La région touristique de Vâlcea
Notre tour d’aujourd’hui nous amène au département de Vâlcea, pour y découvrir quelques-unes des attractions touristiques d’une région bien connue pour son tourisme religieux, mais aussi pour son tourisme de loisirs, ou encore pour ses villes de montagne, aux eaux thermales. Car le département de Vâlcea peut pour sûr s’enorgueillir de son grand nombre de monuments historiques classés. Par ailleurs, les villes d’eaux de Valcea sont elles aussi bien connues. Parmi ces dernières, notons Olanesti-les-Bains, qui sort du lot par le nombre de ses sources, leur débit et la variété des compositions chimiques de ses eaux minérales.
Daniel Onea, 27.09.2018, 15:05
Notre tour d’aujourd’hui nous amène au département de Vâlcea, pour y découvrir quelques-unes des attractions touristiques d’une région bien connue pour son tourisme religieux, mais aussi pour son tourisme de loisirs, ou encore pour ses villes de montagne, aux eaux thermales. Car le département de Vâlcea peut pour sûr s’enorgueillir de son grand nombre de monuments historiques classés. Par ailleurs, les villes d’eaux de Valcea sont elles aussi bien connues. Parmi ces dernières, notons Olanesti-les-Bains, qui sort du lot par le nombre de ses sources, leur débit et la variété des compositions chimiques de ses eaux minérales.
Monica Gheorghiu, la coordinatrice locale d’Info Tourisme Valcea, nous suggère de nous arrêter d’abord un petit moment dans la ville même de Râmnicu Vâlcea, chef-lieu du département : « Parmi les monuments qui valent la peine d’être mentionnés, je commencerais par l’ensemble de l’archevêché, le monastère Antim et l’ancien ermitage Cetățuia, tous des monuments représentatifs d’un point de vue historique. Ensuite, les ensembles monastiques tels les églises de l’Annonciation, Sainte Parascève ou encore l’église Saint Georges. Mais aussi, les institutions culturelles, tel le musée d’Histoire, qui abrite dix collections inouïes de l’époque néolithique, de celle du bronze, de la période de la Dacie préromaine, du Moyen Age, enfin des époques moderne et contemporaine. Le musée abrite des biens de patrimoine, tel le masque en bronze d’Ocnița, unique dans toute l’Europe du Sud-est, ou encore l’amphore romaine en bronze. Le musée d’art la Maison Simian constitue un autre objectif culturel et historique d’exception. »
Cette maison, devenue musée dans la période 1972-1980, abrite actuellement une exposition permanente, réunissant des pièces extraordinaires, qu’il s’agisse de toiles ou de statues.
Monica Gheorghiu, coordinatrice locale d’Info Tourisme du département de Valcea : « Je ne puis ignorer le Musée du village de Valcea, érigé autour des caves Bujoreanu. C’est un village musée, étendu sur 8,5 hectares, et représentant l’image vivante d’une localité rurale traditionnelle, avec toutes ses institutions. N’oublions pas non plus la maison du poète Anton Pann, homme de culture renommé né en 1794, auteur de l’hymne roumain, et qui adorait passer certaines saisons au pays de Valcea. Quant à la vie culturelle, noter les Galeries d’Art, la Bibliothèque départementale, la philharmonie et les théâtres de la ville ».
Simona Iliescu, chargée de mission au Service de communication de la mairie de la ville de Râmnicu Vâlcea, ne tarit pas d’éloges en parlant de sa ville : « Il n’y a pas un, mais mille motifs pour que les touristes viennent visiter la ville aussi bien que le département. A plus forte raison que cette année l’on célèbre un triple anniversaire à Râmnicu Vâlcea. En cette année du Centenaire, l’on célèbre bien évidemment, d’abord la Grande Union, mais également 630 années depuis le premier document attestant l’existence de notre ville. C’était en 1388, le 20 mai, et le voïvode valaque Mircea le Vieux avait émis un édit, faisant mention pour la première fois de Ramnicu Valcea. Et puis, enfin, je dois vous dire que l’on compte 170 ans depuis que les notes et les paroles de notre hymne national se sont fait entendre pour la première fois dans cette ville, plus précisément dans le parc Zăvoi. L’héritage et la conscience historique de Ramnicu Valcea est significative ».
Le 29 juillet a eu lieu la Journée de l’hymne national. Simona Iliescu : « La mairie de la ville organise des festivités à l’occasion, en partenariat avec d’autres autorités et des associations. Un festival de film, des concerts dédiés à l’événement à la Philharmonie, de nombreux vernissages dans les galeries d’art de la ville. Puis, le soir, d’autres concerts à différents endroits. Le 20 mai, c’est l’anniversaire de la ville. Le 1er décembre, c’est la fête nationale, puis on a le marché de Noël. Les événements s’égrènent tout au long de l’année ».
Les villes d’eaux qui ont fait la renommée du département ne sont qu’à une vingtaine de km du chef-lieu. Simona Iliescu : « Il s’agit de Călimănești, Băile Govora et Olănești. Tout près de Călimănești, l’on croise sur la route nationale qui mène à Sibiu l’imposant monastère de Cozia, élevé en 1388 au bord de la rivière Olt, entre les montagnes. Govora-les-Bains abrite le monastère homonyme, où est paru en 1640 le premier code de lois de Valachie, œuvre du voïvode Matei Basarab. 50 km plus loin, l’on retrouve le monastère de Hurezi, inscrit au patrimoine de l’UNESCO, où l’on peut admirer la célèbre céramique de Horezu, figurant elle aussi au patrimoine de l’humanité. D’ailleurs, le monastère est situé dans la ville de Horezu, mondialement renommée pour ses artisans céramistes. A quelques encablures de là, vous allez tomber sur le village de Maldaresti, avec ses célèbres manoirs fortifiés, de véritables citadelles, érigées par les boyards de la région d’Olt, pour défendre leurs terres. L’on trouve là aussi la maison musée d’un ancien président de Conseil des années 30, I. G. Duca, assassiné par la Garde de Fer. Et puis, s’agissant d’une région éminemment viticole, il ne faudrait pas ignorer les propositions de voyage à travers les vignobles, avec des arrêts dans certains celliers… »
Le centre Info Tourisme de la ville de Valcea est à votre disposition, ne fut-ce que pour mieux aiguiller vos pas à travers cette région accueillante, chargée d’histoire, nous assure Monica Gheorghiu : « La plupart des demandes porte sur les trajets de randonnées ou de trekking dans les zones en altitude. Nous disposons de brochures d’information en anglais. Certaines cartes disposent d’une légende en allemand. Je conseille à tous ceux qui viennent visiter notre région de faire d’abord un détour par ici, pour s’y renseigner ».
L’invitation a été lancée. Bonne visite ! (Trad. Ionut Jugureanu)