Le Braşov touristique
C’est là que se trouve la ville de Braşov, renommée pour son architecture médiévale et la multitude d’événements culturels qu’elle accueille. Elle satisfait aux préférences les plus variées de ses visiteurs : tourisme culturel, shopping, sports de montagne, praticables en toute saison, spectacles en plein air. Importante cité pendant le Moyen-Age, Braşov allait devenir par la suite une grande ville reliant les Balkans au monde occidental, et un centre commercial de référence. Témoins des époques florissantes de jadis, les monuments historiques de la ville ravissent aujourd’hui encore les touristes. D’ailleurs, le comté tout entier abonde en églises fortifiées, qui se dressent au cœur de villages tranquilles, éparpillées parmi les collines et les vallées.
Daniel Onea, 25.06.2015, 14:00
C’est là que se trouve la ville de Braşov, renommée pour son architecture médiévale et la multitude d’événements culturels qu’elle accueille. Elle satisfait aux préférences les plus variées de ses visiteurs : tourisme culturel, shopping, sports de montagne, praticables en toute saison, spectacles en plein air. Importante cité pendant le Moyen-Age, Braşov allait devenir par la suite une grande ville reliant les Balkans au monde occidental, et un centre commercial de référence. Témoins des époques florissantes de jadis, les monuments historiques de la ville ravissent aujourd’hui encore les touristes. D’ailleurs, le comté tout entier abonde en églises fortifiées, qui se dressent au cœur de villages tranquilles, éparpillées parmi les collines et les vallées.
Cristian Macedonschi, représentant de la Municipalité de Braşov, passe en revue les principales attractions touristiques de la ville et de ses environs. « La forteresse teutonique de Marienbourg ou Feldioara en est une. Toujours à Feldioara, vous retrouverez le monument des héros, Michael Weiss. Viennent ensuite les églises fortifiées, classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, dont celles de Prejmer et de Viscri. Viscri doit également sa renommée aux visites du prince Charles de Galles. L’Eglise noire de Brasov est le monument le plus photographié de Roumanie. Une autre attraction est le célèbre Château de Bran, lequel, avec plus de 550.000 visiteurs, passe pour le monument le plus visité du pays. Enfin, mais pas en dernier lieu, je mentionnerais la Citadelle de Râşnov, celle de Braşov, le centre historique de Braşov, la Tour blanche et la Tour noire, le Bastion des tisserands et le Musée de la civilisation urbaine. »
Le Musée de la civilisation urbaine, qui s’étale sur trois étages et se trouve à l’intérieur de l’ancienne Cité de Braşov, est accueilli par un bâtiment des XIIIe et XIVe siècles. Il abrite des ateliers reconstitués de photographie, de couture et de broderie, mais aussi des pièces illustrant le style de vie de la bourgeoisie du milieu du XIXe siècle. Le monument laïc le plus représentatif de Braşov est la Maison du Conseil, consignée pour la première fois par des documents remontant à décembre 1420. Stelian Coşuleţ, du Musée départemental d’histoire, nous a parlé d’autres édifices représentatifs de la ville. : « Non loin de la Maison du Conseil, vous pouvez admirer le bâtiment le plus ancien de Brasov, à savoir l’Eglise St. Bartholomé, qui daterait des années 1160-1690. Les historiens et les historiens de l’art ne s’accordent pas sur la date exacte de sa construction. Un autre monument historique important est l’Eglise noire. Cette église-halle, spécifique de l’architecture gothique du sud-est de la Transylvanie, est aujourd’hui encore le monument religieux le plus majestueux de Roumanie. Son axe longitudinal mesure 92 mètres. Le projet initial prévoyait deux tours, mais pour des raisons financières, une seule a été construite. L’Eglise abrite d’importantes collections d’art, dont je mentionnerais les échantillons de peintures pré-réformistes, tels le portait de la Vierge à l’enfant, datant de la fin du règne du prince Matei Corvin (1480-1490). »
Stephan Markus Schlandt est organiste à l’Eglise noire de Braşov, qui dispose d’un orgue mécanique Buchholtz. C’est le plus grand orgue de Roumanie, avec ses 3993 tubes et 76 registres. Des festivals et des concerts sont organisés là : « Au début, l’église s’appelait aussi Ste Marie, et c’était une église catholique. L’humaniste saxon Johannes Honterus a ensuite changé la religion des Saxons, le modèle d’enseignement, il a réalisé une carte de la Transylvanie, a apporté une imprimerie à Braşov, qui a imprimé des livres de théologie en roumain, allemand et latin. La première période florissante a été au XVIe s. Suite aux métiers pratiqués là, les relations de la ville avec l’Empire ottoman se sont développées. C’est ainsi que nous avons ici la plus grande collection de tapis ottomans hors Turquie. Suivit l’incendie de la ville de 1689. La vieille ville a brûlé. Les maisons que l’on peut voir à présent sont érigées ou restaurées après cette année. Dans beaucoup de cas, seules des parties des fondations subsistent encore. L’Eglise noire a reçu son appellation après l’incendie, à cause de ses murailles enfumées. 100 années de rénovations se sont ensuivies. C’est la voûte qui a été rénovée la première, puis les tribunes, la toiture, et plus tard, les éléments intérieurs de décor – les stalles, l’orgue. »
Le prêtre Vasile Oltean, du Musée de « La première école roumaine » de Şcheii Braşovului, parle de l’une des traditions les plus appréciées de la cité de Braşv : la Fête des « juni », organisée après celle de Pâques : « Les « juni » de Braşov venaient des montagnes, à cheval, des massues la main, avec des drapeaux de lutte, vêtus comme au temps des Daces. Ils ont conservé des rituels étonnants de tradition dacique. J’ajoute que l’église de Şcheii Braşovului est construite par plus de 32 princes régnants et grands boyards de Valachie et de Moldavie. C’est un avantage confirmé par les 80 parchemins princiers dont nous disposons ; un centre culturel roumain puissant a vu le jour ici, matérialisé par la première école roumaine. La question que tout le monde se pose, c’est de savoir à quelle époque remonte la première école roumaine. Selon l’histoire de l’enseignement, nous savions qu’elle datait du XVIe s., mais cela est infirmé par la chronique de l’église, qui indique sans l’ombre d’un doute : « la Sainte église et l’école ont été bâties en 1495 »
Braşov demeure une destination pour les amateurs de sport et d’aventure. Poiana Braşov, une des stations de ski les plus importantes et les plus reconnues, se trouve dans son voisinage immédiat. C’est là que vous trouverez les meilleures écoles de ski et, en été, les trajets de montagne les plus recherchés. Que ce soit pour une excursion en fin de semaine ou de toute une semaine, vous parcourrez les sentiers balisés, passerez la nuit dans des chalets de montagne et vous connaîtrez de près la faune et la flore des Carpates. Vous pourrez faire choix de ces excursions auprès des nombreux voyagistes au centre de la ville ou en ligne. (trad. Mariana Tudose, Ligia Mihaiescu)