Le tourisme balnéaire en Roumanie
Chers
amis, aujourd’hui nous parlons tourisme et cures.
Daniel Onea, 27.10.2022, 12:20
Chers
amis, aujourd’hui nous parlons tourisme et cures.
La
Roumanie possède un tiers du potentiel thermal de l’Europe. Les cures d’eau
thermales ont une longue tradition dans notre pays, qui a en fait été l’un des
premiers au monde à créer une société scientifique de thérapie thermale et de
climatologie. Qui plus est, la plupart des villes d’eau roumaines se trouvent
dans des régions montagneuses pittoresques. Certaines se situent aussi sur les bords
de la mer Noire.
Pour évoquer
les vertus des séjours de cure en Roumanie, nous avons invité au micro de RRI
Nicu Rădulescu, président de l’Organisation patronale du Tourisme Balnéaire de
Roumanie. Selon lui, sur l’ensemble de l’industrie touristique nationale, c’est
le secteur balnéaire qui s’est le plus développé ces dernières années. Nicu
Rădulescu :
« D’une part, nous sommes devenus
conscients des ressources minérales et des richesses dont nous disposons dans
nos sous-sols et qui sont extrêmement variées. On sait très bien que le
tourisme balnéaire cible le traitement de certaines infections et, par voie de
conséquence, la santé des gens, en se servant des vertus des produits naturels
: les eaux minérales et thermales, la boue sapropèle, l’air marin etc. Cette
forme de tourisme s’est beaucoup développée ces dernières années, notamment grâce
à cet éveil des consciences mais aussi au fait que les investisseurs se sont
rendus compte qu’ils financent l’avenir, qu’ils investissent dans des ressources
qui leur serviront dans leur activité future. Et puis, ces dernières années
l’ont prouvé : la santé est la meilleure forme d’investissement qui soit.
On constate aussi un changement de mentalités parmi les touristes. S’il y a
15-20 ans plus de 70 % des clients des cures thermales étaient des personnes
âgées de plus de 65 ans, aujourd’hui plus de la moitié des demandeurs sont des
jeunes et des adultes dont l’âge tourne autour de la quarantaine. Cela veut
dire que les gens ont compris le rôle préventif du tourisme balnéaire. »
Début
octobre, la station de Sovata a accueilli la 11e édition du Congrès
du tourisme balnéaire et de bien-être de Roumanie, après une pause de 3 ans à
cause de la pandémie. D’ailleurs, Sovata est l’une des stations les plus prisées
du pays, que Nicu Rădulescu nous recommande vivement lui aussi :
« Sovata est une ville thermale
d’exception, située dans les montagnes, dans la région de Mureş. Elle est
connue pour ses résultats en matière de soin, notamment pour les maladies
cardiovasculaires. Mais elle se distingue surtout dans le traitement de
l’infertilité pour lequel elle obtient des résultats extraordinaires. Sovata
est aussi très prisée par les touristes étrangers. Certes, ces deux dernières
années, à cause de la pandémie, l’ensemble du secteur balnéaire a tourné au
ralenti et les touristes ont été très peu nombreux. Néanmoins, Sovata reste une
ville d’eau de référence dans le paysage thermal roumain et européen. D’autres
stations sont tout aussi importantes. Par exemple, Baile Felix (Felix-les-Bains)
ou encore Caciulata, avec ses eaux thermales et sulfureuses propices pour les
cures intérieures et le traitement des troubles gastro-intestinaux. »
S’y
ajoute Băile Herculane (Herculane les Bains), une autre station dont
l’attestation documentaire remonte à 2000 ans. Des hôtels 4 étoiles y ont récemment
été construits et la station compte de nombreux touristes fidèles. Pour le
traitement des troubles cardiovasculaires, direction – Covasna et Tuşnad, deux
autres stations thermales situées dans les montagnes. C’est dans cette région
que l’on trouve un élément naturel unique en Europe : les mofettes. Ce
sont des émanations de gaz riches en dioxyde de carbone, parfaites pour les
personnes ayant une circulation périphérique déficitaire. Ce phénomène ne
s’observe qu’en Amérique du Sud, en Colombie notamment, et au Japon, à Tokyo.
Enfin, soulignons
que les stations du littoral roumain de la mer Noire se sont fait remarquer ces
dernières années pour leur offre. Si dans les années ’70, elles étaient vraiment
célèbres, elles connurent une période de déclin après la chute du communisme.
Mais plus récemment, ces 3 dernières années notamment, d’importants
investissements ont été faits à Mangalia, Techirghiol, Eforie Nord et Eforie
Sud. Notre invité, Nicu Rădulescu, président de l’Organisation Patronale du
Tourisme Balnéaire de Roumanie, nous raconte :
« J’oserais même dire que Techirgiol
est devenu un centre d’excellence pour les cures en Roumanie. Son équipe
médicale a enregistré des résultats extraordinaires. C’est valable aussi pour
Mangalia. D’ailleurs, l’association européenne European SPA Association a un
grand respect pour la Roumanie, car en plus de ses richesses naturelles et leur
grande diversité, on constate aussi une préoccupation très sérieuse de la part
des médecins pour les soins accordés aux patients. Ils sont très appréciés en
Europe pour cela. Les médecins roumains, notamment les spécialistes de la
physiothérapie, sont considérés comme parmi les meilleurs d’Europe. Et puis,
toutes les stations roumaines sont en fait des microclimats uniques. Aucune
station ne se ressemble. Les facteurs naturels de cure peuvent être similaires,
mais chaque microclimat a ses spécificités. »
Qui
plus est, ces deux dernières années ont plus que jamais démontré l’importance
des régions de cure. Nicu Rădulescu nous explique :
« La plupart des stations thermales
roumaines se trouvent dans des parc naturels ou des réserves naturelles ou à
proximité. Par exemple, Baile Herculane est située dans le parc national de
Domogled-Cerna. Chaque station propose son propre programme. Parmi eux :
la récupération post-Covid sur le court ou long terme, avec des résultats
extraordinaires. Il y a deux ans, à l’époque où les restrictions étaient en
vigueur en raison de la pandémie, on pensait que les stations thermales
n’étaient pas sûres pour les personnes vulnérables. Mais depuis, on a constaté
le contraire : les stations de cure sont de véritables camps de lutte
contre le Covid, car les soins que l’on y dispense renforce l’immunité des
patients. Il a déjà été constaté que le secteur balnéaire a été le moins touché
par les contaminations au coronavirus sur l’ensemble des régions de Roumanie.
Ici, le taux d’infection n’a jamais dépassé 1 %, alors que dans d’autres zones
il avoisinait les 20 % ».
Comme nous l’évoquions en début d’émission, la
plupart des villes d’eau de Roumanie sont situées dans des régions
pittoresques. Et comme la plupart des touristes sont à la recherche d’une
expérience aussi complète que possible, il est très facile en Roumanie de concilier
cures thermales et autres formes de tourisme. On peut faire des randonnées en
montagne, de l’escalade ou encore du parapente. Si le tourisme actif n’est pas
votre passe-temps préféré, vous pouvez tout simplement découvrir la campagne
roumaine pour respirer l’air frais des Carpathes ou, si vous êtes à la mer,
vous pouvez vous promener sur la plage pour profiter de l’air riche en ions
négatifs. Vous avez le choix.
(Trad. Valentina Beleavschi)