Observer de près la faune et la flore des Carpates
Cela leur a permis de comprendre des détails cachés, de voir les animaux sauvages dans leur habitat naturel et de se réjouir de la beauté des fleurs et des plantes des Carpates. Qui plus est, il est possible de personnaliser ces tours guidés en fonction des préférences des touristes et de les compléter par des visites à différents objectifs touristiques de la zone ou chez les maîtres artisans locaux. Notre invité d’aujourd’hui, Cosmin Zgremția, organise de tels tours ciblés sur la faune et la flore depuis déjà 2014. Ayant grandi au pied des monts Făgăraș, il a toujours imaginé la forêt comme un musée en plein air. Plus tard, il a appris que la Roumanie recense 6,5 millions de forêt, soit une superficie immense, difficile de comprendre dans toute sa complexité même pour l’ingénieur sylvicole qu’il est devenu. Et c’est justement pour ces forêts si vastes que la Roumanie a fait sa renommée ces dernières années au niveau international, devenant une destination pour ceux qui souhaitent explorer la nature sauvage. Cosmin Zgremția nous parle de son métier et de sa passion : « Moi, je fais du « sylvotourisme », qui est une partie de l’éco-tourisme. Et je crois très fort dans l’importance de l’éducation pour la conservation de la nature. Pratiquement, je suis devenu guide touristique par amour de la nature et grâce à mon métier (d’ingénieur sylvicole). J’ai vite découvert que ces services auxiliaires que nous attachons à la sylviculture n’étaient pas valorisés par mes collègues sylviculteurs. En 2011, en tant que manager du fond cynégétique du Fonds de chasse de la municipalité de Brasov, j’ai décidé d’ouvrir au grand public les observatoires destinés à la chasse, pour des tours d’observation des ours. C’est ainsi qu’a commencé ma carrière dans le tourisme. Peu à peu, cela m’a beaucoup attiré. J’ai constaté que j’avais un talent pour expliquer les détails cachés de la vie des ours et de la vie de la forêt. Alors, j’ai décidé de consacrer mon activité à l’écotourisme.»
România Internațional, 03.08.2023, 12:44
Cela leur a permis de comprendre des détails cachés, de voir les animaux sauvages dans leur habitat naturel et de se réjouir de la beauté des fleurs et des plantes des Carpates. Qui plus est, il est possible de personnaliser ces tours guidés en fonction des préférences des touristes et de les compléter par des visites à différents objectifs touristiques de la zone ou chez les maîtres artisans locaux. Notre invité d’aujourd’hui, Cosmin Zgremția, organise de tels tours ciblés sur la faune et la flore depuis déjà 2014. Ayant grandi au pied des monts Făgăraș, il a toujours imaginé la forêt comme un musée en plein air. Plus tard, il a appris que la Roumanie recense 6,5 millions de forêt, soit une superficie immense, difficile de comprendre dans toute sa complexité même pour l’ingénieur sylvicole qu’il est devenu. Et c’est justement pour ces forêts si vastes que la Roumanie a fait sa renommée ces dernières années au niveau international, devenant une destination pour ceux qui souhaitent explorer la nature sauvage. Cosmin Zgremția nous parle de son métier et de sa passion : « Moi, je fais du « sylvotourisme », qui est une partie de l’éco-tourisme. Et je crois très fort dans l’importance de l’éducation pour la conservation de la nature. Pratiquement, je suis devenu guide touristique par amour de la nature et grâce à mon métier (d’ingénieur sylvicole). J’ai vite découvert que ces services auxiliaires que nous attachons à la sylviculture n’étaient pas valorisés par mes collègues sylviculteurs. En 2011, en tant que manager du fond cynégétique du Fonds de chasse de la municipalité de Brasov, j’ai décidé d’ouvrir au grand public les observatoires destinés à la chasse, pour des tours d’observation des ours. C’est ainsi qu’a commencé ma carrière dans le tourisme. Peu à peu, cela m’a beaucoup attiré. J’ai constaté que j’avais un talent pour expliquer les détails cachés de la vie des ours et de la vie de la forêt. Alors, j’ai décidé de consacrer mon activité à l’écotourisme.»
