La Foire du tourisme de Roumanie
Daniel Onea, 10.03.2022, 13:50
Les
amoureux de tourisme culturel, de cure, de tourisme rural ou d’affaires ont eu
de quoi faire avec l’édition printanière de la plus grande Foire du tourisme
organisée en Roumanie. Les visiteurs ont eu l’occasion de découvrir certaines
des plus belles régions du pays, mais aussi de s’offrir un séjour inoubliable,
avec des formules pour toutes les portefeuilles. Chacun pouvait y trouver son
compte selon son budget.
Dana
Matic, de l’association « Visit Mureș » (Visiter Mureș), raconte
qu’elle participe chaque année aux deux éditions de la foire, celle de
printemps et celle d’automne.
« Le département de Mureș recèle de
nombreux trésors, mais à cause de la pandémie nous nous sommes principalement
concentrés sur le patrimoine naturel et les activités en plein air. Nous
proposons donc aux touristes de découvrir nos châteaux. C’est notre atout
majeur. Il s’agit de notre héritage de l’Empire austro-hongrois. Nous
recommandons aux visiteurs de rester pour un séjour de trois ou quatre jours au
cours duquel ils peuvent visiter les châteaux et les manoirs. »
Petru
Măran, du Centre d’information et de promotion du tourisme de Sighetu Marmației
nous a invités à découvrir la région du Maramureș (dans le nord de la
Roumanie).
« Nous avons une offre riche sur le plan
culturel mais aussi en termes de tourisme d’aventure. Mais nous nous occupons
surtout de promouvoir le tourisme dans la ville de Sighetu Marmației. Pour la
culture, nous recommandons la visite du Musée du Maramureș, qui a plusieurs
départements. Venez aussi découvrir le Musée du village du Maramureş, le Musée
ethnographique ou encore la Maison musée Elie Wiesel. A Sighetu Marmației
existe un musée très important, le Mémorial des victimes du communisme et de la
résistance. Là-bas vous pouvez tout apprendre sur la répression sous le régime
communiste roumain ainsi que sur la prison de Sighetu Marmației. Dans la région
du Maramureș historique, vous pouvez visiter le Cimetière joyeux de Săpânța
ainsi que le monastère de Săpânța-Peri-. Sans oublier évidemment la mocănița (
petit train à vapeur) de la Vallée de la rivière Vaser. »
Anca
Grădinariu est représentante de l’association Ținutul Buzăului (la contrée de
Buzau) qui cherche à promouvoir cette région encore méconnue de l’est de la
Roumanie. Elle redouble d’efforts pour faire de cette « contrée » un
géoparc reconnu par l’UNESCO. Une première étude a été menée en ce sens, et il
est fort probable que cette zone obtienne gain de cause au mois de mai.
« Nous présentons
les trésors de la région, grâce à nos nombreux dépliants. Nous avons parmi nous
Amelia Papazissu, notre trésor vivant,
qui tisse la laine de chèvre. Nous avons les vins et bières artisanales de la
contrée. La région de Buzău dispose de nombreux recoins magnifiques qui ont
échappé au tourisme de masse, ce qui présente des avantages et des
inconvénients. Cette zone est encore sauvage, et en altitude, à côté du lac Mocearu,
on a l’impression d’être en Suisse ou en Islande, tout est si calme, et on y
trouve de superbes maisons d’hôtes qui disposent d’excellents cuisiniers. La
région Lopătari – Lac Mocearu est ma préférée. »
Le
stand de la Bucovine était très coloré et animé, tenu par Cătălina Velniciuc,
représentante du Conseil départemental de Suceava (nord) :
« Dans le cadre de la Foire du tourisme
de Roumanie, la Bucovine est venue
présenter ce qu’elle a à offrir aux touristes pour Pâques, pour l’été, en
termes d’écotourisme, mais aussi pour présenter ses acteurs économiques du
domaine du tourisme. Nous avons à nos côtés l’Association d’écotourisme Țara
Dornelor, la mairie de Suceava ainsi qu’un maître artisan faisant de la
décoration d’œufs. A Câmpulung Moldovenesc, vous pouvez séjourner dans un hôtel
quatre étoiles avec spa et demi-pension pour 2 250 lei par personne pour trois
nuits. »
Rendons-nous à présent dans la région deDâmbovița (sud), où nous invite Georgiana Ungureanu, du
Complexe muséal de la « Cour princière » de Târgoviște :
« Cette
année, le conseil départemental de Dâmbovița,
par l’intermédiaire du Complexe muséal de la « Cour
princière », est venu présenter les 16 musées du département, dont neuf se
trouvent à Târgoviște. Parmi eux, on retrouve
l’ensemble monumental de la « Cour princière », avec la Tour Chindia,
où les touristes peuvent visiter le Musée de l’imprimerie et des livres
anciens. Ils pourront aussi découvrir l’une des nouveautés, à savoir le Palais
Brâncoveanu de Potlogi, récemment rénové. En se dirigeant vers les montagnes,
on trouve la Maison musée de l’artiste Gabriel
Popescu, une vraie oasis de calme. Le musée dispose d’une jolie cour où les
visiteurs peuvent aussi s’attarder quelques instants. »
Szabó
Károly, directeur exécutif de l’Agence pour le développement
intercommunautaire de Harghita (dans le centre de la Roumanie), s’adresse
surtout à un public familial.
« Nous
avons beaucoup à offrir : du bien-être, de la gastronomie, des itinéraires
thématiques. Nous présentons ici le meilleur de notre département. Nous avons
eu le temps, pendant la pandémie, de mettre en place une stratégie, et c’est comme
ça qu’est né Family Friendly Harghita.
Notre département est idéal pour les séjours en famille, et nous sommes en
train de faire certifier plusieurs établissements en ce sens. Jusqu’ici, 86
établissements ont satisfait à nos critères : établissements touristiques,
restaurants, lieux à visiter, et même des services. Toutes les informations
sont disponibles sur notre application, Visit Harghita. »
Florentina
Gheorghiță, directrice du Centre national d’information et de promotion
touristique de Botoșani (dans le nord-est de la Roumanie), nous invite à
découvrir quelques nouveautés :
« Le
centre historique de Botoșani, que l’on surnomme « le petit Leipzig »
sera mis à l’honneur. 80 % des bâtiments anciens ont été rénovés. Dans le
centre se trouve aussi l’église où a été baptisé notre poète national, Mihai Eminescu. Nous travaillons sur un
projet visant à révéler les légendes de l’ancien centre-ville. On raconte que
la ville était un dédale de tunnels et de caves datant de l’époque de
l’invasion des Tatars, et qui reliaient les maisons entre elles. Les gens s’y
cachaient, parfois même avec leurs animaux. Nous avons commencé à scanner les
lieux et avons découvert des tunnels à une profondeur de 6 à 8 mètres. »
Dans la prochaine édition de notre rubrique, nous
vous proposerons de nouvelles destinations intéressantes. (Trad :
Charlotte Fromenteaud)