Iaşi
Cet été, à Bruxelles, l’ambassade de Roumanie et l’Institut culturel roumain de la capitale belge ont lancé la candidature de la ville roumaine de Iaşi au statut de « Capitale culturelle européenne 2021 ». Cette ville est aujourd’hui notre destination sur les ondes. Située dans l’est de la Roumanie, sur le territoire de l’ancienne principauté roumaine de Moldavie, Iaşi est une ville historique, mais aussi un des plus grands centres universitaires de Roumanie.
Daniel Onea, 02.10.2014, 14:59
Cet été, à Bruxelles, l’ambassade de Roumanie et l’Institut culturel roumain de la capitale belge ont lancé la candidature de la ville roumaine de Iaşi au statut de « Capitale culturelle européenne 2021 ». Cette ville est aujourd’hui notre destination sur les ondes. Située dans l’est de la Roumanie, sur le territoire de l’ancienne principauté roumaine de Moldavie, Iaşi est une ville historique, mais aussi un des plus grands centres universitaires de Roumanie.
En rapportant le nombre d’élèves et d’étudiants au nombre d’habitants de Iaşi, on constate que cette ville compte une des plus importantes populations étudiantes d’Europe. C’est toujours à Iaşi qu’a été créé le premier théâtre national et la première université roumaine, ainsi que le premier théâtre juif de Roumanie et du monde. Chaque rue et chaque bâtiment de Iaşi ont des histoires à raconter.
Un touriste passionné d’histoire ne s’y ennuiera pas — estime Carmen Chiorcea, directrice du « Centre de promotion touristique » de la ville: « La plupart des monuments historiques se trouvent au centre ville, il suffit donc d’une petite promenade à pieds pour les admirer. D’autres constructions qui méritent bien un coup d’œil — dont l’université «Alexandru Ioan Cuza » – se trouvent dans la zone appelé « Copou ». Aux musées présentant la culture et l’histoire des Roumains s’ajoutent le site historique de Golia, avec le monastère et une tour haute de 30 mètres, d’où l’on peut admirer le panorama de la ville. De passage à Iaşi, vous ne devez pas rater non plus la maison que le grand narrateur roumain Ion Creangă a habitée pendant qu’il était diacre à Golia. Deux autres tours accueillent des expositions thématiques — l’une sur la spiritualité orthodoxe, l’autre sur le folklore de la région. Enfin, à Iaşi on peut visiter le Musée de l’union des deux principautés roumaines de Moldavie et de Valachie, réalisée en 1859. L’offre culturelle de la ville est très variée. »
De nombreuses foires sont organisées où vous pouvez admirer des objets d’art traditionnel. Carmen Chiorcea : « La plupart des artisans habitent les communes entourant la ville. Nous avons organisé des ateliers où ils ont enseigné aux enfants les secrets de différents métiers artisanaux : tresser des cordes selon la technique des nœuds, fabriquer des colliers en perles de verre, des porte-monnaies en cuir et des objets en bois utilisant des techniques traditionnelles. Les touristes ont eux aussi la possibilité d’apprendre toutes ces techniques, mais aussi de s’initier à la peinture naïve et à la peinture des icônes sur verre. »
Chaque année, au mois d’octobre, la municipalité de Iaşi organise toute sorte d’événements : culturels, humanitaires, sportifs ainsi que de divertissement, qui viennent compléter le programme religieux proposé par les métropolies orthodoxes de Moldavie et de Bucovine à l’occasion de la Sainte Parascève.
Carmen Chiorcea : « La Sainte Parascève, protectrice de la Moldavie, est fêtée le 14 octobre. Un pèlerinage a lieu à cette occasion. Aux activités religieuses organisées ce jour-là, s’ajoutent d’autres événements qui s’échelonnent tout au long du mois d’octobre. Le 14 octobre les participants à la fête de Sainte Parascève se rassemblent au centre ville, munis de torches. Des concerts et des feux d’artifices sont également prévus. Et c’est toujours durant cette période que la municipalité organise « la nuit blanche de la ville », avec entrée libre à tous les musées de Iaşi. Certains de ces musées accueillent des spectacles. »
Au mois d’octobre, dans le cadre de la fête de la ville, une foire est organisée devant le monastère de Golia, appelée « La fête des douceurs ». Vous y trouverez des confitures, du miel, de la compote et de la marmelade, mais aussi des produits à base de viande, de légumes ou de fromage préparés par les femmes de la zone.
Sebastian Buraga, porte-parole de la mairie de Iasi, affirme que l’idée d’organiser de tels événements est venue aux responsables de la ville de Iasi dans les années 1920 — 1930 : «A l’époque, on organisait des foires importantes pour toute la Moldavie. Aux côtés de l’archevêché de la Moldavie et de la Bucovine, nous avons organisé en ce mois d’octobre des festivités consacrées à la ville de Iasi. A l’occasion de la Sainte Parascève, nous avons décidé d’organiser aussi les journées de la ville. Le premier repère que je mentionnerais est celui lié à l’aspect spirituel. Pour ce qui est du côté séculaire, je mentionnerais la foire aux vins, une fête populaire accessible, similaire à l’Oktoberfest allemande. Pourtant, à Iasi, on ne boit pas de la bière, mais du vin, qui est à l’honneur en Moldavie. Ses vins sont reconnus à travers le monde. Depuis plusieurs années, Iasi est une ville ouverte aux nouveautés du monde culturel. Tous ceux qui aiment la culture, l’art et la spiritualité peuvent se rendre à Iasi pour découvrir les transformations que subit la ville afin de devenir capitale culturelle de l’Europe. »
Sur le grand nombre de touristes étrangers qui visitent chaque année la ville de Iasi, la plupart proviennent des Etats-Unis. Ils sont suivis par ceux d’Israël et du Brésil.
Détails de leurs impressions de voyage, avec Carmen Chiorcea, directrice du centre de promotion touristique de la ville : «Leur réaction a été positive. Nous leur demandons toujours d’exprimer leurs impressions sur la ville de Iasi, sur la Roumanie et les Roumains afin de voir si l’image que nous essayons de produire, ici en Roumanie est différente de l’image du pays à l’étranger. Il est vraiment réjouissant de découvrir qu’ils sont enchantés par ce qu’ils découvrent en Roumanie, par les gens agréables et sociables et par les très belles villes. En Roumanie, ils découvrent toujours une réalité différente de l’image qu’ils s’étaient faite. Je mentionnerais aussi les jeunes étudiants boursiers des programmes Erasmus qui comptent également parmi les étrangers venus visiter la ville de Iasi. »
Enfin sachez aussi que l’aéroport de Iasi relie la ville aux plus importants aéroports européens. Il ne vous reste qu’a réserver un séjour à Iasi en octobre. (Trad. Alex Diaconescu)