Le Pays d’Oas
Les costumes traditionnels, la musique et la danse spécifiques à cette contrée attirent chaque année une multitude de visiteurs curieux de découvrir sur place des coutumes ancestrales préservées intactes. La plus grande ville de la contrée est Negresti Oas. Sise au cœur d’un paysage d’une grande beauté, elle propose toute une liste d’attractions, avec en tête le Musée du Pays d’Oas. Fondé en 1966, ce musée permet aux visiteurs de découvrir des maisons vieilles de plus de 200 ans, des ateliers et des outils agricoles de jadis. Mais c’est notamment sa partie en plein air qui intéresse le public, lui offrant la possibilité de se faire une image du village traditionnel tel qu’il était au XVIIe siècle: des maisonnettes à ossature en bois reposant sur des fondations en pierre et couvertes de chaume, des enclos pour le bétail, le tout plongé dans une odeur envoûtante de foin fraîchement coupé – comment résister au charme particulier d’une telle découverte?
Daniel Onea, 19.01.2017, 13:06
Les costumes traditionnels, la musique et la danse spécifiques à cette contrée attirent chaque année une multitude de visiteurs curieux de découvrir sur place des coutumes ancestrales préservées intactes. La plus grande ville de la contrée est Negresti Oas. Sise au cœur d’un paysage d’une grande beauté, elle propose toute une liste d’attractions, avec en tête le Musée du Pays d’Oas. Fondé en 1966, ce musée permet aux visiteurs de découvrir des maisons vieilles de plus de 200 ans, des ateliers et des outils agricoles de jadis. Mais c’est notamment sa partie en plein air qui intéresse le public, lui offrant la possibilité de se faire une image du village traditionnel tel qu’il était au XVIIe siècle: des maisonnettes à ossature en bois reposant sur des fondations en pierre et couvertes de chaume, des enclos pour le bétail, le tout plongé dans une odeur envoûtante de foin fraîchement coupé – comment résister au charme particulier d’une telle découverte?
Fière de ce musée, Aurelia Fedorca, la maire de la ville de Negresti Oas, nous propose une petite visite guidée: « Construit à proximité du centre-ville, au bord de la rivière Tur, dans le cadre pittoresque d’un paysage collinaire, le musée se propose de ranimer les coutumes et les traditions de nos parents et de nos grand-parents. Derrière ses portes, c’est tout un univers d’une beauté singulière qui s’ouvre aux visiteurs. Ceux-ci auront l’occasion d’y découvrir toute sorte de monuments et d’éléments représentatifs d’art paysan datant du XVII au XXe siècle et transposés dans cet espace. A titre d’exemple – une église en bois, datant de la première moitié du XVIIe siècle et originaire du village de Lechinta, ou encore deux maisons monocellulaires des villages de Cămârzana et de Racşa, une grange originaire de Gherţa Mica, un enclos pour les moutons et une resserre originaire du village de Bixad. Il s’agit d’un musée vivant qui respire l’authenticité et où le public est invité à voir de ses propres yeux les habitants se rendre au moulin pour moudre leurs céréales, faire leur lessive à la rivière, travailler la laine, ferrer les chevaux ou encore réparer leurs outils. Le musée dispose également d’un centre de poterie. Aménagé dans une magnifique maison en bois datant du début du XXe siècle, ce centre est l’unique endroit de Roumanie où l’on continue à fabriquer la célèbre céramique de Vama. Prévu de six roues de potier électriques, deux fours, un malaxeur et des pièces de mobilier, le centre s’enorgueillit d’organiser des classes de poterie à l’intention des enfants, tenues par le dernier maître potier de Vama, actuellement salarié du Musée du Pays d’Oas».
Par rapport à nos jours, il convient de mentionner qu’au début du XXe siècle, il y avait au moins un atelier de poterie dans chaque rue du village.
Les lieux de culte du Pays d’Oas sont de véritables repères d’un trajet œcuménique qui mettent en lumière la vie spirituelle des habitants. Aurelia Fedorca passe en revue quelques-uns des édifices religieux les plus importants de la région: «Nous avons deux églises classées monuments historiques dans les localités de Negresti et de Tur. S’y ajoute la Cathédrale orthodoxe de la ville de Negresti, un édifice de date plutôt récente, consacré au Dimanche de la Toussaint. Véritable symbole de l’unité spirituelle et culturelle des fidèles orthodoxes, l’église impressionne par les peintures signées Vasile Pop Negresteanu qui évoquent en égale mesure la spiritualité orthodoxe et l’âme du paysan roumain originaire du Pays d’Oas. A part cette cathédrale, je vous conseille de visiter également trois autres monastères: le premier est celui de Bixad, dressé sur une colline, à une dizaine de km de Negresti. C’est ici que chaque année, le 15 Août, jour de la Dormition de la Mère de Dieu, des dizaines de milliers de fidèles font le pèlerinage pour prier devant l’icône miraculeuse de la Vierge. Bâtie en 1771, en brique et en pierre, l’église a été restaurée entre 1978 et 1980. Et c’est toujours à une dizaine de km de Negresti que se trouve le couvent de la Sainte Trinité de Moiseni et son église en style moldave. Et puis, à 16 km de Negresti, les visiteurs sont invités à découvrir un autre lieu de culte – le monastère de Portăriţa. L’occasion d’assister à la messe qui se déroule selon la tradition ancestrale selon laquelle, une fois dans l’église, les hommes se tiennent à droite et les femmes, à gauche».
Parmi les endroits incontournables à visiter une fois dans la région figure également la station de montagne Luna Şes dont l’aménagement bat son plein. Les trajets de montagne qui la desservent conduisent les touristes depuis la ville de Negresti jusqu’au sommet de Pietrosu, à 1201 mètres d’altitude. L’occasion de traverser des paysages d’une beauté à couper le souffle et d’admirer des sites naturels tels le Sphinx d’Oas ou encore des belles maisons d’autrefois, construites au milieu des prés.
Aurelia Fedorca: «Cette station se trouve dans une région de montagne connue sous le nom de Luna Şes, véritable temple de la nature. Elle est flanquée d’un côté par le Mont Pietrosu avec, au sommet, ce rocher volcanique en forme de Sphinx, et de l’autre par Muntele Mic, la Petite Montagne, traversée par des rivières et des sources d’eau minérale. La station, encore en construction, s’étend sur 250 hectares. C’est au pied du Mont Pietrosu, au beau milieu d’une clairière près de laquelle un chemin serpente vers les sommets, que se trouve l’ermitage du Monastère du Saint Archange Etienne. C’est un monument magnifique dressé au sein d’un paysage fabuleux. On a commencé par construire l’église en haut de la montagne avant de réunir autour d’elle toute une communauté qui allait par la suite peupler la station de Luna Ses. Une fois sur place, vous pourriez arpenter les 11 trajets récemment balisés pour mieux admirer les parages. Vous aurez à choisir parmi plusieurs bases de loisirs dotées d’espaces hébergement, de restaurants, de terrasses et d’espaces détente. Je voudrais mentionner également la région touristique de la Vallée de Marie qui doit sa célébrité aux spas et aux hôtels prévus de piscines thermales. Et puis, on ne saurait quitter la région sans mentionner également la station thermale de Puturoasa les Bains connue pour ses eaux à propriétés curatives».
A l’heure où l’on parle, la station de Luna Ses est fermée aux amateurs des sports d’hiver. Ceux-ci sont priés de patienter encore un an avant que la station ne soit équipée d’un chasse-neige, d’une installation pour le ski en nocturne et d’une pente de ski de presque 2 kilomètres de longueur. (Trad. Ioana Stancscu)