavski, Mariana Tudose)