Qu’est-ce que le sylvotourisme ? C’est le tourisme durable, en forêt, avec des activités respectueuses de la nature. En plus, tous les tours guidés organisés par Cosmin Zgremția sont ciblés sur des thématiques. En voici quelques exemples : « L’un vous fera découvrir la faune du milieu sauvage. Pratiquement, on suit sur les traces des animaux. On a 90 % de chances de voir des espèces communes et 10 % de chances de rencontrer des espèces protégées, telles l’ours, le loup ou le lynx. Un autre tour propose une exploration du milieu rural dans le cadre d’une visite thématique qui mélange les informations sur les arbres, aux informations sur les différentes espèces de plantes et aux détails sur l’identité culturelle roumaine. Un autre tour vous emmènera à un chalet. Vous serez accompagnés d’un guide naturaliste spécialisé et il y aura de nombreux arrêts. Et puis, la visite la plus populaire c’est la randonnée en forêt. C’est comme une sorte de safari, où l’on s’arrête tous les 10 mètres pour observer les plantes, les oiseaux et même les insectes. Je tente de raconter quelque chose sur chaque espèce rencontrée. J’ai aussi l’habitude d’impliquer les visiteurs. Comme ça, ils vivront l’expérience d’un véritable documentaire en plein air, dont ils sont les protagonistes. Enfin, le tour le plus spectaculaire, à mon avis, est celui dans les monts de Făgăraș. Il est plus difficile, mais il permet de voir tant des ours que des chamois en liberté. Pratiquement, à chaque sortie dans la forêt, je me sers de l’environnement pour offrir aux touristes les informations nécessaires pour éveiller leur amour de la nature et d’atteindre aussi mon objectif : celui de l’éducation à l’écologie. »
Parmi les touristes qui optent pour ces tours d’observation de la vie sauvage des Carpates, il y a pas mal de photographes. Selon Cosmin Zgremția, ceux-ci s’intéressent notamment aux ours, aux piverts et même aux loups, dans une tentative de les surprendre en photo dans leur milieu naturel. La photographie est donc une partie importante de ces tours guidés. Cosmin Zgremția explique : « Chaque espèce peut être photographiée. Certes, il y a des périodes optimales pour observer ou pour prendre en photo un animal ou un oiseau. Par exemple, il y a très peu de chances de voir ou de photographier un ours en liberté pendant l’hiver. Par conséquent, la saison pour photographier les ours commence d’habitude le 10 avril et finit le 15 septembre, lorsque les ours ce retirent pour hiberner. Par ailleurs, pour avoir une expérience dans la nature sauvage, les visiteurs doivent se doter un minimum d’équipement de randonnée en montagne. Et là je pense aux bottes antidérapantes, pantalons chauds, 3 couches de vêtements surtout pour la poitrine et de l’abdomen, et quelque chose pour se couvrir la tête. Enfin, pour moi en tant que guide, le plus grand défi c’est d’avoir des touristes très en forme. »
Ces tours guidés au cœur de la nature sont de plus en plus recherchés et, à chaque fois, les touristes sont premièrement surpris par les informations qu’ils reçoivent, a pu constater notre invité : « En deuxième lieu, ils sont impressionnés par l’interaction avec l’environnement sauvage, avec la forêt elle-même, par la manière dont ils se sentent connectés à la nature. En troisième lieu, ils sont impressionnés par notre relation et par la manière dont ils sont accueillis par les habitants des parages. Lors de mes tours, je tente d’intégrer mes visiteurs tant dans le milieu naturel, qu’au sein de la communauté authentique roumaine de la zone. Pratiquement, je veux leur faire découvrir l’identité de la Roumanie tant du point de vue des ressources naturelles, que d’un point de vue culturel. La plupart de nos touristes étrangers viennent de Grande Bretagne, puis de France et d’Italie. On a même reçu aussi des visiteurs d’Australie et de Nouvelle Zélande, d’Amérique du Nord aussi, notamment des Etats-Unis. »
En fait, la plupart des touristes qui optent pour ces tours guidés en nature sont des étrangers, affirme Cosmin Zgremția, alors qu’il aimerait voir aussi davantage de Roumains venir le rejoindre et manifester un plus grand intérêt pour ce type de tourisme. D’où l’importante de l’éducation au tourisme écologique, insiste Cosmin Zgremția : « Pratiquement, la plupart des touristes que j’accueille sont des étrangers parce qu’ils sont déjà formés dans un esprit écologique, ils ont déjà reçu cette éducation. Ils réussissent à identifier les mots-clés dans la description de nos programmes et acceptent très facilement de faire une excursion dans la nature sauvage. Plus encore, les touristes étrangers font beaucoup plus de confiance aux guides touristiques. »
Autant de tours guidés en nature, l’un plus fascinant que l’autre, à la portée des Roumains, pour découvrir la flore et la faune sauvage de leur pays. Il suffit de s’adresser aux centres nationaux d’information et de promotion touristique situés à proximité des parcs naturels ou nationaux pour obtenir les coordonnées d’un guide touristique qui vous accompagnera à la découverte de la nature. Ce sera une expérience vraiment unique comme nous l’assure notre invité. (Trad. Valentina Beleavski)