« Les portes de la Transylvanie », un circuit touristique époustouflant
La route culturelle et touristique des « Portes de la Transylvanie » s’étend sur 1141 km et la centaine de sites touristiques à grande valeur culturelle incluse dans ce programme peut être visitée par voie routière au cours de 16 jours seulement. C’est un produit touristique développé au niveau national à l’initiative du musée d’ethnographie de Brasov, de la Mairie de Rasinari, du département de Sibiu et de l’Association pour le développement intercommunautaire et le Tourisme de Bistrița Năsăud.
Daniel Onea, 26.04.2024, 13:02
Une centaine de sites à découvrir le long de 1141 km
La route culturelle et touristique des « Portes de la Transylvanie » s’étend sur 1141 km et la centaine de sites touristiques à grande valeur culturelle incluse dans ce programme peut être visitée par voie routière au cours de 16 jours seulement. C’est un produit touristique développé au niveau national à l’initiative du musée d’ethnographie de Brasov, de la Mairie de Rasinari, du département de Sibiu et de l’Association pour le développement intercommunautaire et le Tourisme de Bistrița Năsăud.
Des circuits pour attirer les touristes et valoriser le patrimoine
Les routes culturelles et touristiques constituent un instrument pas le biais duquel la Commission européenne et les ministères européens du tourisme visent à créer un cadre de développement unitaire et harmonieux des activités de tourisme et d’exploitation cohérente du patrimoine culturel, local, régional, national et international.
Des expériences authentiques
La route des Portes de la Transylvanie vise à offrir des expériences authentiques, affirme Alexandru Stănescu, à la tête du Musée d’ethnographie de Brașov.
« Ce n’est pas par hasard que nous avons choisi des villes telles Sibiu, Brașov et Bistrița, puisqu’elles ont servi de porte d’entrée en Transylvanie et au Royaume de la Hongrie. Ce sont des portes qui ont permis à l’Occident de rencontrer à un moment donné l’Europe de l’est et l’Empire Ottoman. Les portes ont fonctionné dans les deux sens : c’est-à-dire les marchandises, la culture et la civilisation orientales sont arrivées en Occident et en Europe centrale, tandis que des marchandises, des objets, des idées ou des influences culturelles occidentales ont traversé les Carpates pour arriver en Roumanie et dans la région des Balkans. Nous avons pensé qu’une telle route serait d’une part, en accord avec l’évolution historique de la région et de l’autre, elle mettra en lumière des idées généreuses, telles le multiculturalisme, la tolérance et les expériences culturelles et touristiques uniques. Et puisque nous avons trois portes, chacune d’entre elle peut nous servir de point de départ. On peut partir de Sibiu vers Brasov, traverser le Pays des sicules et arriver jusqu’à Bistrita. On peut également partir de Brasov vers Sibiu ou Bistrita. Ou bien, on peut partir de Bistrița vers d’autres régions. »
Coup de cœur : les églises fortifiées saxonnes
La route culturelle et touristique des Portes de la Transylvanie est un véritable coup de cœur du tourisme roumain dans la région montagneuse du sud et de l’est de la Transylvanie.
Alexandru Stanescu : « Il y a toute une série d’anciennes citées saxonnes et roumaines, des bourgades médiévales, des cités, des châteaux, très connus de Roumanie. Je pense notamment aux villes de Sibiu, Brașov, Bistrița, au château de Bran ou à la citadelle de Făgăraș. S’y ajoutent les églises fortifiées saxonnes s’étalant sur trois départements. Dans le Pays des Sicules, il y a une véritable contrée des manoirs. A ne pas oublier non plus les monastères orthodoxes, tels le monastère de Sâmbata de Sus qui est vraiment spéciale. Pratiquement, il s’agit d’une multitude de destinations bien connues, qui proposent presque tous les types de tourisme. Le tourisme culturel implique des visites aux différents musées, tels celui de la cité de Făgăraș, celui d’Ethnographie de Brașov, au Musée d’Histoire, au château de Bran, à la citadelle de Râșnov, au musée départemental de Bistrița, à celui des Garde-frontières du pays de Năsăud. Toutes ces institutions offrent une image complète sur le multiculturalisme, le caractère des habitants de la région et les traditions ».
