La Route des Voïvodes
Cette nouvelle épreuve lancée par RRI est consacrée au département de Prahova, dans le sud de la Roumanie, et s’inspire des programmes de promotion touristique « La route des fruits », « La route du vin » et « La route des voïvodes» organisés par le Conseil départemental de Prahova. Rappelons aussi que le chef — lieu du comté de Prahova est la ville de Ploiesti.
Ana-Maria Cononovici, 26.01.2014, 13:00
Cette nouvelle épreuve lancée par RRI est consacrée au département de Prahova, dans le sud de la Roumanie, et s’inspire des programmes de promotion touristique « La route des fruits », « La route du vin » et « La route des voïvodes» organisés par le Conseil départemental de Prahova. Rappelons aussi que le chef — lieu du comté de Prahova est la ville de Ploiesti.
Aujourd’hui nous allons découvrir «La route des voïvodes» qui met en exergue les plus importantes zones de découvertes archéologiques et des monuments architecturaux d’importance nationale. Notre guide est aujourd’hui Anca Baciu, secrétaire générale à l’Association pour la promotion et le développement du tourisme de Prahova: «La route des voïvodes est touristique et s’adresse notamment aux passionnés d’histoire et d’art. L’occasion de découvrir des vestiges historiques de la région de Valachie, des vestiges qui attestent l’existence humaine dans ces contrées, ainsi que des traces du règne des princes d’antan, dont Vlad l’Empaleur, Michel le Brave ou Matei Basarab. Et c’est toujours sur cette route que l’on retrouve les ruines des églises érigées par les soins de ces princes régnants, des palais et différents monuments d’architecture».
Et on fait une première halte dans la localité de Floresti, dans l’ouest du département de Prahova. Elle s’étale sur les versants sud des Carpates jusque dans la zone des plaines. La localité a des racines profondes dans l’histoire. Les fouilles archéologiques aux alentours de Floresti ont mis au jour des morceaux de céramique romaine et des pièces de monnaies anciennes représentant de profil l’Empereur Trajan.
Anca Baciu : «Un des sites touristiques les plus importants et les plus impressionnants, c’est le Palais appelé «Le Petit Trianon» de Floresti. Il a été bâti par les soins de Gheorghe Grigore Cantacuzène, surnommé « le nabab» en raison de son immense fortune, pour sa nièce Alice. Il est inspiré par le Grand Trianon, mais aussi par le Petit Trianon de Paris. Malheureusement, marqué par le temps, le palais se retrouve à présent en piteux état. »
Le projet du Palais a été réalisé par l’architecte Ion Berindei. Le rez-de-chaussée comptait 15 pièces, dont une, censée être la salle d’honneur, avait une superficie de 70 mètres carrés. Les murs épais en brique étaient couverts de travertin. Sa structure imite celle du Petit Trianon et comporte trois niveaux inégaux — sous-sol, rez-de-chaussée et étage. En plus, le Palais de Floresti emprunte aussi une partie des éléments à la façade du Grand Trianon. Ces dix colonnes néoclassiques sont regroupées deux par deux, à l’exception des extrémités.
Hormis cet édifice bâti entre 1910 et 1916, les visiteurs peuvent découvrir à Calinesti l’Eglise de l’Assomption, datant de 1640, l’Eglise de la Sainte Trinité (1887) — dont les peintures ont été réalisées par Gheorghe Tattarascu, et le Manoir Mavros Cantacuzène avec chapelle, érigé entre 1821 et 1825.
La route des voïvodes nous fait découvrir des aspects méconnus de nos jours mais qui ont joué un rôle important dans l’histoire, comme nous l’explique Anca Baciu : « La route part du département de Dâmboviţa en direction de Buzău, en suivant le cours de la rivière Cricov. Cet itinéraire inclut à présent quatre localités, mais elles seront 18 jusqu’à la fin du projet. Maintenant, on peut visiter des objectifs touristiques situés à Filipeştii de Târg, Filipeştii de Pădure, Ariceşti Rahtivani et Floreşti. On retrouve des traces à Ploieşti aussi. Ces tours sont d’habitude individuels et une mention spéciale accompagne les objectifs à visiter dans chacune des localités se trouvant sur cette Route de voïvodes. Il s’agit d’objectifs touristiques datant pour l’essentiel du XVIIIe siècle, mais il y en a aussi de plus anciens, qui remontent plus loin dans le passé, au XVIe ».
Le visiteur tombe sur des localités portant des noms de boyards roumains: ainsi Filipeşti rappelle-t-elle la lignée des Filipesti, tandis que Ariceşti-Rahtivani renvoie à la famille des nobles Ariceşti.
Nous poursuivons notre visite guidée en compagnie d’Anca Baciu: « Dans la localité de Filipeştii de Pădure on peut voir aujourd’hui encore les ruines du manoir de Matei et de Toma Cantacuzène et l’Eglise des Trois Hiérarques, dont la construction a été achevée en 1688. A Filipeştii de Târg, on peut visiter les ruines de l’ancien bureau de poste, La Croix en pierre, datant du règne de Matei Basarab, ensuite le vieux moulin à eau, le manoir de Pană Filipescu, l’église placée sous le vocable de l’Assomption. A Ariceştii Rahtivani, il faut prendre son temps pour visiter les églises ayant pour patrons les saints Elie et Nicolas, les ruines de l’église du domaine de Peneşti, le manoir de la princesse Vasilescu, l’église des saints Archanges Michel et Gabriel, de Nedelea, datée de 1793. Une croix en pierre se dresse au milieu du parc de l’école spéciale de Nedelea. »
Le projet intitulé « La route des voïvodes » est en passe de s’élargir. Lorsqu’il aura été finalisé, il traversera plusieurs localités, à savoir Ciorani, Drăgăneşti, Gherghiţa, Balta Doamnei, Gorgota, Tinosu, Brazi, Târgşoru Vechi, Ariceştii Rahtivani, Filipeştii de Târg, jusqu’à Târgovişte, dans le comté de Dâmboviţa. Cet itinéraire passe par des régions riches en découvertes archéologiques et en monuments d’architecture d’intérêt national. Anca Baciu nous lance une invitation: « Il y a plein d’objectifs à visiter, pourvu que le voyageur ait la patience de les découvrir et d’en saisir la vraie beauté. On vous attend sur les routes des voïvodes, du vin et des fruits, sur la vallée de la Prahova. Vous y découvrirez le côté historique de ces contrées, vous irez sur les traces de Michel le Brave, celui qui réalisa la première union des principautés roumaines en 1600. »
Quant à nous, nous vous invitons à écouter les émissions de RRI et à visiter le site www.rri.ro, ainsi que nos profils Facebook, Twitter, Pinterest et Flickr. Répondez correctement par écrit aux questions de notre jeu — concours et envoyez – nous vos réponses jusqu’au 15 mars 2014, le cachet de la poste faisant foi. (trad. : Alexandra Pop, Mariana Tudose)