Le Musée d’Ethnographie de Brașov
Une première halte sur la route culturelle-touristique des Portes de la Transylvanie pourrait se faire au Musée d’Ethnographie de Brașov. C’est un musée régional qui présente la vie et l’héritage culturel d’au moins trois communautés du sud-est de la Transylvanie : roumaine, saxonne et magyare.
Alexandru Stanescu, manager du Musée d’Ethnographie Brasov nous en parle : « Le rôle que le Brasov moyenâgeux et moderne a joué pour la principauté de la Transylvanie et pour les Principautés roumaines en général est probablement le même que Venise a joué pour une bonne partie de l’Italie. Ce fut la porte d’entrée de l’Orient en Europe chrétienne. C’est un endroit qui, de nos encore, attire l’attention par son architecture et par les paysages pittoresques. Les costumes traditionnels de la région sont très bien préservés et gardent un important taux d’authenticité tant parmi les Roumains que parmi les magyars et les saxons. Le musée possède dans ses collections des costumes portés par les jeunes du quartier de Șchei et du Vieux Brașov, des vêtements traditionnels saxons, des artefacts, des installations qui illustrent en quelque sorte l’inventivité et le niveau de prospérité que cette communauté a connues dès le Moyen Age. Les visiteurs auront des expériences inoubliables et pourront visiter un musée qui reflète une communauté qui a toujours été moderne et prospère. »
Le village de Rășinari
La deuxième halte sur la route culturelle-touristique des Portes de la Transylvanie proposée par Alexandru Stănescu, manager du musée d’Ethnographie de Brașov, est le village de Rășinari. Grâce à la manière dont les traditions locales sont préservées mais aussi à sa beauté incroyable, Rășinari a officiellement reçu le titre du meilleur village touristique, décerné par l’Organisation mondiale du Tourisme.
Alexandru Stănescu : « Nous avons une tradition pastorale extraordinaire, de très belles églises orthodoxes, un centre de peinture des icônes et un musée. Les touristes peuvent rester dans des gîtes ruraux, profiter de l’air pur et des produits du terroir, à base de lait de brebis. Je pense notamment aux fromages, auxquels s’ajoutent aussi des plats à base de viande, surtout à base de viande de mouton. Il y a 10, voire 12 ans, la Commission européenne a sacré le village de Rășinari destination EDEN du tourisme gastronomique. Les touristes qui se rendent sur place vivront une expérience gastronomique à part. Ils auront l’occasion de découvrir un village d’une beauté extraordinaire et ses anciennes maisons aux grands portails, en bois, et pourront goûter aux plats très savoureux. »
Le manoir Teleki
Par ailleurs, Bistrița, une autre porte d’entrée de la Transylvanie s’enorgueillit avec un nouveau musée : le manoir Teleki, du village Teaca. C’est un des sites de la région les plus récents.
Alexandru Stănescu : « La contrée est renommée par le fait qu’elle est à proximité de Lechința, une commune viticole très connue. La région compte sept associations de vignerons qui produisent un des meilleurs vins de Transylvanie. Le château Teleki fait partie du musée départemental de Bistrița-Năsăud et il est la dernière étape d’un tour des manoirs transylvains. Un tel périple pourrait commencer dans la région de Făgăraș, par la visite du manoir de Brâncoveanu, se poursuivre par les manoirs sicules avant d’arriver à Teleki, un édifice absolument fabuleux, au coeur d’un grand verger. »
La route des portes de la Transylvanie est une des premières routes culturelles touristiques certifiées de Roumanie. Des informations exhaustives au sujet des sites et des destinations sont à retrouver aux points d’information touristique de Bistrița, Sibiu et Brașov, mais aussi dans tous les musées de la région. (Trad. Alex Diaconescu)